Convaincu d’avoir fait de son mieux pour assurer le bien et l’avenir de ses trois enfants, M. Saint-Cyr, veuf, malade, meurt la main dans celle de sa fille aînée Emilienne, laquelle s’est retirée avec lui pour le soigner dans sa maison de province. Giselle, sa seconde fille, mariée, mère de deux enfants, et Jean-Raoul, son fils, arrivent pour l’enterrement. Tous sont tristes mais attendent avec impatience l’ouverture du testament. C’est la surprise ! Pour ne faire de peine a aucun d’entre eux, le vieil homme n’a pas pris de dispositions particulières : il les laisse dans l’indivision. Alors commence le drame, les drames : ce frère et ces sœurs qui s’entendaient jusque-là, se révèlent avides, intransigeants, entêtés, chicaneurs, odieux... Il s’entre-déchirent et la loi se découvre impuissante à leur faire entendre raison. Leur héritage part en frais de justice, en honoraires d’avocats, d’huissiers, de commissaires-priseurs, tandis que la maison se délabre et que les comptes en banque périclitent. La situation est-elle vouée au naufrage sans espoir ? Tant d’entre nous vivent ces éclatements familiaux, à la suite d’un héritage, qu’on ose à peine parler de roman : une fois de plus, Madeleine Chapsal nous fait pénétrer au cœur de la réalité la plus poignante. Non sans amour.