« Pour vous, un robot est juste un robot. Mais vous n’avez pas travaillé avec eux. Vous ne les connaissez pas.
Ils sont d’une espèce plus propre et meilleure que la nôtre.
Quand la Terre sera régie par des machines-maîtres... Quand les robots seront plus humains que l’humanité.
La vision du futur par Asimov, inoubliable et qui fait froid dans le dos - disponible enfin dans cette première édition papier. » Ceci est largement erroné. Le premier alinéa est une citation d’un des personnages récurrents du livre, le docteur Susan Calvin, mais le reste est incohérent vis-à-vis des thèmes qu’Asimov présente dans ses nouvelles. Au moment de la publication de la collection, les robots étaient dépeints dans la science-fiction soit comme des machines serviles, soit comme des créations démoniaques qui se révoltaient à la façon du monstre de Frankenstein. Asimov a dit lui-même qu’il avait écrit l’histoire des robots afin de remplacer ces deux visions par quelque chose de plus rationnel. Certes, des effets inattendus se produisent - sans quoi aucune histoire ne serait possible - mais dans chacune on a affaire à quelque chose de l’ordre des bugs informatiques, de l’ordre du simple problème d’ingénieur et non de la fatalité ou du destin. Un exemple de double contrainte. Dans sa nouvelle Cercle vicieux, Isaac Asimov met en scène un robot, soumis aux trois lois de la robotique, auquel est donné un ordre mettant en danger son existence. Suite à une programmation spécifique, ce robot est particulièrement poussé à se protéger, les 2e et 3e lois de la robotique s’équilibrent et il se réfugie dans la folie.