Fin août, une nuit du côté de Saint-Tropez. Dans la Villa des Roses, tout le monde dort lorsqu’Arnaud, visage d’ange mais cœur sombre, débarque sans prévenir chez ses parents qu’il n’a pas vus depuis longtemps. Ses bonnes résolutions, il les a déjà oubliées. Le lendemain, Gabriel, romancier quinquagénaire qui n’écrit plus, lit un message destiné à son fils. Un message qui lui fait l’effet d’un coup de couteau. Arnaud est recherché par la police. Aussitôt, dans un tourbillon de rage, d’accablement et d’angoisse, l’homme de lettres se lance à sa poursuite. Tourmenté par ses états d’âme d’écrivain mais aussi et surtout par sa femme italienne, Ester, toujours en guerre dès qu’il s’agit de sauver son fils, Gabriel devra redécouvrir cet enfant qu’il pensait connaître. Comment les êtres qui nous sont le plus proches deviennent parfois des étrangers ? Autour de cette famille décomposée où les tensions s’amoncèlent, gravitent des personnages qui participent, impuissants, à la catastrophe annoncée. Pamela, l’amie de toujours de la famille, veuve, alcoolique et infatigable poseuse de questions ; Fumiko la Japonaise, poétique amie d’Arnaud qui dessine les gens dans le métro ; Jean-Mi Causse, le détective-écrivain de science-fiction, ou encore la troublante et fragile Guinevere, photographe débutante perchée sur ses talons échasses. Tragi-comédie du désir et des liens filiaux, voici un roman au style réjouissant et effréné, qui sonde les thèmes de la création artistique, de la culpabilité et de la part d’ombre qui nous habite tous.