Ah ! Quel plaisir ! On suit les enquêtes du boyard Artem, veuf, sexy, et haut responsable de la sécurité dans la Russie du XIe siècle, et on devient merveilleusement savant sans le moindre effort. Pure merveille. On découvre la cour de Vladimir, dont il faut bien reconnaître qu’on ignorait tout, et on y est à l’aise. [...] On s’initie aux coutumes d’alors, on se familiarise avec les différents peuples qui forment peu à peu la Russie, on salue sans complexe l’influence de Constantinople et on gambade gaiement parmi les survivances du paganisme, sans pour autant cesser de chercher à démêler les fils de complots entortillés, compliqués de bons petits meurtres et de surprenantes histoires d’amour. On ne saurait rêver mieux pour se distraire sans l’ombre de la culpabilité qui accompagne parfois les lectures réputées frivoles. C’est, positivement, épatant.