Après les émeutes de Pâques 1918, la majorité des Canadiens français accepte la conscription. Une minorité préfère se dérober, cherchant le salut dans la désertion, un mariage hâtif (comme Edouard l’a fait) ou une vocation sacerdotale opportune. Pendant ce temps, Mathieu Picard combat vaillamment de l’« autre côté ». Finalement, l’Allemagne rend les armes, les pourparlers de paix s’amorcent. Toutefois, une autre menace plane à l’horizon. Venue d’Asie, une grippe sévère que la tradition appellera « espagnole » touche bientôt l’Europe de l’Ouest, les Etats-Unis et le Canada. Des millions de personnes, le plus souvent jeunes, sont atteintes. A travers le monde, la maladie fait en quelques mois au moins deux fois plus de victimes que la Grande Guerre. A Québec, les autorités municipales sont particulièrement lentes à réagir pour limiter la contagion. Cela suffira-t-il à préserver les membres des deux familles Picard? Thalie a entrepris ses études de médecine à McGill et revient à Québec pour aider à soigner les malades de la grippe, ce qui confirmera sa vocation. Ce sera pour elle l’occasion de renouer avec Elise et son mari.
Toujours aussi frivole, Edouard se désole de la disparition de Clémentine. Eugénie demeure la même, insupportable et égocentrique. Quant à Elisabeth, elle demeure la parfaite épouse. Mais sa vie sera perturbée par la révélation d’un grand mystère, qui nous renvoie au tout début de cette saga.