L’Histoire n’est pas ce qu’on nous dit. Elle est autre, illogique, folle et suprêmement cruelle. Le Quatuor de Jérusalem, dont voici le troisième volume, après La Tapisserie du Sinaï et Jérusalem au poker, éclaire sur un mode mythique deux siècles des déchirements de ce Moyen-Orient qui hante notre actualité.
Un survivant de la grande partie de poker de Jérusalem, Joe O’Sullivan, l’Irlandais catholique marchand d’amulettes sacrilèges, et Stern, le fils de l’excentrique Lord Strongbow, se retrouvent au Caire dans un bouge, en 1942, aux portes de la guerre. L’armée de Rommel déferle à travers la Lybie, menace l’Égypte sous contrôle britannique et, au-delà, tout le Moyen-Orient. Stern rêve toujours, contre tout espoir, de la grande réconciliation entre juifs, chrétiens et musulmans. Il est tué, d’entrée de jeu, par une grenade qu’ont apparemment lancée des soldats ivres.
Incident ? ou bien Stern détenait-il un secret tel que le sort de la guerre mondiale pouvait en dépendre ? Six mois après la mort de Stern, Joe est extrait de la réserve indienne où il a trouvé la paix et chargé d’enquêter au Caire sur les agissements de Stern. Survivra-t-il lui-même à ce qu’il découvre sous les ombres du Nil ?
Science-fiction, fantasy, uchronie, roman d’espionnage ou histoire secrète ? Peut-être, ou peut-être non. Mais à coup sûr un prodigieux exercice de déraison littéraire. Et sans doute de lucidité.