Au départ de ce roman, un fait divers bien réel : une Chinoise s’est défenestrée à Paris pour échapper à une descente de police – qui, d’ailleurs, ne la visait en rien… De cette tragédie, Olivier Poivre d’Arvor a tiré un roman très original, émouvant, plein de rebondissements et de surprises… En effet, devant ce drame de la Chinoise défenestrée, l’opinion s’est émue et a organisé le voyage de Fan Wen Dong, son propre fils âgé d’une vingtaine d’années. Ce garçon sensible et poétique, à peine débarqué de sa ville de Fushun, va donc passer quelques jours à Paris avant de repartir en Chine avec les cendres de sa mère…
Le roman que nous lisons s’inscrit, très exactement, dans cette semaine où s’entremêlent plusieurs trames de destins. Il y a là une femme – qui, précisément, réalise un film sur Marguerite Duras et qui rencontre « l’amant » chinois par hasard, à la faveur d’un accident de voiture. Il y a aussi un militant des droits de l’homme, un certain Schwartz, qui semble considérer Fan Wen Dong comme son fils… Ce Voyage du fils tisse, en brefs chapitres, une étrange histoire d’amours, de solitudes, de rencontres intenses. Olivier Poivre d’Arvor y raconte l’impossible face-à-face de la Chine et de l’Occident, du nanti et du démuni, de l’exilé et de son hôte…