Vendée, automne 1920
La Grande Guerre vient de se terminer avec son lot de morts, de destructions et de malheurs. Dans le village minier de Faymoreau, un accident grave se produit lorsqu’un coup de grisou provoque l’effondrement d’une galerie, causant la mort de trois travailleurs. Deux autres malheureux, dont Thomas Marot, sont prisonniers dans les entrailles de la Terre et les chances de les sauver sont minces. Lorsqu’elle apprend la tragédie qui frappe l’homme qu’elle aime depuis toujours, Isaure Millet se précipite sur les lieux, car même si Thomas s’apprête à se marier avec une ouvrière polonaise, elle espère toujours qu’il changera d’idée.
Or, l’événement prend une tournure inattendue lorsqu’on retire des décombres le corps d’une des victimes: elle a été assassinée d’une balle dans le dos... Qui a pu commettre ce meurtre dans un moment pareil? Lorsqu’un policier parisien attitré à l’enquête, Justin Devers, arrive à Faymoreau, les mineurs, ceux que l’on surnomme les « gueules noires », s’enferment dans un mutisme qui exaspère l’enquêteur. La vérité parviendra-t-elle à s’extirper de cette histoire tordue, aussi sombre que les galeries de cette mine de charbon où tant de drames se sont joués? C’est ce qu’espère l’inspecteur Devers, tombé sous le charme d’Isaure, tout comme Jérôme, le frère de Thomas.
Prenant assise dans un univers complexe où les drames humains et les chassés-croisés amoureux se succèdent à un rythme essoufflant, le roman La Galerie des jalousies est truffé de scènes où l’émotion et les passions sont à leur comble. Encore une fois, Marie-Bernadette Dupuy a réussi à se réinventer dans une période historique particulière, l’entre-deux guerre, une ère teintée à la fois de mélancolie et d’espoir.