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Liste des livres

La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao de Junot Díaz
2010
Pulitzer (fiction) 2008
Junot Díaz
Littérature étrangère
7 h
La saga tragi-comique d’une famille dominicaine émigrée aux États-Unis, à travers le regard d’Oscar, recalé de l’amour en quête d’absolu.
Oscar est énorme. Au fond de la classe, isolé et définitivement hors du coup, il rêve de filles et d’aventures et ne récolte que des déceptions. La seule chose qu’il sait faire, c’est écrire et lire des histoires fantastiques. Exilé dans sa banlieue du New Jersey, il rêve de devenir le Tolkien dominicain. Mais le drame, chez Oscar, est un trait de famille.
Sa brève et merveilleuse vie est frappée au fer rouge d’une malédiction ancestrale : le fukú. Partie de Saint-Domingue, cette tragédie se transmet de génération en génération, comme une mauvaise graine. La saga familiale nous mène ainsi de Belicia, la mère, fuyant son île dominicaine, à ses enfants, Lola, la fugueuse, et son frère Oscar, dont les pas reviennent inexorablement aux origines. Honte à la réputation virile et macho des hommes dominicains, Oscar porte là-bas sa virginité tardive comme un fardeau. Ce n’est pourtant pas sa honte qui le tuera.
Nourrie des destins de ses aïeux brisés par la torture, la prison, l’exil et les amours impossibles, l’histoire d’Oscar s’écrit, fulgurante et désastreuse. Et rejoint la grande Histoire, celle de la dictature de Trujillo, de la diaspora dominicaine aux États-Unis, des promesses avortées du rêve américain.
À chaque page, la plume de Junot Díaz sème ses pépites: sa langue est un patchwork, une musique, un passe muraille entre les civilisations, les êtres et les âges, et son héros poursuit, entre humour et poésie, le but ultime des hommes, l’amour.
La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao a été unanimement salué par la critique et a remporté le National Book Award, puis le Prix Pulitzer 2008.
Toute la lumière que nous ne pouvons voir de Anthony Doerr
2015
Pulitzer (fiction) 2015
Anthony Doerr
Littérature américaine
8½ h
Marie-Laure Leblanc vit avec son père près du Muséum d’histoire naturelle de Paris où il travaille. A six ans, la petite fille devient aveugle, et son père crée alors pour elle une maquette reconstituant fidèlement leur quartier pour l’aider à s’orienter et à se déplacer. Six ans plus tard, l’Occupation nazie les pousse à trouver refuge à Saint-Malo chez l’oncle du père de Marie-Laure, un excentrique profondément marqué par son expérience de la Première Guerre Mondiale, qui vit reclus dans sa maison en bord de mer. Pour éviter que les Allemands ne s’en emparent, le Muséum a confié à Leblanc un joyau rare, la copie d’un diamant ayant appartenu à la famille royale de France, sans savoir qu’il s’agit en réalité de l’original. Loin de là, en Allemagne, Werner grandit dans un pensionnat pour enfants de mineurs décédés. Curieux et intelligent, l’orphelin se passionne pour la science et la mécanique et apprend rapidement à réparer les machines qui lui tombent sous la main. Un talent rare repéré par les Jeunesses hitlériennes où il se trouve enrôlé. Prenant conscience des fins auxquelles est utilisée son intelligence, il est sanctionné, devenant un simple soldat de la Wehrmacht. En 1944, son chemin croise en France celui de Marie-Laure alors que Saint-Malo est incendiée et pilonnée par les bombes.
 
 
Les foudroyés de Paul Doherty
2011
Pulitzer (fiction) 2010
Paul Doherty (et Paul Harding)
Littérature étrangère
3½ h
George, un ancien horloger, agonise parmi les siens, et tandis que s’égrènent ses dernières heures et que le monde lui échappe, les souvenirs affluent, de plus en plus vibrants, telles des pièces d’orfèvrerie menacées par le temps. Un père toujours en vadrouille, hanté par la foudre et l’épilepsie, des objets chargés de sens et d’émotion, des instants de pure nature, des éclats qu’il convient de polir une dernière fois...
Par la magie de son écriture aussi minutieuse qu’éblouissante, Paul Harding plonge le lecteur dans le miroir brisé d’un personnage inoubliable, nous offrant l’histoire d’une vie faite d’apparitions et de disparitions, de saisons et de silences, une ode à l’éphémère d’une rare intensité.
Qu'avons-nous fait de nos rêves ? de Jennifer Egan
2012
Pulitzer (fiction) 2011
Jennifer Egan
Littérature
5½ h
Sasha a une petite trentaine. Elle vivote à New York, après avoir quitté son poste d’assistante de production dans une grande maison de disques. On la découvre sur le canapé de son psychothérapeute, tentant de régler son problème de cleptomanie et de remettre de l’ordre dans sa vie. Sans amis, sans travail, elle est une âme solitaire et prédatrice. Bennie, lui, a la quarantaine passée. Ancien producteur star des Conduits, un groupe de rock emblématique, il se contente désormais d’éditer des tubes insipides. Divorcé, il essaie d’entretenir des liens avec son fils, sans trop y parvenir. Déprimé, il n’arrive même plus à avoir la moindre érection.
D’une écriture acérée, Jennifer Egan nous plonge dans la conscience et l’histoire de ces deux personnages dont les chemins un jour se sont croisés. Jeune homme timide, Bennie se passionna pour le punk, dans un San Francisco débridé. Adolescente au tempérament fougueux, Sasha partit pour Naples afin d’oublier des parents destructeurs. Une foule de personnages jalonnent leur existence, qu’il s’agisse de Lou Kline, le mentor allumé de la bande, ou de l’oncle de Sasha, un homme au bord du gouffre.
Ces histoires de vie s’enchaînent, des personnalités très fortes se dégagent, une véritable tension naît autour de leurs destinées. En restituant le passage du temps et les aléas du désir, Jennifer Egan ausculte notre capacité à avancer et à devenir ce que nous sommes, sans rien nier du passé.
Indépendance de Richard Ford
1996
Frank Bascombe (2)
Pulitzer (fiction) 1996
Richard Ford
Littérature américaine
13 h
Délesté de son mariage comme de son emploi de chroniqueur sportif, le nouvelliste raté Frank Bascombe vit dans le New Jersey, où il travaille comme agent immobilier. Il arpente les agglomérations suburbaines, les rues et les voies privées, habité par le sentiment “qu’il devient foutument difficile de s’accrocher à la vie que nous nous étions promise dans les années soixante”.
En relatant quelques jours de la vie de ce citoyen bien tranquille, Richard Ford dissèque la réalité de l’Amérique contemporaine, s’attardant sur les réflexes sécuritaires d’une société conservatrice repliée sur elle-même. Ses citoyens sont-ils tous des égarés ? Avec un humour tout aussi grinçant que désespéré, il renvoie chacun à ses possibles, à ses tâtonnements et à ses doutes.
Confessions de Nat Turner de Thomas R. Gray
1982
Pulitzer (fiction) 1968
Thomas R. Gray (et William Styron)
Roman Histo
1 h
Le 21 août 1831, en Virginie, des esclaves prennent les armes contre leurs maîtres blancs. Sus aux esclavagistes ! En deux jours, ils vont de plantations en plantations et assassinent de sang froid hommes, femmes et enfants. L’instigateur du massacre est arrêté. Il se nomme Nat Turner.
Emprisonné, il reçoit la visite de l’avocat Thomas R. Gray et lui raconte la ferveur religieuse qui a motivé son “oeuvre de mort”. Depuis son enfance, Nat a l’étoffe d’un prophète : l’Esprit lui parle, lui envoie des signes et, bientôt, lui confie une mission. Il décrit, impassible et troublant, les préparatifs, la fuite, les morts et la soif de violence. Insurgé ou fanatique ? Libérateur ou illuminé criminel ?
Après son exécution en novembre 1831, Thomas R. Gray publie le récit qu’il a recueilli sous le titre de Confessions de Nat Turner. Au-delà de la littérature de potence, c’est un document historique incontournable : pour éviter d’autres rebellions, les États du Sud durciront la législation sur l’esclavage qui mènera à la guerre de Sécession...
Ce texte, l’un des premiers à faire entendre une voix noire, éclaire aujourd’hui la place de ce personnage dans l’histoire des États-Unis et de la culture afro-américaine.
En 1967, l’adaptation littéraire de ce témoignage par William Styron lançait une polémique. Cinquante ans plus tard, l’histoire de Nat Turner devient un film, The Birth of a Nation, qui sortira en janvier 2017. À l’époque des émeutes de Ferguson et du mouvement Black Lives Matter, ces Confessions restent d’une actualité radicale.
 
 
Les tribulations d'Arthur Mineur de Andrew Sean Greer
2018
Pulitzer (fiction) 2018
Andrew Sean Greer
Littérature
6 h
Quel imbécile a dit qu’on ne pouvait pas fuir ses problèmes ? Auteur raté vivant à San Francisco, surfant toujours sur le petit succès d’estime de son premier roman, et sur le point de souffler ses cinquante bougies, l’infortuné Arthur Mineur est convié à une cérémonie à laquelle il veut à tout prix échapper : le mariage de son ex-compagnon. Profitant de plusieurs invitations aux quatre coins du monde, il décolle aussitôt pour une tournée des foires du livre, salons, rencontres et performances artistiques au cours de laquelle il tombera presque amoureux à Paris, frôlera la mon à Berlin, échappera de justesse à une tempête de sable au Sahara, s’inscrira malencontreusement à une résidence littéraire en Inde et finira par tomber sur la personne qu’il n’aurait jamais imaginé rencontrer si loin, perdu qu’il est alors sur une île déserte en pleine mer d’Arabie. Riches en rebondissements et emplies d’une délicate poésie du désespoir, ces Tribulations d’Arthur Mineur, sorte de Bridger Jones au masculin, sont avant tout l’histoire hilarante d’un Américain à l’étranger, et l’alliance parfaite d’une grande maîtrise littéraire et d’une intrigue amoureuse aux multiples formes d’humour délicieusement contagieuses.
Le vieil homme et la mer de Ernest Hemingway
1952
Pulitzer (fiction) 1953
Ernest Hemingway
Littérature
2 h
Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, je n’ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m’est égal lequel de nous deux qui tue l’autre.
Qu’est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson.
 
 
Le monde connu de Edward P. Jones
2005
Pulitzer (fiction) 2004
Edward P. Jones
Littérature américaine
10 h
« Dieu l’avait vraiment chamboulé dans tous les sens quand il avait établi des noirs propriétaires de leurs semblables. Dieu était-il même encore là-haut aux commandes ? » Dans l’Amérique des années 1850, avant la guerre de Sécession, où les Blancs tenaient les Noirs en esclavage, il existait des Noirs libres qui eux-mêmes possédaient des esclaves.
À partir de cette « anomalie » de l’Histoire, Edward P. Jones construit un roman vertigineux d’intelligence et de complexité morale, tant par la virtuosité de son style que par l’originalité de son sujet.
Un premier roman remarquable, couronné par le Prix Pulitzer 2004 et le National Book Critics Circle Award, qui dévoile le talent d’un auteur majeur.
L'Herbe de fer de William Kennedy
2018
Pulitzer (fiction) 1984
William Kennedy
Littérature américaine
5½ h
Francis vient de trouver un job à la journée dans le cimetière municipal. Il passe devant la tombe de son enfant qui a glissé de la table à langer sous ses yeux. Il voit aussi la sépulture du briseur de grève à qui il a lancé une pierre et qui est mort sur le coup.
Il s’entretient ainsi avec tous les fantômes de son passé, et ils sont nombreux puisque Francis est un hobo, un vagabond, qui dort la nuit dans le froid, ne mange pas à sa faim, et qui doit rendre coup pour coup pour survivre.
Il est flanqué d’un compagnon de route pas très fûté et d’une femme à l’article de la mort qu’il ne peut protéger. Si ce roman conte avec un réalisme saisissant les dures conditions de la vie de hobo, il étonne surtout par l’introspection à laquelle se livre le héros. On entre dans sa peau, dans son âme, détruite par des années d’errance et d’alcoolisme.
L'interprète des maladies de Jhumpa Lahiri
1999
Pulitzer (fiction) 2000
Jhumpa Lahiri
Littérature étrangère
4½ h
« Eliot, si je me mettais à crier à tue-tête, est-ce que quelqu’un viendrait voir ce qui se passe ? » Eliot haussa les épaules : « Peut-être. - Chez nous, tu sais, tout le monde n’a pas le téléphone, mais on n’a qu’à élever la voix ou exprimer la moindre peine ou la moindre joie, et tout un quartier plus la moitié d’un autre viennent s’informer de ce qu’il y a et proposer leur aide... »
« Chez nous », c’est «là-bas», en Inde, le pays que l’on a quitté. « Ici », c’est l’Occident, l’Amérique le plus souvent. Les personnages des nouvelles de Jhumpa Lahiri sont presque tous, comme elle, des Indiens de la diaspora, des enfants du déracinement et du mélange des cultures, qui en vivent les déchirements et les conflits, politiques ou familiaux. Mais ce jeune auteur qui réussit si bien à devenir, selon sa formule, l’interprète de leurs maladies, de leur mal de vivre, de leurs tourments, sait aussi exprimer admirablement l’espoir et l’apaisement qui succèdent à la nostalgie.
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee
2005
Pulitzer (fiction) 1961
Harper Lee
Littérature américaine
7½ h
Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays.
C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise - les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
 
 
Liaisons étrangères de Alison Lurie
1997
Pulitzer (fiction) 1985
Alison Lurie
Littérature étrangère
8 h
Pour des anglicistes américains, un congé d’études à Londres, c’est le rêve. Vinnie Miner et Fred Turner, deux professeurs de collège en Nouvelle-Angleterre, vont réaliser leur rêve anglophile, loin de la “barbarie” américaine. Le bonheur de lecture vient du fait que Alison Lurie décrit avec intelligence et humour l’ambiguïté des attitudes américaines vis-à-vis de l’Angleterre. Connivence feinte, hypocrisie, fascination réciproque ou rejet mutuel, complexe d’infériorité ou de supériorité. Tous ces sentiments conflictuels ne cessent de se croiser et font de ce livre réjouissant le plus anglais des romans américains.
Le chant du bourreau de Norman Mailer
1980
Pulitzer (fiction) 1980
Norman Mailer
Littérature américaine
25 h
Gary Gilmore vient d’une famille de mormons et, à trente-cinq ans, il a passé plus de temps en prison qu’en liberté. En juillet 1976, alors qu’il est en conditionnelle, il attaque une station-service et un motel pour quelques dollars dans la caisse. Chaque fois, il abat un homme. Arrêté, il est jugé et condamné à la peine de mort. La singularité du cas Gilmore : il refuse tout recours en grâce. Après son procès, il aurait pu faire appel et la peine aurait été aisément commuée en prison à vie mais Gilmore refuse. Pire, il se bat même pour son exécution, qui aura lieu le 17 janvier 1977 au pénitencier de l’Utah.
En refusant l’appel, Gilmore choisit la gloire. Comme le reste de l’Amérique, qui affectionne les anti-héros du gabarit de Gilmore, Norman Mailer se passionne pour son histoire d’une banalité extraordinaire et l’immortalise dans son livre, l’un des plus grands romans du nouveau journalisme.
Le Chant du bourreau a nécessité à Norman Mailer trois ans d’enquête. Il s’appuie sur les témoignages de la famille de Gilmore, de ses amis, d’avocats, de gardiens de prison et de sa maîtresse, Nicole, une jeune femme confrontée à un monde impitoyable : tous mêlés d’une façon ou d’une autre à cette aventure hors du commun. Décrivant une Amérique que l’on voit rarement, celle des gens pauvres et déshérités de l’Ouest, Norman Mailer fait de cette histoire pleine de bruit et de fureur une histoire d’amour brûlante qui, même dans la mort, reste encore un défi.
 
 
L'homme de Kiev de Bernard Malamud
1992
Pulitzer (fiction) 1967
Bernard Malamud
Littérature
7½ h
Le grand roman de Bernard Malamud, prix Pulitzer et National Book Award. Succès dès sa parution américaine en 1966, ce texte est un récit édifiant, évoquant une erreur judiciaire en Russie, dans la lignée de l’affaire Dreyfus : Bernard Malamud nous montre les origines du mal, avant le début des pogroms et l’avènement du nazisme. Mais L’Homme de Kiev n’est pas qu’une fable politique, c’est surtout un puissant roman sur la condition humaine, au-delà des aléas de l’Histoire.
La Route de Cormac McCarthy
2008
Pulitzer (fiction) 2007
Cormac McCarthy
Littérature étrangère
4½ h
L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d’objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre: des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils à leur voyage?
 
 
Lonesome Dove de Larry McMurtry
1990
Épisode (1)
Pulitzer (fiction) 1986
Larry McMurtry
Aventure
13 h
À Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Augustus McCrae et Woodrow Call ont remisé leurs armes après de longues années passées à combattre les Comanches. En cette année 1880, pourtant, l’aventure va les rattraper lorsqu’ils décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y établir un ranch. Commence alors un périple inédit de plusieurs milliers de kilomètres à travers l’Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempêtes, des bandes de tueurs et d’Indiens rebelles... et laissera de nombreux hommes derrière lui.
Récompensé par un prix Pulitzer, Lonesome Dove est une fresque épique qui explore les mythes fondateurs de l’Amérique et nous fait vivre la quête désespérée de deux hommes qui, sans le savoir, tournent les pages du Dernier Western.
Cet extraordinaire roman a été couronné par le prix Pulitzer, la plus haute récompense littéraire américaine. Traduit en huit langues, ce best-seller a été adapté par Hollywood pour la télévision (avec Robert Duvall et Tommy Lee Jones dans les rôles principaux) et a reçu 19 nominations aux Emmy Awards.
Martin Dressler ou le roman d'un rêveur américain de Steven Millhauser
1997
Pulitzer (fiction) 1997
Steven Millhauser
Littérature américaine
5½ h
Consacré par le prix Pulitzer, le nouveau roman de Steven Millhauser, Martin Dressler ou le roman d’un rêveur américain, s’inscrit dans la continuité de l’œuvre exigeante et rare d’un des plus grands écrivains contemporains. L’auteur de La vie trop brève d’Edwin Mullhouse, écrivain américain, 1943-1954, racontée par Jeffrey Cartwright, prix Médicis étranger en 1975, raconte ici la destinée mythique d’un self-made-man à New York, au tournant du siècle dernier. Ce - rêveur -, c’est Martin Dressler, modeste fils d’un marchand de cigares, homme pragmatique et inventeur génial, habité par une folie visionnaire. Ce démiurge qui écoute “le désir de son cœur” va connaître une fortune que seuls les rêves permettent. Steven Millhauser joue en virtuose de cette science du trompe-l’œil, maintenant le lecteur à l’étroite frontière du rêve et de la vie, de la fiction et de la réalité, du vrai et de sa représentation. Fabuleuse histoire en effet que celle de Martin Dressler, incarnation du rêve américain mais aussi des mythes et utopies qui ont façonné l’imaginaire occidental. Avec cet extraordinaire roman, Steven Millhauser s’affirme comme le plus européen des auteurs américains actuels.
Beloved de Toni Morrison
1989
Pulitzer (fiction) 1988
Toni Morrison
Fantastique
12
7½ h
Inspiré d’un fait divers survenu en 1856, Beloved exhume l’horreur et la folie d’un passé douloureux. Sethe est une ancienne esclave qui, au nom de l’amour et de la liberté, a tué l’enfant qu’elle chérissait pour ne pas la voir vivre l’expérience avilissante de la servitude. Quelques années plus tard, le fantôme de Beloved, la petite fille disparue, revient douloureusement hanter sa mère coupable. Loin de tous les clichés, Toni Morrison ranime la mémoire, exorcise le passé et transcende la douleur des opprimés.
 
 
Le Sympathisant de Viet Thanh Nguyen
2017
Pulitzer (fiction) 2016
Viet Thanh Nguyen
Littérature américaine
10 h
À la fois fresque épique, reconstitution historique et oeuvre politique, un premier roman à l’ampleur exceptionnelle, qui nous mène du Saigon de 1975 en plein chaos au Los Angeles des années 1980. Saisissant de réalisme et souvent profondément drôle, porté par une prose électrique, un véritable chef-d’oeuvre psychologique. La révélation littéraire de l’année.
Je suis un espion, une taupe, un agent secret, un homme au visage double.
Ainsi commence l’hallucinante confession de cet homme qui ne dit jamais son nom. Un homme sans racines, bâtard né en Indochine coloniale d’un père français et d’une mère vietnamienne, élevé à Saigon mais parti faire ses études aux États-Unis. Un capitaine au service d’un général de l’armée du Sud Vietnam, un aide de camp précieux et réputé d’une loyauté à toute épreuve.
Et, en secret, un agent double au service des communistes. Un homme déchiré, en lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Un homme en exil dans un petit Vietnam reconstitué sous le soleil de L.A., qui transmet des informations brûlantes dans des lettres codées à ses camarades restés au pays. Un homme seul, que même l’amour d’une femme ne saurait détourner de son idéal politique... SYMPATHISANT n. m. : personne qui approuve les idées et les actions d’un parti sans y adhérer.
L'Arbre-Monde de Richard Powers
2018
Pulitzer (fiction) 2019
Richard Powers
Littérature américaine
13 h
Dans ce nouveau roman, Richard Powers embrasse un sujet de la nature et de nos liens avec elle. Les destins des protagonistes de ce récit (un psychologue, un étudiant, un concepteur de jeux électroniques, un photographe amateur, une botaniste visionnaire) s’entrelacent autour de ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Richard Powers explore le drame écologique et notre lente noyade dans le cyber world, et nous rappelle que sans la nature notre culture n’est que ruine de l’âme.
 
 
Pastorale américaine de Philip Roth
1999
Nathan Zuckerman (6)
Pulitzer (fiction) 1998
Philip Roth
Littérature américaine
11 h
Après trente-six ans, Nathan Zuckerman l’écrivain retrouve Seymour Levov dit «le Suédois», l’athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l’invincible, le généreux, l’idole des années de guerre, le petit-fils d’immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d’érables centenaires : la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d’une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang...
Passant de l’imprécation au lyrisme, du détail au panorama sans jamais se départir d’un fond de dérision, ce roman de Philip Roth est une somme qui, dans son ambiguïté vertigineuse, restitue l’épaisseur de la vie et les cicatrices intimes de l’Histoire.
L'exploitation de Jane Smiley
1992
Pulitzer (fiction) 1992
Jane Smiley
Littérature américaine
9½ h
En 1979, dans l’Iowa, Larry Cook, un fermier orgueilleux et exigeant, décide un beau jour de partager son vaste domaine entre Ginny, Rose et leur cadette, Caroline, jeune avocate ayant quitté la ferme depuis longtemps. Pour les deux aînées, ce don ne représente qu’une juste récompense pour des années de travail pénible. Pour la cadette, c’est une mauvaise idée. Furieux, son père la déshérite. Les soeurs se déchirent, les couples se défont. Les secrets apparaissent. C’est la fin d’un monde, la mise à nu d’un homme, le père.
Angle d'équilibre de Wallace Stegner
2003
Pulitzer (fiction) 1972
Wallace Stegner
Littérature
16 h
Un vieil historien ronchon; unijambiste et condamné au fauteuil roulant, plaqué au surplus par sa douce, s’occupe à trier des archives de famille pour tenter de conjurer comme il peut la mort qui guette au prochain tournant - ou à celui d’après si l’on veut rester optimiste. C’est ainsi qu’il va tomber sur des lettres laissées par sa grand-mère, une jeune femme des années 1860 qui parcourt l’Ouest sauvage à la suite de son prospecteur de mari - et dont la vie; passée au milieu de paysages grandioses, ne sera qu’une suite (plutôt mouvementée) de dégringolades et de désillusions...
Olive Kitteridge de Elizabeth Strout
2012
Pulitzer (fiction) 2009
Elizabeth Strout
Littérature américaine
6½ h
Olive est l’épouse du pharmacien de Crosby, une petite ville côtière du Maine. Elle a un fils, Christopher, qu’elle étouffe. Et c’est aussi un professeur de mathématiques brutal et tyrannique, capable, pourtant, d’élans de bonté. Personnalité hors normes, a priori peu aimable, mais ô combien attachante, Olive traverse cette fresque polyphonique où les destins des habitants de Crosby – héros ordinaires – s’entremêlent sur une période de trente ans.
Le chardonneret de Donna Tartt
2014
Pulitzer (fiction) 2014
Donna Tartt
Littérature américaine
22 h
Theo Decker a treize ans. Il vit les derniers instants de sa vie d’enfant. Survivant miraculeux d’une explosion gigantesque en plein New York, il se retrouve seul dans la ville, orphelin, et se réfugie chez les parents d’un ami pour échapper aux services sociaux. Mais cette situation ne pourra être que temporaire. Désormais Theo va comprendre très jeune, qu’il ne peut compter que sur lui-même. Tout ce qui lui reste de cette journée où il a perdu sa mère, c’est un tableau, une toile de maître minuscule, envoûtante, infiniment précieuse et qu’il n’a pas le droit de posséder. Mais il ne peut plus s’en détacher. Et elle va l’entraîner dans les mondes souterrains et mystérieux de l’art.
La maîtrise du suspens et le foisonnement de l’intrigue sont les deux signatures de Donna Tartt. Son écriture coule, précise et magnifique, collée aux pas de son héros, d’un rebondissement à un autre, sans jamais lâcher le lecteur. Ce nouveau grand roman est une nouvelle prouesse, dans une Amérique hantée par ses démons, esclave de ses obsessions et consumée par ses ambitions.
Roman d’initiation à la Dickens, portrait féroce et actuel d’un pays, rythmé comme un thriller et profondément intime, Le Chardonneret condense en dix ans d’écriture et plus de 600 pages, tous les talents et toute l’aura de Donna Tartt.
 
 
La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole
1981
Pulitzer (fiction) 1981
John Kennedy Toole
Littérature étrangère
10 h
À trente ans passés, Ignatus vit encore cloîtré chez sa mère, à La Nouvelle-Orléans. Harassée par ses frasques, celle-ci le somme de trouver du travail. C’est sans compter avec sa silhouette éléphantesque et son arrogance bizarre... Chef-d’œuvre de la littérature américaine, La Conjuration des imbéciles offre le génial portrait d’un Don Quichotte yankee inclassable, et culte.
 
 
Leçons de conduite de Anne Tyler
1988
Pulitzer (fiction) 1989
Anne Tyler
Littérature
6½ h
Partis en voiture assister aux funérailles d’un vieil ami, Ira et Maggie n’éviteront pas les querelles triviales et les remises en cause douloureuses d’un couple que tout semble opposer : lui est d’un réalisme sans concession ; elle, une grande rêveuse. L’émotion des retrouvailles entre copains transformera bientôt la cérémonie en remake des noces du défunt. La vie conjugale ne serait-elle qu’un long deuil ? À l’image de leur vieille guimbarde, l’amour d’Ira et Maggie s’étiole au fil des kilomètres et des petites disputes. À chaque carrefour, Maggie hésite, remet en question ses choix, défait et refait sa vie, s’abandonne à la rêverie complaisante d’une existence réussie. Entre stations-services et fast-foods, mari et femme trouvent toujours un inconnu, confident de fortune, à qui livrer leurs petits tracas, leurs maux d’amour, leurs regrets ou leurs timides espoirs. Comédie de moeurs aux personnages irrésistiblement drôles et émouvants, Leçons de conduite – pour lequel Anne Tyler a obtenu le prix Pulitzer en 1989 – est avant tout une leçon d’amour.
Underground Railroad de Colson Whitehead
2017
Pulitzer (fiction) 2017
Colson Whitehead
Littérature américaine
6½ h
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession.
Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
À la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
 
 
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