Vers 1928, le commissaire Maigret voit arriver au Quai des Orfèvres un jeune journaliste très sûr de lui, et même passablement arrogant, qui s’appelle Georges Sim. Et qui n’hésite pas à publier un peu plus tard, à grand renfort de publicité, un roman le mettant en scène, lui Maigret, sous son vrai nom ! Bien des années plus tard, devenu l’ami de Simenon, Maigret prend la plume à son tour, désireux de rectifier l’image que le romancier a donnée de lui et de son métier. Quitte à convenir, de plus ou moins bon gré, que la vérité romanesque n’est peut-être pas infidèle à la vérité tout court... Savoureux et ironique dialogue entre un personnage et son auteur, ces Mémoires de Maigret forment aussi un étonnant tableau du Paris louche de l’entre-deux-guerres, avec ses hôtels garnis, ses truands, ses prostituées, ses pickpockets, ses immigrés légaux ou clandestins. « C’est une partie qui se joue, une partie qui n’a pas de fin. Une fois qu’on l’a commencée, il est bien difficile, sinon impossible, de la quitter » Qui parle, le romancier ou le commissaire ? Allez savoir !