Un anachorète albanais égaré dans le Sinaï, Skanderberg Wallenstein, découvre par accident le manuscrit le plus ancien de la Bible. Horrifié par sa lecture, il épuise sa vie à fabriquer le plus grand faux de l’Histoire. Afin que la Bible demeure telle que nous la connaissons.
Un lord anglais excentrique, Plantagenêt Strongbow, duc de Dorset, rompt avec les coutumes bizarres de sa famille et parcourt nu les déserts du Moyen-Orient avant d’écrire une somme sur le sexe en trente-trois volumes et d’acquérir secrètement tous les biens de l’Empire ottoman.
Un Juif arabe né sous les Pharaons, Hadj Harun, coiffé d’un casque de croisé, défend seul Jérusalem contre la multitude de ses envahisseurs, et ne sait plus s’il est juif ou arabe, ni du reste qui il est.
Un adolescent irlandais, Joe O’Sullivan Beare, mène avec une redoutable pétoire la lutte contre l’oppresseur anglais avant de fuir en Palestine sous la défroque d’une religieuse et de devenir par accident un héros de la guerre de Crimée, perdue bien avant sa naissance. Mélange épicé de roman d’espionnage et de conte des Mille et Une Nuits, d’histoire secrète et de spéculation échevelée, Le codex du Sinaï est l’œuvre d’un écrivain hors normes, ancien agent de la CIA, qui a fait de Jérusalem sa terre d’élection. C’est un de ces livres qui paraissent destinés aux amateurs de science-fiction, qui donnent du monde une vision décalée, ironique, uchronique, et qui affirment que la vérité est ailleurs sans jamais cesser de se présenter comme de la fiction. Un domaine dans lequel ont excellé des écrivains aussi célèbres que Vladimir Nabokov ou Umberto Eco et, plus près de nous, Neal Stephenson dans son cycle du Cryptonomicon ou Théodore Roszak dans La Conspiration des ténèbres. Le Quatuor de Jérusalem, dont Le codex du Sinaï est le premier volet, appartient à cette étrange et séduisante cohorte.