Le destin hors du commun de la belle Ingeburge au cœur des secrets de la cour royale et des grands faits du royaume de France au XIIe siècle. Une vie tragique, romanesque, liée pour le pire à son époux, le roi Philippe Auguste, mais qui révèle une personnalité pleine de force, et qui sera transcendée par un amour impossible avec un chevalier troubadour.
Ingeburge, princesse danoise de grande beauté, devient reine de France le 14 août 1193. Or, dès sa nuit de noces passée, le roi Philippe Auguste la répudie et la place sous la protection de Guilhem de Ventadour, colosse tonitruant, chevalier troubadour maniant aussi bien l’épée que la vielle. Ainsi commence un amour insensé entre le chevalier et la reine sans trône, enfermée dans des couvents successifs. Bientôt le pape s’en mêle et exige de Philippe Auguste qu’il reprenne son épouse. Refus du roi qui pousse l’affront jusqu’à se remarier avec Agnès de Méranie. En 1200, le pape décrète “l’interdit” sur le royaume de France : plus de messe, églises fermées à la prière, sacrements interdits.... A la mort d’Agnès, Philippe fait revenir Ingeburge près de lui. Mais il l’a fait enfermer dans le fort d’Etampes où elle demeurera treize longues années, très mal traitée. Durant toute ce temps, Guilhem et Ingeburge se rapprochent. N’écoutant que son sentiment, le chevalier trahit le roi pour rejoindre la prisonnière. Leur cavale amoureuse, courte, sera d’une grande intensité.
Guilhem est condamné au billot. Mais le roi lui fait grâce et Guilhem se cloître dans un monastère au bord de la Dordogne. Ingeburg, elle, retrouve son sort de prisonnière jusqu’en 1213 où le roi la reprend près de lui, à sa place de reine.
Mais jamais, il ne partagera sa couche.