Bernadette Manuelito a beau être officier de police, elle n’en est pas moins navaja. Aussi, lorsqu’elle découvre un homme mort dans un pick-up truck abandonné, son premier réflexe est de penser à la contamination par le chindi, le deuxième d’observer les graminées et débris végétaux visibles sur le cadavre. Influencée par sa culture, elle n’examine pas le corps avec toute la minutie requise par son métier et se méprend sur la cause du décès qu’elle juge, à tort, naturel. Cette erreur lui est reprochée par le FBI et par son supérieur hiérarchique, le sergent Jim Chee, qui va prendre les choses en main. Dans le véhicule du mort, on retrouve un dossier contenant des articles sur la mine du Veau d’Or. Ce nom rappelle à Joe Leaphorn une vieille affaire, classée mais non résolue. Une histoire d’arnaque, mais aussi de meurtre et de disparition. Quel mystère plane sur cette mine fantôme et quelle est cette étrange plainte entendue par des enfants dans un ancien dépôt de munitions situé à proximité ? Bernadette Manuelito n’a pas dit son dernier mot, Jim Chee suit ses méthodes habituelles et, chacun à sa façon, ils apporteront des éclaircissements. Le livre se referme en laissant planer l’ombre de futurs bouleversements. Une fois encore, on reste étonné par l’imagination inépuisable de Tony Hillerman qui bâtit une intrigue passionnante, empreinte de tous les mystères du pays navaja, tout en donnant à ses personnages une dimension toujours plus humaine, toujours plus juste, qui touche en profondeur. Avec Le Vent qui gémit, Tony Hillerman signe son premier roman “féminin”.