Pourquoi cette quête bizare qui réunit un Jongleur, une Guerrière de treize ans, un vieux Poète et un enfant surdoué, tirés d’un ancien jeu de Tarot ? Et qui manipule les cartes ?
La couverture montre qu’il va s’agir de Merveilleux (il y a une épée, une clé, une grotte...) et que l’on va se trouver dans une série référée à des cartes comme dans les tarots. Un peu comme par exemple quand Corgiat/Lecigne sont passés de leurs nouvelles de SF à la série du Jeu de la trame au même Fleuve noir, après Zélazny et même Calvino et son Château des destins croisés. Cela dit c’est très facile à lire — on s’étonne la standardisation de l’écriture, qui était si suggestive dans Autoportrait — mais les inventions attendues sont bien là, le récit est alerte, le personnage d’Aléna est fascinant. C’est une combattante avec une sorte de symbiote guerrier incorporé, alors quand on la touche sa peau se hérisse comme celle d’un porc épic ou d’un dragon... Est-ce cette protection ou le retour du puritanisme ambiant, le texte est très prude.
On imagine qu’ils (Aléna et le héros, un jongleur et le Bouffon...) se marieront à la fin (plusieurs tomes sont prévus...).