Des cinq, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Et filleul de la châtelaine, tout fils de sabotier qu’il fût. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il a quitté le refuge qu’on lui offrait et s’en est allé vivre parmi les bêtes dont il connaissait le langage. Les pires, les loups. Les pires et les meilleures, ou plutôt ni l’un ni l’autre. En marge du Roman de Renart qu’il a emporté dans la forêt, Charlemagne a noté : « Un loup n’est pas cruel. Un loup est un loup, c’est tout... »
Michel Folco, après Dieu et nous seuls pouvons, réunit, cette fois encore, les épices de son talent singulier : l’aventure, la précision du détail, l’humour noir et la jubilation. Charlemagne échappera-t-il à la battue des hommes et retrouvera-t-il le cercle des quintuplés ? Finira-t-il par épouser Bertille Pibrac, la fille de l’exécuteur ? Charlemagne parviendra-t-il au terme de l’enfance, cette guerre solitaire ?