Bertie Wooster n’a qu’à se féliciter d’avoir engagé le meilleur valet de chambre possible, une perle rare nommée Jeeves qui, non content d’être aux petits soins pour son maître et de lui choisir ses tenues, le tire de situations difficiles voire inextricables. Il lui évite des unions catastrophiques et jusqu’à la prison. Il faut dire que Bertie est d’une grande naïveté, qu’il n’a pas son pareil pour attirer sur sa tête moult ennuis et qu’il est entouré d’amis et de connaissances assez particuliers.
Enormément d’humour, de légèreté et de situations cocasses dans ce tome des aventures du maître et du valet impayables. Un vrai régal d’esprit et de férocité bâti sur un principe bien rôdé : une saynète par chapitre autour d’un personnage, généralement un fâcheux qui se met dans une mauvaise affaire (cette fois Wodehouse pousse l’audace jusqu’à faire rosser un flic un soir d’ébriété pour redonner le moral à un ami !), un Bertie qui, en voulant arranger les choses, ne fait qu’aggraver la situation et un Jeeves qui, agissant en coulisses, tire les ficelles et arrange tout. Aux limites de la comédie, de la farce et de la commedia del arte.
Du Wodehouse. Unique, amusant, indémodable.