Les révoltes se multiplient contre Louis XIII et Richelieu, soutenues en secret par le frère du roi et la reine elle-même.
En 1631, le maréchal de Marillac et le duc de Montmorency préparent un nouveau complot. Arrêtés, ils seront exécutés l’année suivante. Trente ans plus tard, le 9 mars 1661, le cardinal Mazarin meurt au château de Vincennes. Le lendemain, le jeune Louis XIV, dix-huit ans, réunit les princes, les ducs et ses ministres, pour leur annoncer que désormais il commandera lui-même son État.
Entre ces deux dates, que d’événements inattendus, de coups de théâtre, de deuils, de surprises, de troubles, de drames, où la “Fortune de France” a plus de dix fois failli sombrer dans les tempêtes de l’Histoire ! La reprise des hostilités avec l’Espagne, la naissance de Louis Dieudonné, le dauphin que la France attendait, la trahison inouïe de Cinq-Mars, le favori du roi, la mort du grand Cardinal et celle du Roi-Soldat, les terribles émeutes de la Fronde, où l’autorité royale vole en éclats, tout cela donne au duc d’Orbieu, le fils de Pierre de Siorac, héros et porte-parole de Robert Merle, l’occasion de nous enchanter une fois de plus par le récit des orages qu’il a traversés. Le portrait qu’il fait de son père, qui meurt au cours de ce volume, n’est-il pas un peu celui de l’auteur ?
« Une joie de vivre qui, malgré les dols et les déceptions, demeurait vivace, la fermeté dans la conduite de mes entreprises, une fidélité adamantine à mon roi, la haine indéracinable des cancans, complots et cabales, et la résolution de n’être jamais chattemite ni chiche face, et qui mieux est, la volonté de considérer avec indulgence mes propres faiblesses et aussi celles d’autrui. »