« La poison », tout le monde la connaît ! Oui, la « petite dernière » de la famille Moreau, à la Marette! Celle qui met son grain de sel, ou de poivre, partout, qui se trouve toujours là où il ne faut pas, bref : celle qui empoisonne.
Il y a des surnoms qui, lorsqu’on est jeune, vous amusent plutôt : ils reflètent l’affection. Mais il arrive un âge où l’image ne colle plus ; alors, on ressent le besoin impérieux de s’en débarrasser; voici Cécile parvenue à cet âge-là. Est-elle encore « la poison », lorsqu’elle tente de redonner racines à Benjamin, fils de Pauline, délaissé par sa mère ?
Est-elle encore la poison en face de Tanguy, son premier et douloureux amour?
Et enfin, comment pourrait-on l’appeler ainsi le jour si difficile où, devant la violence, elle choisit avec courage entre son cœur et sa conscience.
Dans ce roman, nous retrouvons tous ceux qui nous ont charms dans la saga « L’Esprit de Famille », de Janine Boissard, ainsi que dans la série télévisée qui en a été tirée. Voici le Docteur Moreau et sa femme, grands-parents, déjà, de cinq petits-enfants. Voici Claire notre « princesse », Bernadette trop peu « cavalière » à son goût. Pauline qui se bat, elle aussi, pour son amour. Voici le sympathique « grosso-modo », toujours présent, vivante incarnation de l’amitié. Et voici la Marette qui nous ouvre à nouveau grand ses portes et nous invite à profiter de sa chaleur.
Mais, ayant lu la touchante histoire de Cécile, que nul ne s’avise plus ensuite de l’appeler « la poison ».