Alexandre Astrid reçoit un jour par la poste un manuscrit anonyme intitulé Garden of love, placé ainsi sous le signe du grand poète anglais William Blake. Vite, entre les lignes, Alex, flic paumé sur la touche, y lit une version troublante, et même diabolique, de sa propre vie. A travers les «liaisons dangereuses» d’un trio de jeunesse - amours trahies, blessures d’enfance, fantômes et monstres d’antan - le mystérieux auteur omniscient brouille les pistes avec une grande perversion et ouvre, comme aux échecs, un jeu de manipulations. Alexandre est renvoyé à ses souvenirs les plus douloureux, ses plus grands vertiges. Le voilà à revivre un épisode déterminant pour lui : son affrontement avec Edouard Dayms, jeune homme aussi brillant que déséquilibré, d’une impressionnante emprise sur les autres. Alex fait alors ce qu’il sait faire : il enquête, fouille, fouine. Mais cette fois, sa matière, c’est son propre passé. Marcus Malte fascine par la violence et la tendresse de son univers, par ses personnages livrés à leurs failles les plus intimes. D’une ambition formelle audacieuse, Garden of love offre un affrontement fatal entre passé et présent, raison et folie, palais des glaces impitoyable, mécanique machiavélique.