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Liste des livres

Mal de pierres de Milena Agus
2006
Milena Agus
Littérature italienne
1½ h
Au centre, l’héroïne: jeune Sarde étrange “aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses”. Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie... A l’arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une touche d’une extraordinaire finesse: le mari, épousé par raison pendant la Seconde Guerre, sensuel taciturne à jamais mal connu; le Rescapé, brève rencontre sur le Continent, à l’empreinte indélébile; le fils, inespéré, et futur pianiste; enfin, la petite-fille, narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l’héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu’un, aussi proche soit-il...
Milena Agus dit de sa famille qu’ils sont “sardes depuis le paléolithique”. Et c’est en Sardaigne que l’auteur de Mal de pierres a résolument choisi de vivre, d’enseigner et de situer son récit. Déjà remarquée par la presse italienne pour son premier roman, Milena Agus confirme ici son exceptionnel talent et sa liberté de ton
 
 
Jours à Leontica de Fabio Andina
2021
Fabio Andina
Littérature italienne
4½ h
Chaque matin, à une heure où le coq dort encore, le Felice quitte le village et part vers les sommets qui dominent le Val Blenio, personne ne sait vraiment où. Jusqu’au jour où le narrateur, arrivé de la ville, décide de lui emboîter le pas. Voici le récit de ses journées passées en compagnie du vieil homme et des habitants du village, au contact d’une existence marquée par les mêmes habitudes immuables, les gestes simples et beaux de ceux qui ont construit une relation privilégiée avec la nature. L’écriture de Fabio Andina, aussi sobre que sensible, instille dans Jours à Leontica le rythme lent et serein d’une existence passée au cœur de la montagne. Fabio Andina est né à Lugano en 1972 et a étudié le cinéma à San Francisco. Il vit au Tessin, à Malcantone, près de la frontière entre la Suisse et l’Italie. Publié en 2018 en italien, Jours à Leontina est son deuxième roman, le premier à paraître en français.
D'acier de Silvia Avallone
2011
Silvia Avallone
Littérature italienne
6½ h
Il y a la Méditerranée, la lumière, l’île d’Elbe au loin. Mais ce n’est pas un lieu de vacances. C’est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision. De quoi oublier les conditions de travail à l’aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant... Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d’évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s’emparer de l’avenir.
Mr. Gwyn de Alessandro Baricco
2014
Alessandro Baricco
Littérature italienne
3 h
Romancier britannique dans la fleur de l’âge, Jasper Gwyn a à son actif trois romans qui lui ont valu un honnête succès public et critique. Pourtant, il publie dans The Guardian un article dans lequel il dresse la liste des cinquante-deux choses qu’il ne fera plus, la dernière étant : écrire un roman. Son agent, Tom Bruce Shepperd, prend cette déclaration pour une provocation, mais, lorsqu’il appelle l’écrivain, il comprend que ça n’en est pas une : Gwyn est tout à fait déterminé. Simplement, il ne sait pas ce qu’il va faire ensuite. Au terme d’une année sabbatique, il a trouvé : il veut réaliser des portraits, à la façon d’un peintre, mais des portraits écrits qui ne soient pas de banales descriptions. Dans ce but, il cherche un atelier, soigne la lumière, l’ambiance sonore et le décor, puis il se met en quête de modèles. C’est le début d’une expérience hors norme qui mettra l’écrivain repenti à rude épreuve. Qu’est-ce qu’un artiste ? s’interroge Alessandro Baricco, dans ce roman intrigant, brillant et formidablement élégant. Pour répondre à cette question, il nous invite à suivre le parcours de son Mr Gwyn, mi-jeu sophistiqué mi-aventure cocasse. Et, s’il nous livre la clé du mystère Gwyn, l’issue sera naturellement inattendue.
Novecento : pianiste de Alessandro Baricco
2002
Alessandro Baricco
Littérature italienne
1 h
Lemon Novecento est né sur le Virginia, un bateau qui fait la traversée de l’océan Atlantique vers l’Amérique. Jamais, il n’en est jamais descendu. Il est devenu le pianiste de l’orchestre et de l’Océan... 
Sa vie étrange et poétique est racontée à travers celle d’un trompettiste engagé sur le bateau qui va passer six ans à ses côtés. 
Avec étonnement, il entend les légendes qui entourent ce pianiste virtuose avant de devenir son ami. Ainsi, il découvre d’où vient la merveilleuse musique que joue le talentueux Novecento. Jamais entendue, elle rend fou les plus grands pianistes comme Jelly Roll Morton, l’inventeur du jazz. 
Dans ce texte, Baricco témoigne de son immense intérêt pour la musique, sensible déjà dans son style très musical.
Cet écrivain plein de sensibilité avait déjà séduit le public et la critique avec SoieNovecento: pianiste enchantera ses lecteurs.
Le Décaméron de Jean Boccace
1994
Jean Boccace
Littérature italienne
17 h
L’histoire commence par la rencontre de dix amis, sept femmes et trois hommes, réfugiés dans une villa, aux environs de Florence, afin d’échapper à une épidémie de peste. Chacun d’entre eux racontera des histoires, pour passer le temps, et poncturera la fin de chaque journée en chantant une canzone. La retraite, qui dure dix jours, donne naissance à cent nouvelles pleines d’esprit et de raffinement. L’auteur s’inspire de fabliaux français, de textes de l’Antiquité grecque et romaine et du folklore. Cette oeuvre majeure de Boccace est souvent considérée comme fondatrice de la prose italienne.
La station thermale de Ginevra Bompiani
2012
Ginevra Bompiani
Littérature italienne
2 h
Une station thermale. Un paradis supposé. Un de ces lieux conçus pour rendre aux femmes fraîcheur et beauté. Un lieu où le temps est suspendu et les rencontres essentielles. Trois femmes et une fillette vont y passer quelques jours. Hors du monde, loin des hommes, elles nouent des liens, s’observent, chacune dans son secret. Lucy, la fillette, s’ennuie et n’a d’autre occupation que débusquer ces secrets, comme un petit chien de chasse.
Giuseppina, “impératrice au ralenti”, extravertie et sûre de sa beauté passée, profite sans réticences des plaisirs du moment. Les deux autres, Lucia et Emma, doutent des soins et d’elles-mêmes. Elles espéraient pourtant passer un peu de temps en “exquise vacance de soi”. Peut-on échapper à ce que l’on est ?
La Grande Bonace des Antilles de Italo Calvino
1995
Italo Calvino
Littérature italienne
5½ h
Qu’ils mettent en scène une ville peuplée de voleurs où le seul habitant honnête est destiné à mourir de faim, un pays dont la loi impose que les chefs soient décapités à la fin de leur mandat, l’indifférence de la foule qui se réchauffe au soleil tandis que les conjurés assassinent César, l’homme de Neandertal, Henry Ford ou Montezuma, les textes réunis ici, des premiers apologues des années 40 aux tout derniers récits, montrent comment, à travers mille et une manières, l’auteur de Palomar a su débrouiller l’écheveau inextricable de notre monde contemporain.
 
 
La journée d'un scrutateur de Italo Calvino
2014
Italo Calvino
Littérature italienne
1½ h
– Le vote est nul! Elle a montré son bulletin!
Le président déclara qu’il n’avait rien vu, quant à lui.
– Retournez dans l’isoloir, pliez bien votre bulletin, faites attention, dit-il à la vieille.
À l’adresse de la scrutatrice, il ajouta :
– Il faut être patients... patients...
Mais l’autre insista durement :
– La loi est la loi.
– Tant qu’il n’y a pas mauvaise intention, intervint l’un des scrutateurs (un homme fluet, à lunettes), on peut fermer les yeux.
En nous racontant la journée d’Amerigo, scrutateur d’un bureau de vote, Italo Calvino nous offre une réflexion subtile sur la démocratie, ses idéaux et ses limites.
Le corbeau vient le dernier de Italo Calvino
1980
Italo Calvino
Littérature italienne
4 h
Deux enfants qui jouent à la guerre se trouvent brusquement confrontés à de vrais soldats. Un bœuf solitaire et mélancolique rêve d’un paradis perdu. Deux frères sèment la terreur dans leur village natal et d’autres encore invoquent avec force le “droit à la paresse”. On aimera retrouver dans ces histoires et quelques autres la fantaisie, l’ironie amusée et l’invention toujours inattendue de l’auteur de Marcovaldo et du Baron perché. Ce furent ses premiers récits, il portaient déjà la marque d’un maître.
 
 
Marcovaldo de Italo Calvino
1991
Italo Calvino
Littérature italienne
2½ h
Marcovaldo est manoeuvre. Il est pauvre et chargé de famille. Mais il rêve beaucoup. A la nature, surtout, qui n’est guère présente dans l’univers d’asphalte et de béton où il lui faut vivre. Cela lui vaudra une suite d’aventures et de mésaventures, où on le verra successivement cueillir des champignons à l’arrêt du tram, prendre un bien curieux bain de sable, s’amouracher d’une plante d’appartement singulièrement envahissante, être amené - par un chat dont il est l’ami et, accessoirement, par une truite - à rencontrer une étrange vieille marquise, et faire bien d’autres choses encore. On pourrait dire de Marcovaldo que c’est un chariot père de famille.
Si par une nuit d'hiver un voyageur de Italo Calvino
1980
Italo Calvino
Littérature italienne
5½ h
« Tu vas commencer le nouveau roman d’Italo Calvino. Détends-toi. Concentre-toi. Écarte de toi toute autre pensée. » Lecteur, avez-vous jamais rêvé d’être le héros d’un roman d’Italo Calvino ? Avez-vous jamais imaginé devenir auteur, libraire, professeur d’université ? Le voyage commence ici : non pas un récit, mais dix aventures vertigineuses et sublimes, dont vous serez partie prenante. Un des romans les plus ingénieux, les plus insolites, sur ce triangle magique qui lie auteur, personnages et lecteur. Le voici, le livre de notre temps et de notre monde. - Paul Fournel, président de l’Oulipo.
Femmes de Andrea Camilleri
2016
Andrea Camilleri
Littérature italienne
3 h
Chacun des trente-neuf courts chapitres qui composent ce recueil est consacré à une figure féminine. Dans cette galerie de portraits inédite, Andrea Camilleri rassemble aussi bien des femmes de son entourage (sa grand-mère, son éditrice Elvira Sellerio, des amies, des rencontres d’un jour, des amantes d’amis, etc.) que des personnages littéraires ou historiques (Antigone, Néfertiti, Desdémone, la Béatrice de Dante, Jeanne d’Arc…).
Classées par ordre alphabétique de prénoms, ces destinées intenses, originales, émouvantes, parfois drôles, sont toujours racontées avec admiration par un Camilleri ouvertement du côté des femmes. Loin de tout voyeurisme ou parfum de scandale, le grand écrivain italien livre ici le jardin secret de ses images féminines et rend avec pudeur un hommage plein de gratitude à celles qui ont marqué son parcours d’homme et d’écrivain.
Grand Cirque Taddei de Andrea Camilleri
2014
Andrea Camilleri
Littérature italienne
4½ h
Dans la Conjuration, un tailleur ambulant déploie avec générosité des talents d’amant qui aiguisent la convoitise de la présidente de l’association des femmes fascistes… Dans Grand Cirque Taddei, le jeune Pippo profite de l’arrivée d’un cirque pour tenter de se débarrasser de sa richissime tante Michela, dont il est le seul héritier… Dans le Trésor enfoui, la voyante Arsenia attire une clientèle nombreuse, parmi laquelle figure le chef mafieux local…
La Vigatà de l’époque fasciste offre à Andrea Camilleri matière à huit nouvelles drôles et truculentes, qui épinglent la bêtise et la cupidité, le pouvoir et la lâcheté, et font triompher la joie de vivre, sous forme de joyeux désordres amoureux. Un condensé de moquerie salutaire dans une langue qui, elle aussi, se joue des carcans.
L'Opéra de Vigata de Andrea Camilleri
1999
Andrea Camilleri
Littérature italienne
4 h
Vers 1875, à Vigata, en Sicile, pour l’inauguration du nouveau théâtre, le préfet dresse contre lui tous les habitants en imposant la représentation d’un obscur opéra, Le Brasseur de Preston. Son obstination de Milanais, et sa qualité de représentant d’un État totalement étranger aux déraisons siciliennes, mettent en branle un enchaînement de passions publiques et privées qui aboutit d’abord au fiasco cataclysmique du spectacle, puis à l’incendie du théâtre. Des personnages hauts en couleur construisent cette histoire riche en mystères et où l’on s’achemine, à travers les orgies du rire et les injustices sociales, d’explosions érotiques en égorgements, vers une fin à l’image d’une Sicile où la farce, inlassablement, s’accouple à la tragédie.
La concession du téléphone de Andrea Camilleri
1999
Andrea Camilleri
Littérature italienne
3 h
Ce jour de 1891 où le Sicilien Pippo écrit à la préfecture pour obtenir une ligne téléphonique, il ignore que son orthographe créera une chaîne de quiproquos paranoïaques ébranlant les institutions jusqu’à Rome.
 
 
La couleur du soleil de Andrea Camilleri
2008
Andrea Camilleri
Littérature italienne
1½ h
Au cours d’un séjour qu’il effectue à Syracuse, le narrateur (Andrea Camilleri) est autorisé, par l’intermédiaire d’un mystérieux personnage, M. Carlo, à consulter pendant une après-midi un manuscrit absolument inconnu, arrivé dans la famille de ce dernier par un héritage de sa femme récemment décédée : il s’agit d’un journal rédigé par le Caravage dans sa période entre Malte et sa fuite en Sicile, avant son départ pour Naples. L’épouse décédée ne trouvait de distraction et d’oubli pendant sa maladie qu’en lisant les livres de Camilleri. Reconnaissante, elle lui a permis d’accéder à ce document inédit. Ce sont les bribes de ce journal du Caravage que Camilleri nous livre ici. La structure en est très éclatée, en accord avec la forme du journal de bord et l’agitation qui règnent dans l’existence du peintre. 
L’ouvrage est donc formé de deux récits : le premier introduit et conclut le récit central, attribué au grand peintre. Le texte attribué au Caravage est frappant par sa patine linguistique (entreprise plutôt bien réussie par Camilleri). Il se déroule en six chapitres correspondant à des étapes géographiques dans l’errance du peintre (Malte, Agrigente et Licata, Syracuse, Vers Messine, Messine, Palerme). Certains épisodes permettent de retracer quelques moments-clé de son parcours : sa « vocation » de peintre, quelques rencontres amoureuses, ses accès de violence, son problème de vision - ce que Camilleri appelle le « soleil noir », mal dont Caravage souffre et qu’il transpose sur ses toiles à travers l’éclairage particulier qui lui est propre.
La disparition de Judas de Andrea Camilleri
2002
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2½ h
A Vigâta, le vendredi saint de l’an 1890, est représenté le mystère de la Passion du Christ, dit Les Funérailles. Le comptable Pató, fonctionnaire irréprochable et époux exemplaire, incarne avec humilité le personnage de Judas. Comme prévu, au moment de la pendaison du mauvais apôtre, la trappe s’ouvre et Pató disparaît. Où est passé Pató ? Fugue, assassinat, fracture spatio-temporelle ? Houspillés par leurs supérieurs, menacés par les jeux des puissants, le délégué à la sécurité publique et le maréchal des carabiniers vont devoir oublier leurs rivalités pour traquer la vérité. Et, quand ils l’auront trouvée, le plus dur sera de savoir qu’en faire.
Camilleri, avec son inimitable talent, met à la disposition du lecteur un dossier complet et hilarant : catalogue des langues bureaucratiques, savantes ou argotiques, défilés de personnages hauts en couleur, jeux du pouvoir qui parlent du passé de la Sicile pour éclairer son présent. Comme toujours, un régal de lecture !
La Pension Eva de Andrea Camilleri
2007
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2½ h
Dans la Sicile des années 40, tout minot qu’il est, Nenè s’interroge : que vont faire les hommes dans cette belle maison près du port, où habitent tant de femmes nues ? Bientôt, au fond d’un grenier, une cousine entreprenante l’éclairera sur le sujet. En grandissant, il deviendra familier de ces dames et bien vite découvrira chez elles, au-delà de la sensualité, des trésors de récits.
Autour de la table présidée par l’austère Signura, avec ses amis Jacolino et Ciccio, il perçoit le caractère étrangement sacré de ce bordel et les miracles qui s’y déroulent.
La guerre gronde dans le ciel, les bombes américaines dévastent la ville, les armées allemandes quittent les lieux, mais à la Pension Eva, un vieux noble retrouve sa virilité, un ange descend nu en parachute, le portrait de Staline a des effets inattendus sur un résistant communiste, le saint patron local rend visite à l’une de ces dames. Et puis des couples fixes se forment avant de connaître une fin terrible ou bien heureuse.
Mêlant le dur récit documentaire et l’allégresse rêveuse du réalisme magique, ce roman d’apprentissage par temps d’apocalypse, que l’auteur lui-même présente comme un moment très spécial dans son œuvre, nous fait découvrir une nouvelle facette du grand romancier Andrea Camilleri.
Le Ciel volé de Andrea Camilleri
2010
Andrea Camilleri
Littérature italienne
1 h
Pierre-Auguste Renoir a-t-il bien séjourné en 1882 dans la ville sicilienne de Girgenti (aujourd’hui Agrigente), comme l’affirme son fils Jean dans la biographie qu’il lui a consacrée ? Si oui, pourquoi n’existe-t-il aucune trace de ce voyage dans les toiles du maître de l’impressionnisme ? À travers l’échange épistolaire qu’entretient le vieux notaire Michele Riotta avec la belle et mystérieuse Alma Corradi, Andrea Camilleri propose un scénario pétillant, comme à son habitude, où se mêlent passion amoureuse et enquête policière.
Le Grelot de Andrea Camilleri
2010
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2½ h
Poursuivant son cycle des Métamorphoses, commencé avec « Maruzza Musumeci », Camilleri quitte le bord de mer et Vigata pour une Sicile pastorale. Son héros, le jeune Giurlà, qui a échappé à la mine de soufre, se fait chevrier... et s’éprend d’une chevrette qu’il baptise Beba. Jalouse, exclusive, la belle lui rend son amour. Leur aventure se complique avec l’arrivée d’Anita, la fille du patron, qui désire passer l’été dans la montagne. Toujours aussi habile conteur, le père du commissaire Montalbano réussit à nous faire avaler une histoire qui, d’un autre que lui, serait scabreuse.
Le Jeu de la mouche de Andrea Camilleri
2000
Andrea Camilleri
Littérature italienne
1½ h
Difficile de savoir, quand on n’est pas un Sicilien de Porto Empedocle, pourquoi il vaut mieux ne pas “rire comme le père Manuele”, qu’il n’est pas toujours vain d’“aller aux arbres russes” et qu’en revanche il peut y avoir “un bruit de papier mais pas de gâteau dedans” ? L’explication n’est pas dans le dictionnaire, mais dans la vie, dans les histoires minuscules, cocasses ou tragiques, émouvantes ou ridicules, que les uns vivent sous le regard des autres et dont les mots font un trésor de complicité.
Le neveu du Négus de Andrea Camilleri
2013
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2½ h
La petite ville de Vigàta attend dans l’effervescence un hôte d’exception : le jeune prince éthiopien Grhane Solassié, neveu du Négus Haïlé Sélassié, qui a souhaité s’inscrire à l’école d’ingénieurs des Mines locale. Mussolini en personne exige qu’on passe au prince tous ses (nombreux) caprices, dans le but de le gagner à sa politique coloniale. Mais le fougueux jeune homme, grand amateur de femmes et joueur invétéré aux besoins d’argent inépuisables, va mettre les patiences à rude épreuve.
Des fonctionnaires ministériels aux dirigeants fascistes, en passant par les ecclésiastiques de haut rang et les aristocrates locaux, la note sera salée pour les détenteurs du pouvoir, et la morale pas toujours sauve.
Avec une jubilation féroce, Camilleri démonte et ridiculise la machine à abrutir de la dictature. Histoire qu’elle ne reprenne pas du service…
Né en 1925 près d’Agrigente, en Sicile, homme de théâtre et de radio, devenu romancier sur le tard, Andrea Camilleri est aujourd’hui un des écrivains les plus aimés des Italiens. Auteur de la série policière des Montalbano, il écrit aussi, dans la langue surprenante qui a fait son succès en Italie, des romans basés sur des faits réels exclus de l’histoire officielle, comme le Roi Zosimo ou la Concession du téléphone. Maître dans l’enquête comme dans l’invention, Camilleri cultive un humour savoureux et tonique.
Le Roi Zosimo de Andrea Camilleri
2003
Andrea Camilleri
Littérature italienne
7 h
Voici l’histoire de Michele Zosimo, un jeune paysan sicilien dont les archives nous disent qu’au début du dix-huitième siècle il devint roi éphémère de Girgenti, l’ancienne Agrigente, après avoir désarmé la garnison piémontaise. Avec verve et verdeur, Andrea Camilleri brosse un portrait tantôt désopilant, tantôt dramatique d’un personnage d’exception - des circonstances rocambolesques qui ont suscité sa naissance jusqu’à son engagement pour défendre le peuple contre les abus de pouvoir, en passant par ses années de jeunesse prodige, bercées par l’instruction que lui donne le père Uhù, un ermite illuminé, grand expert en diableries. Tour à tour récit historique et biographie impertinente, ce livre campe la société sicilienne sous la domination espagnole, partagée entre un monde paysan vivant toujours au seuil d’une misère noire et une minorité d’aristocrates, grands propriétaires terriens inféodés à l’autorité du vice-roi et particulièrement soucieux de défendre leurs privilèges et leurs revenus. Mélange d’anticléricalisme vigoureux, de fantastique, de drôlerie gaillarde _ servis par une langue explosive, il fait aussi la part belle à la tendresse.
Maruzza Musumeci de Andrea Camilleri
2009
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2 h
Pauvre émigré sicilien, Gnazio Manisco a réussi en Amérique. Mais quand il refuse un service à la mafia, il sait que ses jours sont comptés et décide de rentrer au pays. De retour à Vigàta, il acquiert une terre en bordure de mer, dont on murmure que le propriétaire précédent est mort d’avoir surpris une étrange créature pleurant sous l’olivier millénaire. Grâce à l’entremetteuse du village, Gnazio pourrait épouser Maruzza Musumeci, une femme d’une grande beauté qu’un trouble peu banal retient jusque-là de se marier: elle se prend pour une sirène. Gnazio est-il l’homme qui saura la convaincre du contraire?
Entre récit romanesque et conte fantastique, Maruzza Musumeci narre avec sensualité et truculence la destinée d’une famille sicilienne, de 1895 à 1943.
 
 
Privé de titre de Andrea Camilleri
2007
Andrea Camilleri
Littérature italienne
3½ h
La Sicile à l’aube du fascisme. La nuit du 21 avril 1921, lors d’une échauffourée dans les ruelles de Caltanissetta, le jeune Lillino Grattuso, sympathisant fasciste, est tué d’une balle de revolver. Bientôt, les témoignages et les rapports « officiels » accusent Michèle Lopardo, sympathisant communiste, de l’avoir assassiné. À mesure que s’étend la politique de l’huile de ricin, la victime devient peu à peu, à grand renfort de rhétorique et de propagande, le « seul et unique martyr fasciste de toute la Sicile ». On assiste alors à l’édification d’une réalité virtuelle voulue par le régime et relayée à tous les niveaux de la société.
Toujours drôle et incisif, Andréa Camilleri démonte, derrière cette pantalonnade terriblement efficace, la mécanique de la mise en scène de la vérité : si un innocent est injustement poursuivi en justice, la victime, elle, sera spoliée de sa dignité de « simple mort privé de titre ».
Un filet de fumée de Andrea Camilleri
2002
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2 h
La petite ville sicilienne de Vigàta, à la fin du XIXe siècle. Jamais fumée de navire sur l’horizon ne fut autant attendue que celle de l’Ivan Tomorov venu charger sa cargaison de soufre chez Totò Barbabianca, le plus riche, le plus crapuleux et le plus haï des négociants de Vigàta. Cette fois, Barbabianca n’a pas eu le temps de remplir ses entrepôts, et son rival don Ciccio Lo Cascio n’y est pas pour rien.
L’attente devient intolérable, révélant les travers des uns et des autres : le cynisme du curé Imbornone, les folles manies du prince Gonzaga di Sommatino, ou la jouissance du marquis Curtò di Baucina devant les malheurs d’autrui.
Dans cette chronique malicieuse menée avec un suspense sans faille, Andréa Camilleri donne vie une fois de plus au microcosme fourmillant de ce coin de Sicile dont il emprunte largement les tournures dialectales, rendues ici dans un français enrichi de parler régional.
Un samedi entre amis de Andrea Camilleri
2011
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2 h
Une grande ville italienne, de nos jours. La routine festive qui réunit chaque week-end trois couples bon chic bon genre est perturbée par la réapparition d’un ami de jeunesse, Gianni, désormais lancé en politique. Coïncidence ou manipulation, ce retour ranime chez les invités des souvenirs de leur adolescence, quand Matteo l’industriel, Fabio le magistrat, Andrea le médecin, Giulia l’avocate, Anna la riche épouse et Rena la femme fatale découvraient ensemble les méandres de la vie amoureuse. L’âge n’a rien assagi, ni pacifié ; car les émois des sens et leur violence sont profondément enracinés. Et ce samedi-là, l’un d’entre eux est en danger...
Vous ne savez pas de Andrea Camilleri
2009
Andrea Camilleri
Littérature italienne
2½ h
Pendant les quarante-trois ans que dura sa cavale, le boss de la mafia sicilienne Bernardo Provenzano communiqua avec ses hommes de main par le biais de messages tapés sur de minuscules bouts de papier, des pizzini. À partir de certains de ces billets auxquels il a eu accès, Andréa Camilleri compose un abécédaire de la mafia sicilienne en classant par thèmes les questions abordées par Bernardo Provenzano.
À travers ce document instructif, vivant, de première main et qui s’appuie sur des études d’historiens spécialistes de la mafia, se dessine la biographie de celui qui, après l’arrestation de Totò Riina, devint le chef suprême de Cosa Nostra.
Zù Cola et autres nouvelles de Andrea Camilleri
2012
Andrea Camilleri
Littérature italienne
1 h
En sept nouvelles, plus ou moins longues, le grand auteur Andréa Camilleri nous donne un point de vue fulgurant sur la Sicile et les Siciliens : politique, histoire, mafia, religion. À travers des contes savoureux, tirés souvent de la réalité, parfois même de sa propre vie, il parvient à cerner une âme sicilienne peu ou prou disparue, faite à la fois de crainte et d’asservissement, mais aussi de fierté et de combat. À partir de cette Sicile-là, pas si lointaine mais néanmoins à ranger aujourd’hui sur les étagères de l’Histoire, Camilleri nous parle d’une société européenne encore essentiellement ancrée dans la ruralité, faite de petits messieurs et de grands pouvoirs, où le social, le religieux et l’économique étaient étroitement imbriqués dans des relations humaines tout en finesse et points de suspension…
Une des nouvelles de ce recueil a été développée par l’auteur en roman (La disparition de Judas, 2005).
Sur tes yeux de Irene Cao
2014
La trilogie Italienne (1)
Irene Cao
Littérature italienne
16
5½ h
Si on pouvait capturer le plaisir, Elena le ferait avec les yeux. Âgée de vingt-neuf ans, d’une beauté innocente mais radieuse, elle ignore encore ce qu’est la passion. Son monde est fait d’art et de couleurs - celles de la fresque qu’elle restaure à Venise, la ville où elle a vu le jour - jusqu’à sa rencontre avec Leonardo, un chef cuisinier de renommée internationale. En entrant dans sa vie, celui-ci emporte tout sur son passage : son histoire d’amour naissante avec Filippo, l’idée qu’elle s’est toujours faite d’elle-même et, surtout, sa façon de vivre les plaisirs de la chair.
Leonardo, qui vient de s’installer dans le palais où elle travaille, s’apprête à lui ouvrir les portes d’un paradis inexploré, dont lui seul possède les clés. Il sait que le plaisir doit conquérir tous les sens, qu’il a une forme, une odeur, une saveur, et va initier Elena à une condition : qu’elle ne tombe jamais amoureuse de lui. Mais comment résister au magnétisme de cet homme et au tourbillon des sens qu’il éveille en elle ?
Pour tes lèvres de Irene Cao
2014
La trilogie Italienne (2)
Irene Cao
Littérature italienne
16
4½ h
Elena a tourné la page. Sa passion dévorante pour Leonardo, qui l’a initiée aux plaisirs des sens, est maintenant derrière elle. Elle a choisi Filippo : pour lui, elle a quitté Venise et est venue s’installer à Rome.
Mais rien ne sert de lutter contre le destin.
Pour ses trente ans, Filippo invite Elena au restaurant. Au moment du dessert, elle découvre, parsemés sur son assiette, des grains de grenade... Le fruit de Leonardo. L’homme qui l’a tant hantée est là, et la désire plus que jamais. Pour Elena, une fois de plus, tout bascule. Mais ce qu’elle ignore, c’est que se dresse entre eux le secret le plus inavouable de Leonardo...
Tout entière de Irene Cao
2014
La trilogie Italienne (3)
Irene Cao
Littérature italienne
16
4½ h
Avancer sans amour et sans attaches, à l’abri des sentiments et de leurs effets dévastateurs : ainsi entend vivre Elena. Depuis qu’elle a renoncé à sa passion absolue pour Leonardo et à la stabilité de son histoire avec Filippo, elle est devenue une autre femme. Elle multiplie les sorties et les amants, joue avec le feu, cherche par tous les moyens à remplir le vide dévorant qui la hante. À Rome, elle ne peut compter que sur Paola, sa collègue un peu râleuse, et Martino, le timide étudiant qui ne cache pas son faible pour elle. Eux seuls se souviennent de celle qu’elle était avant de se perdre complètement.
Un jour, pourtant, tout s’arrête : Elena a un grave accident. Lorsqu’elle se réveille à l’hôpital, elle trouve Leonardo à son chevet... Afin de la sauver d’elle-même, il décide de l’emmener sur son île natale de Stromboli. Mais ni l’un ni l’autre ne s’attend à ce que leur réserve le destin.
Pour tous mes péchés de Irene Cao
2015
Pour tous mes péchés (1)
Irene Cao
Littérature italienne
5 h
S’il y a bien une chose à laquelle Linda ne renoncera jamais, ce sont ses défauts. Nombreux sont les hommes qui ont essayé de la changer, de corriger ses imperfections pour faire d’elle la femme idéale. Pourtant, à trente-trois ans, Linda mène une brillante carrière de décoratrice d’intérieur, possède un catalogue de petits amis et d’histoires d’une nuit, et sait très bien qu’être capricieuse, irascible, paresseuse et gourmande fait sa force. Quand elle veut quelque chose, elle s’en empare sans demander la permission à personne. Alessandro, son ami de toujours, semble le seul à la comprendre vraiment. Un esprit libre, comme elle. C’est sans doute pourquoi, en amour comme au lit, Linda n’a pas encore trouvé ce qu’elle cherchait. Mais sait-elle réellement ce qu’elle veut ? En tout cas, pas d’un type comme Tommaso Belli, son exact contraire : froid, control freak, qui prend soin de sa beauté magnétique dans les moindres détails... Seulement, quand ce séduisant diplomate lui fait une proposition en or, décorer sa villa dans la campagne vénitienne où Linda est née, elle ne peut refuser. En acceptant, elle est loin d’imaginer le bouleversement qu’il va provoquer dans sa vie. Quand on allume le feu de la passion, difficile de faire machine arrière...
Le premier tome d’un diptyque sulfureux sur l’amour et ses jeux interdits.
Prison avec piscine de Luigi Carletti
2012
Luigi Carletti
Littérature italienne
4 h
Une piscine tranquille, au cœur d’une sage résidence romaine. Une piscine vers laquelle convergent tous les regards, parfois indiscrets. Une piscine où Filippo consent à descendre de temps à autre sur son fauteuil roulant, accompagné de « l’Indispensable », le fidèle Péruvien au service de sa famille depuis des lustres. Villa Magnolia est semblable à un petit bourg, tout le monde s’y connaît… Mais lors d’une chaude matinée d’été, survient un inconnu, un nouveau locataire. Au bord du bassin, l’homme exhibe son dos traversé par trois horribles cicatrices. Quelques jours plus tard il intervient manu militari pour défendre une résidente agressée par deux voyous que l’on retrouvera par la suite carbonisés dans leur voiture… Mais qui est cet énigmatique individu? Et pourquoi devient-il peu à peu nécessaire à tous? Avec ce roman brillant, Luigi Carletti nous entraine dans une comédie à l’italienne qui flirte avec le polar.
Léonie, un secret de famille de Sveva Casati Modignani
2013
Sveva Casati Modignani
Littérature italienne
6½ h
Dans une grande villa des environs de Milan, vit la famille Cantoni. Une dynastie prestigieuse et respectée. Apparemment, tout va pour le mieux chez les Cantoni qui semblent avoir des vies tranquilles, presque banales. Pourtant, chacun dissimule des secrets et des cicatrices. Mais, dans la famille il y a une règle : on ne parle pas de certaines choses. D’ailleurs, ils gardent soigneusement le silence sur la folie de Bianca, la matriarche. Un jour, Léonie Tardivaux, une Française fait irruption dans la vie des Cantoni en se mariant avec Guido, le petit-fils.
Et, comme les autres, Léonie a un secret : pourquoi se rend-elle, une journée par an, dans un hôtel des rives du lac de Côme ? Quel est ce secret qu’elle protège coûte que coûte, et qui pourrait faire éclater la famille ?
Blanche comme le lait, rouge comme le sang de Allessandro D'Avenia
2011
Allessandro D'Avenia
Littérature italienne
3½ h
Leo est un adolescent de seize ans comme tant d’autres : il aime ses copains, le foot, les virées en scooter, et vit en symbiose parfaite avec son iPod. Les heures de cours sont pour lui une torture, et les professeurs constituent « une espèce protégée qui, on l’espère, s’éteindra définitivement ». Ainsi, lorsque se présente un nouveau remplaçant d’histoire et de philo, il n’en attend rien de bon. Mais le jeune professeur est différent : une lumière brille dans ses yeux quand il explique, quand il incite les élèves à vivre intensément, à poursuivre un rêve.
Leo sent en lui la force d’un lion, mais il a un ennemi effrayant : le blanc. Le blanc, c’est l’absence ; dans sa vie, tout ce qui concerne la privation et la perte est blanc. Le rouge, en revanche, est la couleur de l’amour, de la passion, du sang. Les cheveux de Beatrice sont roux. Oui, car Leo a un rêve qui se nomme Beatrice, même si elle l’ignore encore. Leo a aussi une réalité, plus proche et, comme toutes les présences proches, difficile à distinguer : son amie Silvia. Leo découvre que Beatrice est malade et que sa maladie est en rapport avec ce blanc qui l’effraie tant. Il lui faudra creuser en lui, saigner et renaître pour comprendre que les rêves ne peuvent pas mourir et trouver le courage de croire en quelque chose de plus grand.
Se fondant sur une relecture moderne et vitale de la grande tradition classique, Allessandro D’Avenia s’allie avec le jeune professeur de lycée - métier de l’auteur - pour offrir énergiquement au lecteur plus ou moins jeune des réponses qui, comme toutes les réponses vraies, ne se veulent pas définitives, mais ne sont ni hésitantes ni résignées
 
 
Au nom de la mère de Erri De Luca
2006
Erri De Luca
Littérature italienne
1 h
Erri De Luca s’empare de l’histoire la plus connue de l’humanité, et l’articule autour de la figure de Marie. Ou plutôt de Miriàm, une simple jeune femme juive, fiancée à Iosef quand elle tombe enceinte, et qui sait ce que cette grossesse avant le mariage signifie aux yeux de la Loi. Sous la plume du romancier italien, l’histoire de la Nativité trouve un ancrage nouveau dans le contexte hébraïque, et se fait éloge d’un corps et d’une âme, ceux d’une mère...
Et il dit de Erri De Luca
2012
Erri De Luca
Littérature italienne
1 h
Un homme dont on ne connaît pas le nom est retrouvé, épuisé, au bord d’un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, il rejoint les siens et notamment son frère qui le recueille à bout de forces. Il s’agissait de leur guide, mais sa disparition avait fait perdre espoir au peuple tout entier. On découvre son histoire, l’ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : « Je suis Adonai (Yod) ton Elohim. » C’est ainsi que débute la déclinaison du Décalogue où chaque mot, chaque commandement, est percé par l’étude de la lettre. Sans réduire son texte à un commentaire religieux, Erri De Luca met en scène une poétique biblique qui ne se dissocie jamais de la nature, ni de la puissance du langage : “Ils apprirent au pied du Sinaï que l’écoute est une citerne dans laquelle se déverse une eau de ciel de paroles scandées à gouttes de syllabes.” L’auteur condense la langue et la spiritualité pour raconter les Commandements dont il tire le plus beau. Il questionne, tord, et emporte ainsi le lecteur dans la fulgurance de ses histoires. Ce mouvement s’intensifie jusqu’à atteindre deux petits textes que l’on retrouve comme deux suspensions au livre. Le premier, “Adieu au Sinaï”, conte les bienfaits de la voix divine du prophète et ses conséquences sur les corps. Tous les maux disparaissent dans un rapprochement charnel entre hommes et femmes. L’amour devra être la dernière consigne pour la nouvelle génération pressante. Puis De Luca nous plonge une dernière fois dans la problématique religieuse avec “En marge du campement”. Il confie en quelques lignes, parmi les plus émouvantes de son oeuvre, l’équilibre entre intimité et distance qu’il entretient avec le peuple juif et avec sa langue sacrée.
Histoire d'Irène de Erri De Luca
2015
Erri De Luca
Littérature italienne
1½ h
« Toutes les nuits, Irène rejoint la famille des dauphins, onze avec elle, guidés par une femelle adulte. Elle vide pour eux les filets sans les couper, elle descend sur le fond et détache des hameçons les anchois et les morceaux de calamars, elle ouvre les nasses. Avec son couteau italien, elle libère et sauve les siens empêtrés dans les filets. Elle reste avec eux jusqu’à la fin de la nuit. Elle a le même âge que deux des dauphins, une femelle et un mâle. Ils ont grandi ensemble, ils ont exploré les jeux jusqu’à la venue de la maturité. »
Dans une langue épurée et puissante, Erri De Luca nous offre ici l’histoire d’une jeune femme vivant sur une île grecque qui passe ses nuits à nager avec les dauphins. Ce texte est accompagné de deux autres courts récits, « Le ciel dans une étable » et « Une chose très stupide ».
Le plus et le moins de Erri De Luca
2016
Erri De Luca
Littérature italienne
2 h
« J’ai touché l’immense en peu d’espace, l’épuisement du corps et l’énergie absorbée par un fruit cru de mer. J’étais une chose de la nature exposée à la saison. Je donnais le nom de l’île à cette liberté. Si je ne suis pas une strate jaune de sa croûte craquelée, fendue par les vignes qui la forent, si des chardons ne poussent pas de mes yeux, si je ne rêve pas la nuit comme un rocher balancé par des bradyséismes, je ne pourrai pas apprendre. » Ischia, Naples, Turin, Paris, les Dolomites – les indications géographiques qui parcourent les trente-sept textes réunis ici sont autant de points de repère biographiques de la vie d’Erri De Luca. La liberté rencontrée dans la nature tout autant que dans les luttes politiques, la fraternité entre travailleurs et le partage avec l’étranger, la lecture de la Bible et la figure de l’ange, voilà quelques-uns des motifs que tisse l’écrivain italien dans Le plus et le moins. Un livre inclassable et iconoclaste qui éclaire l’œuvre et le parcours d’un des auteurs les plus singuliers de notre temps.
Le poids du papillon de Erri De Luca
2011
Erri De Luca
Littérature italienne
1 h
Quelque part dans les Alpes italiennes, un chamois domine sa harde depuis des années. Il est d’une taille et d’une puissance exceptionnelles, mais il pressent que sa dernière saison en tant que roi est arrivée, sa suprématie étant désormais menacée par les plus jeunes. En face de lui, un braconnier, revenu vivre en haute montagne ses espoirs en la Révolution déçus, sait lui aussi que le temps joue contre lui. A soixante ans passés, sa dernière ambition de chasseur sera d’abattre le seul animal qui lui ait toujours échappé, malgré son extrême agilité d’alpiniste : ce chamois à l’allure majestueuse…
Le poids du papillon, récit insolite d’un duel entre l’homme et l’animal, nous offre une épure poétique d’une très grande beauté. Erri De Luca condense ici sa vision de l’homme et de la nature, nous parle de la montagne, de la solitude et du désir pour affirmer plus que jamais son talent de conteur, hors du temps et indifférent à toutes les modes littéraires.
 
 
Le tort du soldat de Erri De Luca
2014
Erri De Luca
Littérature italienne
1 h
Un vieux criminel de guerre et sa fille dînent dans une auberge au milieu des Dolomites et se retrouvent à la table voisine de celle du narrateur, qui travaille sur une de ses traductions du yiddish. En deux récits juxtaposés, comme les deux tables de ce restaurant de montagne, Erri De Luca évoque son amour pour la langue et la littérature yiddish, puis, par la voix de la femme, l’existence d’un homme sans remords, qui considère que son seul tort est d’avoir perdu la guerre…
Le tort du soldat est un livre aussi bref que percutant qui nous offre un angle inédit pour réfléchir à la mémoire si complexe des grandes tragédies du XXe siècle.
Les poissons ne ferment pas les yeux de Erri De Luca
2013
Erri De Luca
Littérature italienne
1½ h
Comme chaque été, l’enfant de la ville qu’était le narrateur descend sur l’île y passer les vacances estivales.
Il retrouve cette année le monde des pêcheurs, les plaisirs marins, mais ne peut échapper à la mutation qui a débuté avec son dixième anniversaire.
Montedidio de Erri De Luca
2003
Femina (étranger) 2002
Erri De Luca
Littérature italienne
2 h
Chacun de nous vit avec un ange, c’est ce qu’il dit, et les anges ne voyagent pas, si tu pars, tu le perds, tu dois en rencontrer un autre. Celui qu’il trouve à Naples est un ange lent, il ne vole pas, il va à pied : « Tu ne peux pas t’en aller à Jérusalem », lui dit-il aussitôt. Et que dois-je attendre, demande Rafaniello. « Cher Rav Daniel, lui répond l’ange qui connaît son vrai nom, tu iras à Jérusalem avec tes ailes. Moi je vais à pied même si je suis un ange et toi tu iras jusqu’au mur occidental de la ville sainte avec une paire d’ailes fortes, comme celles du vautour. » Et qui me les donnera, insiste Rafaniello. « Tu les as déjà, lui dit celui-ci, elles sont dans l’étui de ta bosse. » Rafaniello est triste de ne pas partir, heureux de sa bosse jusqu’ici un sac d’os et de pommes de terre sur le dos, impossible à décharger : ce sont des ailes, ce sont des ailes, me raconte-t-il en baissant de plus en plus la voix et les taches de rousseur remuent autour de ses yeux verts fixés en haut sur la grande fenêtre.
Sur la traces de Nives de Erri De Luca
2008
Erri De Luca
Littérature italienne
2½ h
Erri De Luca accompagne la célèbre alpiniste italienne Nives Meroi dans l’une de ses expéditions himalayennes. Réfugiés sous la tente, en pleine tempête, ils engagent une conversation à bâtons rompus. Dans ce lieu magique à la jonction entre le ciel et la terre, où la beauté des montagnes contraste avec la violence des conditions climatiques, les récits d’altitude de la jeune femme sont une trame où se tissent réflexions et souvenirs de l’auteur autour du métier d’écrire et de la Bible.
Présenté sous les traits d’une Pénélope qui n’a de cesse de faire et de défaire son ouvrage ? car son ascension se conclut fatalement par le retour vers la plaine et par un nouveau départ vers une nouvelle conquête, le personnage de Nives, symbole de force et de courage, est l’occasion pour l’auteur d’explorer plus avant les chemins de son écriture et de dévoiler au lecteur d’autres facettes de son parcours à la fois humain et littéraire.
Trois chevaux de Erri De Luca
2001
Erri De Luca
Littérature italienne
2 h
« Je monte sur la passerelle, je ne pense à personne, je suis la dernière feuille de l’arbre et je me détache sans être poussé.
Je ne pense pas à la jeune fille aimée, suivie jusqu’à faire partie de son pays.
Maintenant je sais qu’elle est au fond de la mer, jetée au large du haut d’un hélicoptère, les mains attachées. A vécu pour moi, est morte pour offrir des yeux aux poissons. »
Le narrateur, Italien émigré en Argentine par amour, retourne ainsi au pays. En Argentine, sa femme a payé de sa vie leur combat contre la dictature militaire. Lui, le rescapé, a appris que la vie d’un homme durait autant que celle de trois chevaux. Il a déjà enterré le premier, en quittant l’Argentine. Il travaille comme jardinier et mène une vie solitaire lorsqu’il rencontre Làila, qui « va avec des hommes pour de l’argent », et dont il tombe amoureux. Il prend alors conscience que sa deuxième vie touche aussi à sa fin, et que le temps des adieux est révolu pour lui.
Récit dépouillé à l’extrême, Trois chevaux évoque la dictature argentine, la guerre des Malouines, l’Italie d’aujourd’hui. Puis, à travers une narration à l’émotion toujours maîtrisée, où les gestes les plus simples sont décrits comme des rituels sacrés, et où le passé et le présent sont étroitement imbriqués, pose la question des choix existentiels que nous sommes amenés à faire - partir, rester, tuer, laisser vivre - et interroge la notion de destin.
Un nuage comme tapis de Erri De Luca
2015
Erri De Luca
Littérature italienne
1½ h
Pour beaucoup, la Bible est un texte sacré. Mais ce qui me touche plus que cette valeur en soi, c’est le sacré qui s’est ajouté, l’œuvre des innombrables lecteurs, commentateurs, savants qui ont consacré à ce livre le plus clair de leur vie. Le sacré de la Bible est devenu, à travers eux, une civilisation.
Il m’arrive d’être frappé par la beauté d’un vers qui a perdu son éclat en quittant sa langue maternelle. Ainsi la ligne 39 du psaume 105, où l’on chante Dieu guidant les Hébreux dans le désert. Le texte officiel de l’Église le traduit : “Il étendit une nuée pour les protéger”. Mot à mot il s’agit au contraire de : “Il étendit un nuage comme un tapis”.
Illustrer la Bible d’une note nouvelle : non pas pour apposer en bas de page, à l’infini, une autre signature, mais pour refléter une part de la lumière qu’elle offre, même au dernier de ses lecteurs.
Le gang des rêves de Luca Di Fulvio
2016
Luca Di Fulvio
Littérature italienne
14 h
Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt...
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée, Le Gang des rêves brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans. Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma; ce sera le destin du Gang des rêves, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
 
 
Le soleil des rebelles de Luca Di Fulvio
2019
Luca Di Fulvio
Littérature italienne
13 h
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu’il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Marcus ne doit son salut qu’à la jeune Eloisa, fille d’Agnete, la lavandière du village qui l’accueillera sous son toit pour l’élever comme s’il était son fils. Luca di Fulvio retrace l’ascension paradoxale d’un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.
 
 
Les prisonniers de la liberté de Luca Di Fulvio
2019
Luca Di Fulvio
Littérature italienne
13 h
Argentine, 1912. Trois destins, trois chemins qui se croisent et se perdent, trois jeunes gens bousculés par la vie rêvant d’un monde nouveau. Rosetta a été déshonorée à Alcamo, la famille de Raquel est massacrée à Sorochyintsi, Rocco refuse de se soumettre à la loi de Palerme. Venus vaincus des quatre coins d’Europe, ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Ils se retrouvent dans l’enfer de Buenos Aires.
 
 
Invisible de Antonio Dikele Distefano
2021
Antonio Dikele Distefano
Littérature italienne
3 h
Enfant, le narrateur de ce roman l’a été trop brièvement. Dès l’âge de sept ans, il se pense « invisible ». Invisible pour ses parents occupés par leurs conflits personnels. Invisible pour ceux qui le croisent dans la rue et ne voient que sa couleur de peau. Et invisible pour l’État italien, car il lui est impossible d’obtenir la nationalité de ce pays dans lequel il est né de parents étrangers. Quelle est alors son identité puisqu’il ne connaît pas l’Angola, terre de ses ancêtres? Replié sur lui-même, Zéro – c’est ainsi qu’on le surnomme – encaisse les coups durs à chaque étape de sa vie: à sept ans, la séparation de ses parents. À huit ans l’arrivée d’un Blanc raciste auprès de sa mère. Parti vivre à neuf ans chez son père, il découvre le rap et l’amitié avec des garçons de son âge, tous enfants d’immigrés, des amis qui deviendront «son pays, sa maison, sa famille». Sur le toit du centre commercial, ils auront le sentiment euphorique d’être sur le toit du monde et se soutiendront sans mollir pour se faire une place dans la société et ne plus être invisibles.
Et Baboucar marchait devant de Giovanni Dozzini
2022
Giovanni Dozzini
Littérature italienne
3 h
Deux jours dans la vie de quatre jeunes migrants africains qui veulent voir la mer, entre Pérouse et Falconara Marittima. Situations de tension, désirs de leur âge, nostalgies, liberté de la jeunesse, pendant qu’autour d’eux, les gens du cru balancent entre sympathie et méfiance, curiosité et hostilité. Un roman à la fois poétique et sans pathos, un « En attendant Godot » d’aujourd’hui, porté par une écriture précise et des dialogues d’une délicieuse authenticité.
 
 
Le Nom de la rose de Umberto Eco
1982
Médicis (étranger) 1982
Umberto Eco
Littérature italienne
14 h
Après tout, un inquisiteur, c’est une sorte d’enquêteur, en plus dangereux peut-être, et lorsque Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, arrive un jour de l’an de grâce 1327 dans une abbaye perdue entre Provence et Ligurie, c’est tout naturellement que le père abbé lui demande de découvrir comment un de ses moines s’est retrouvé disloqué au pied d’une muraille. Un moine en principe, cela ne se suicide pas, mais cela n’assassine pas non plus. Alors que s’est-il passé ? Il faut dire qu’ici on n’a pas affaire à des moines très catholiques. Le premier roman d’Umberto Eco a véritablement révolutionné le genre du policier historique, soumettant avec humour les nécessités de l’intrigue à un jeu de devinettes d’une érudition éblouissante. Prix Médicis étranger en 1982, le roman a été porté à l’écran par Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle de Guillaume de Baskerville.
 
 
Numéro zéro de Umberto Eco
2015
Umberto Eco
Littérature italienne
3½ h
En 1992, à Milan, un groupe de journalistes, cinq hommes et une jeune femme, sont embauchés pour créer un nouveau quotidien qu’on leur promet dédié à la recherche de la vérité, mais qui se révèle un pur instrument de calomnie et de chantage.
Ils fouillent dans le passé pour mettre en page leur « numéro zéro », et c’est le présent qui leur saute au visage…
« L’ombre de Mussolini, donné pour mort, domine tous les événements italiens depuis 1945 » : est-ce là le délire d’un journaliste d’investigation paranoïaque ? Mais alors, pourquoi le retrouve-t-on assassiné un beau matin ?
Attentats, tentatives de coups d’Etat, empoisonnements, complots, stratégie de la manipulation, de la désinformation et de la tension : quand tout est vrai, où est le faux ?
Umberto Eco nous offre ici la tragédie burlesque de notre temps.
La vie mensongère des adultes de Elena Ferrante
2020
Elena Ferrante
Littérature italienne
7 h
« Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j’étais très laide. »
Giovanna, fi lle unique d’un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L’année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfi que. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu’inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l’appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d’une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d’aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l’adolescente découvre un autre univers social, une façon d’être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu’elle tente de concilier.
 
 
Les jours de mon abandon de Elena Ferrante
2016
Elena Ferrante
Littérature italienne
4½ h
Olga, trente-huit ans, un mari, deux enfants. Un bel appartement à Turin, une vie faite de certitudes conjugales et de petits rituels. Quinze ans de mariage. Un après-midi d’avril, une phrase met en pièces son existence. L’homme avec qui elle voulait vieillir est devenu l’homme qui ne veut plus d’elle. Le roman d’Elena Ferrante nous embarque pour un voyage aux frontières de la folie.
Poupée volée de Elena Ferrante
2017
Elena Ferrante
Littérature italienne
3 h
Pourquoi Leda interrompt-elle brusquement ses vacances ? Au bord de la mer, elle était subjuguée par une famille et en particulier une jeune femme, Nina, et sa fille Elena. Quand la petite Elena perd sa poupée, c’est toute la famille qui se mobilise pour la retrouver et ne pas gâcher ses vacances, jusqu’à mener des actions inquiétantes telle une battue organisée sur la plage. Or c’est Leda qui a pris la poupée. Pourquoi ce geste insensé ?
Le portrait d’une femme qui oscille entre raison et folie, un subtil jeu de miroirs grossissants servi par une écriture précise qui fouille avec justesse la moindre plaie.
L'enfant perdue de Elena Ferrante
2018
L'amie prodigieuse (4)
Elena Ferrante
Littérature italienne
11 h
A la fin de Celle qui fuit et celle qui reste, Lila montait son entreprise d’informatique avec Enzo, et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimée de lui, quitte à abandonner son mari et à mettre en danger sa carrière d’écrivain. Car elle s’affirme comme une auteure importante et l’écriture l’occupe de plus en plus, au détriment de l’éducation de ses deux filles, Dede et Elsa. L’histoire d’Elena et de Nino est passionnelle, et bientôt Elena vit au gré de ses escapades pour retrouver son amant. Lors d’une visite à Naples, elle apprend que Lila cherche à la voir à tout prix. Après avoir embrassé soixante ans d’histoire des deux femmes, de Naples et de toute l’Italie, la saga se conclut en apothéose. Plus que jamais, dans L’enfant perdue, Elena Ferrante nous livre un monde complet, riche et bouillonnant, à la façon des grands romanciers du XIXe siècle, un monde qu’on n’oublie pas.
 
 
L'amant sans domicile fixe de Carlo Fruttero
1988
Carlo Fruttero (et Franco Lucentini)
Littérature italienne
5½ h
Le premier personnage, ici, c’est Venise - une Venise d’hiver, plus souvent brumeuse qu’ensoleillée, la Venise labyrinthique des rues éloignées, quasi désertes. Le deuxième personnage - elle - est une princesse romaine résidant dans un hôtel de luxe, fréquentant les milieux snobs et cosmopolites, et venue là pour une salle des ventes, à la recherche d’œuvres d’art. Le troisième personnage - lui - est le guide d’un groupe de touristes minables traîné à l’économie de monument en monument. Guide dont l’érudition et la distinction contrastent étrangement avec une valise râpée et un imperméable constellé de taches. Ce qui résultera de leur imprévisible rencontre, et pourquoi celle-ci prendra sans cesse des allures d’énigme, c’est l’objet de ce roman. Où l’ironie et le sens du détail vrai, qui sont propres à Fruttero et Lucentini, se doublent de tendresse, de nostalgie - de profondeur.
L'affreuse embrouille de via Merulana de Carlo Emilio Gadda
2016
Carlo Emilio Gadda
Littérature italienne
7½ h
Dans un immeuble cossu de via Merulana à Rome, les bijoux d’une comtesse vénitienne ont été dérobés ; et voilà qu’on retrouve la belle Liliana Balducci assassinée de façon sanglante. Les enquêteurs sont sur les dents : indices, poursuites, interrogatoires… un vrai roman policier. Mais pour le nonchalant commissaire Ingravallo, chaque effet a une multitude de causes, chacune en cachant d’autres. Et dans le cas d’un crime, aucun des courants qui convergent dans ce tourbillon ne peut être négligé. Ainsi l’enquête prend son temps et s’embrouille affreusement, sillonnant, pour le plus grand bonheur du lecteur, les rues de la Ville éternelle, où le présent se mêle au passé mythique tandis que résonnent les multiples dialectes et les innombrables accents. Dans cette escalade sonore, la phrase gaddienne se déploie, s’étire et se retire, jouant sur tous les tons : la farce pour évoquer le peuple, le sarcasme pour Mussolini, la poésie pour un défilé de nuages... La nouvelle traduction, magistrale, de Jean-Paul Manganaro nous en restitue aujourd’hui toute la verve foisonnante. Avec L’Affreuse Embrouille de via Merulana, chef-d’œuvre des lettres italiennes, l’ingénieur Carlo Emilio Gadda, passionné de mathématiques et de philosophie, devient en 1957 un écrivain mondialement connu.
Les noirs et les rouges de Alberto Garlini
2014
Alberto Garlini
Littérature italienne
17 h
Stefano Guerra naît à la politique en 1968. Étudiant d’extrême droite, il participe aux affrontements de Valle Giulia, le campus universitaire de Rome, et c’est alors qu’il commet l’irréparable : il tue par accident un jeune homme, Mauro, qu’il voulait seulement menacer. Ce crime marque le début d’une longue dérive, du militantisme à la clandestinité, de la politique à la violence, à travers les événements les plus controversés de l’histoire italienne et dans un monde interlope où se mêlent les hommes politiques, les criminels et les agents des services secrets. Au cours de cette cavale sans issue, Stefano tombe amoureux d’Antonella, sœur de Mauro et fille d’un célèbre intellectuel communiste, qui ignore tout de son geste et de ses idées. Auprès d’elle, il cherche désespérément une rédemption qu’il trouvera à l’autre bout du monde, en Argentine. Qui est Stefano Guerra? Un tueur psychopathe, un terroriste sans pitié? Ou bien un Pinocchio moderne en quête de père, un exalté qui fait son éducation sentimentale, un idéaliste pris dans la lutte des noirs et des rouges, néo-fascistes contre communistes? Dans la formidable épopée que narre Les noirs et les rouges, Alberto Garlini nous guide avec virtuosité à travers une période cruciale du passé récent, mais il nous livre également une réflexion d’une cruelle actualité sur la violence politique.
Appâts vivants de Fabio Genovesi
2012
Fabio Genovesi
Littérature italienne
8 h
Muglione, bourgade de la province de Pise, de nos jours. Fiorenzo, dix-neuf ans, prépare son bac, chante dans un groupe métal local, et a un père ex-coureur cycliste qui tient un magasin de pêche. Tiziana, la trentaine, après des études brillantes à l’étranger, revient au pays pour essayer de secouer la torpeur de ses concitoyens. Le jeune Mirko, petit génie du vélo, est entraîné (et hébergé, et cajolé) par le père de Fiorenzo. Celui-ci en conçoit une jalousie féroce, claque la porte de sa maison d’enfance et plante ses pénates de lycéen dans l’arrière-boutique du magasin de pêche, le temps de passer ce fichu bac. Colocataire des appâts vivants qui font la réputation du négoce paternel, il n’a guère le temps de ruminer sa rancœur car l’amour vient frapper à sa porte. Son inexpérience doublée d’un aplomb de timide va nourrir des scènes aussi cocasses qu’acrobatiques. De son côté, Stefano, le meilleur pote de Fiorenzo, bassiste du groupe, gagne de coquettes sommes sur Internet en truquant des photos de plus en plus spéciales puisqu’elles vont concerner le pape soi-même. Quant au groupe métal, qui peine à décoller, il croit trouver l’occasion d’un formidable coup de pub quand une bande de seniors du village, dans un regain de verdeur dont ils sont les premiers étonnés et ravis, se constituent en milice anti immigrés. Le ballet peut commencer... Dans la meilleure tradition du néoréalisme à la Fellini, ce roman choral bourré d’humour peint avec tendresse et légèreté l’Italie profonde d’aujourd’hui.
Toutes nos mères de Margherita Giacobino
2015
Margherita Giacobino
Littérature italienne
6 h
Margherita, la narratrice, est née fille dans une famille de femmes, elle représente l’avenir et la continuité… Une histoire qu’elle explore pour retrouver les êtres aimés : au premier rang se tient Ninin, origine et archétype, entourée de ses soeurs Maria, Margherita et Michin.
Tout commence à la fin du xixe siècle dans une bourgade du Canavese, une région du Piémont aux frontières incertaines. Le quotidien à la ferme est rude. Exposées à la tyrannie de la matriarche, les soeurs ne rêvent que de la ville. Elles seront mieux dans la vallée où les fabriques de textile embauchent des femmes et des adolescentes et où l’on ne se contente pas de polenta. Au nouveau siècle tout juste entamé, elles réalisent leur rêve et s’installent à Circé, où elles élèveront ensemble leur fille – à elles toutes, elles n’en auront qu’une – et leur petite-fille. Pas facile pour les hommes de trouver leur place quand ils ne sont pas contraints à l’exil. Ils constituent pourtant des figures fugitives mais incontournables de ce portrait de groupe.
Au-dessus de leur tête va défiler « l’histoire de près d’un siècle, avec ses événements et ses prodiges : la lumière électrique, les vagues d’émigration, les automobiles, le cinéma, Mussolini, la Libération et la République, la populaire émission de variétés Canzonissima, les premiers pas sur la Lune, les minijupes. »
Au gré de photos retrouvées, des fables transmises de génération en génération, des couleurs et des odeurs ni vues ni senties, juste imaginées dans l’écho des mots, Margherita recompose l’histoire de sa famille, « une histoire minuscule, obstinée, toujours à recoudre et à sauver, une aventure discrète » qui coupe le souffle.
La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano
2009
Paolo Giordano
Littérature italienne
4½ h
Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclu du monde, il refuse d’en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l’autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s’éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu’Alice et Mattia ne comprendront que bien plus tard : le lien qui les unit est indestructible.
 
 
Fais de beaux rêves, mon enfant de Massimo Gramellini
2013
Massimo Gramellini
Littérature italienne
2½ h
Massimo Gramellini revient sur le drame personnel qui a conditionné toute sa vie. Un phénomène éditorial en Italie avec un million d’exemplaires vendus.
À neuf ans, Massimo Gramellini se retrouve orphelin. Sa mère, atteinte d’un cancer, meurt d’une crise cardiaque, et son père, inconsolable, le confie rapidement à une gouvernante indifférente. Massimo grandit sans amour, convaincu que sa mère l’a abandonné, et devient un adolescent tourmenté en proie au doute et à la culpabilité. Privé d’affection dès l’enfance, il est incapable d’entretenir avec les femmes des relations durables. Alors, il raconte des histoires. D’abord à ses camarades de classe, auxquels il fait croire que sa mère travaille pour une entreprise de cosmétiques indienne, afin d’expliquer son absence. Il devient ensuite journaliste sportif, puis reporter de guerre, et acquiert une grande notoriété dans le milieu, jusqu’à devenir le vice-président du quotidien La Stampa. Tandis qu’il enchaîne les déceptions amoureuses, il commence à écrire de petits récits partiellement autobiographiques où il réinvente la mort de sa mère. C’est à cette époque qu’une amie de cette dernière entreprend de lui révéler les véritables circonstances de cette disparition. Comment pardonner leurs faiblesses aux êtres que nous aimons, alors qu’elles entraînent des souffrances inguérissables ? Dans ce roman autobiographique émouvant, sincère, et parfois drôle, Massimo Gramellini nous raconte son combat contre le mensonge, et trouve le courage de se confronter à un passé douloureux pour grandir enfin.
 
 
Les Hommes contre de Emilio Lussu
2005
Emilio Lussu
Littérature italienne
4½ h
Dans une fresque humaniste teintée d’un humour tragique, Emilio Lussu raconte l’année 1916-1917 sur le front de guerre entre l’Italie et l’Autriche-Hongrie. Parmi la neige et la rocaille des hauts plateaux alpins, soldats et officiers se débattent dans les mâchoires d’acier de la Grande Guerre. Les hommes tombent par milliers pour quelques mètres carrés de pierre et de boue. On croise des fantassins bouleversants d’humanité, un capitaine qui simule l’exécution d’un déserteur et le laisse fuir, mais aussi un général sanguinaire qui reproche au narrateur de ne pas s’être fait tuer au combat. Ce grand roman antimilitariste met en lumière la résistance de l’homme de troupe à travers la désertion, l’automutilation, le suicide et la mutinerie.
Publié en Italie en 1938, adapté au cinéma par Francesco Rosi en 1970, Les Hommes contre est l’un des grands textes sur la Première Guerre mondiale.
La vie silencieuse de Marianna Ucria de Dacia Maraini
1999
Dacia Maraini
Littérature italienne
6 h
Sicile, XVIIIe siècle. La jeune Marianna Ucrìa, devenue sourde et muette à l’âge de cinq ans, brisée par un douloureux secret, vit murée dans son silence.
Pour communiquer avec le monde, à défaut de parler et d’entendre, Marianna choisit la lecture et la connaissance. Elle se réfugie dans la bibliothèque où, influencée par les idées des Lumières, elle découvre la vie. C’est dans ce savoir qu’elle trouvera le courage d’affronter la vérité sur son infirmité.
Après des années de silence et de solitude, sur cette île où tout est extrême, la splendeur et la misère, la tendresse et la violence, Marianna Ucrìa se révélera et apprendra à conquérir sa liberté.
 
 
Personne ne se sauve tout seul de Margaret Mazzantini
2014
Margaret Mazzantini
Littérature italienne
3½ h
Autopsie du désamour, par la plus fiévreuse des plumes italiennes.
«  Dis-le.
– Quoi ?
– Dis que tu ne m’aimes plus. Dis-le maintenant que nous avons fait la paix... Comme ça je pourrai le digérer.
Elle lui sourit avec ces dents qui ont avalé le paradis.
– Je ne t’aime plus, Gaetano. Il acquiesce et rit avec elle... puis ses yeux se ferment et se gonflent tout entiers, comme ceux des enfants.
– Dis-le, toi aussi.
– Je ne peux pas le dire.
– Dis-le.
– Je ne t’aime plus, Delia.
– Tu vois... On peut le dire. »
Dans la veine d’Écoute-moi, Margaret Mazzantini renoue avec le roman sentimental. Elle nous offre ici l’autobiographie d’une génération : l’histoire des cendres et des flammes d’un couple contemporain. Sans la peur du lyrisme, sans l’écueil du pathos.
Splendeur de Margaret Mazzantini
2017
Margaret Mazzantini
Littérature italienne
7½ h
Fils unique d’une famille meurtrie par la dépression et l’alcoolisme, Guido grandit dans l’ignorance de ces maux, porté par un amour absolu pour une mère absente. Il erre dans son appartement, son immeuble, où la famille du gardien, vibrante de vie, prend beaucoup de place. Le fils surtout, Costantino, qu’il côtoie depuis toujours, dans la cour de l’immeuble comme à l’école, sans jamais oser en faire son ami. Pudeur, timidité rongent les deux enfants jusqu’à l’adolescence quand, un soir, pendant un séjour en Grèce, ils découvrent leur sexualité. La peur de se livrer, de s’assumer, de s’aimer conduit l’un et l’autre vers deux chemins différents. Guido poursuit ses études à Londres, où il découvre une nouvelle culture underground et s’enivre dans une errance urbaine entre drogue, sexe hétéro et abstinence homo… jusqu’à ses retrouvailles avec Costantino. Pourront-ils enfin goûter la splendeur aperçue quelques fois, toujours espérée ?
Dans un style à la fois lyrique et incisif, Margaret Mazzantini décortique une passion amoureuse et livre une réflexion subtile sur l’homosexualité. Un coup de maître, dans la lignée de son premier succès Écoute-moi.
Venir au monde de Margaret Mazzantini
2010
Margaret Mazzantini
Littérature italienne
11 h
2008. À l’occasion d’une exposition de photos, Gemma emmène à Sarajevo son fils de seize ans, Pietro, à la découverte de la ville où il est né et sur les lieux où est mort son père, photographe, qu’il n’a jamais connu. Ce voyage à la recherche des origines est aussi l’occasion, pour elle, de régler ses comptes avec le passé. Voici plantés les éléments avec lesquels Margaret Mazzantini construit son roman comme un thriller, avec ses indices, ses rebondissements et un coup de théâtre final, une vérité insoupçonnée que le lecteur découvrira au terme de son périple. Ce livre est d’abord l’histoire d’amour entre Diego et Gemma, un homme et une femme que tout semble séparer, qui se sont rencontrés à Sarajevo au cours des Jeux olympiques d’hiver de 1984. Venir au monde est aussi un livre sur la maternité, sur le désir d’enfant d’une femme qui décide, face à l’impuissance de la science, de poursuivre son combat sans se soucier de la morale ou des règles de la société. Après avoir vécu un véritable calvaire dans les cabinets médicaux ou les centres d’adoption, elle opte pour la seule solution qui s’offre à elle : avoir un fils de son mari et d’une autre femme. Mais les événements lui échappent, et elle se trouvera confrontée à un dilemme troublant : choisir entre son mari et son enfant. Au-delà de la seule maternité, Margaret Mazzantini nous offre ainsi une réflexion sur la filiation, les liens de sang et les liens spirituels qui unissent les êtres. Dans cette grande fresque de ténèbres et de lumière, le destin de chaque personnage se mêle à celui de Sarajevo assiégée, où le flot de l’Histoire les emporte. La guerre projette d’un coup les personnages dans une tragédie qui les guette, tel un tireur d’élite.
Limbes de Melania G. Mazzucco
2015
Melania G. Mazzucco
Littérature italienne
11 h
A la veille de Noël, Manuela Paris, 27 ans, rentre dans sa ville natale en bord de mer, près de Rome. Des années auparavant, elle avait tout quitté pour s’enrôler dans l’armée. Manuela fuyait une adolescence malheureuse, difficile. A force de courage, de détermination et de sacrifices, elle a réussi à avoir la vie dont elle rêvait : elle est devenue chef de peloton dans le désert afghan. Cette fois, c’est à tout autre chose qu’elle essaie d’échapper. Manuela est hantée par le souvenir d’un attentat dont elle est sortie gravement blessée. Ses cicatrices l’ont menée à une guerre nouvelle, non moins insidieuse, contre les cauchemars, la désillusion, la souffrance et la victimisation. C’est en rencontrant un inconnu qu’elle va revenir à la vie. Leur relation oblige Manuela à revisiter son passé et à découvrir les secrets qu’elle et les siens ont refoulés au plus profond d’eux-mêmes. Limbes est l’histoire d’une renaissance.
Eva dort de Francesca Melandri
2013
Francesca Melandri
Littérature italienne
7½ h
Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu’en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt. Durant ce trajet du nord au sud de l’Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c’est toute son enfance et l’histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête. Celle-ci, fille-mère, était parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière quand elle rencontra un sous-officier des carabiniers luttant contre le mouvement indépendantiste, Vito... Et Eva de se souvenir du destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l’Empire austro-hongrois défait à l’Italie, que Mussolini essaya d’italianiser de force. Dans ce premier roman, plébiscité par la critique et les lecteurs, Francesca Melandri nous offre une fresque historique et familiale inoubliable, dressant aussi bien le portrait d’une mère exceptionnelle que celui d’une nation italienne à l’unité encore fragile.
Plus haut que la mer de Francesca Melandri
2015
Francesca Melandri
Littérature italienne
3 h
1979. Paolo et Luisa prennent le même bateau, chacun de son côté, pour se rendre sur l’Île. Mais ce n’est pas un voyage d’agrément, car c’est là que se trouve la prison de haute sécurité où sont incarcérés le fils de Paolo et le mari de Luisa. Ce dernier est un homme violent qui, après un meurtre commis sous le coup de la colère, a également tué un surveillant en prison, tandis que le premier a été reconnu coupable de plusieurs homicides politiques sur fond de révolution prolétarienne. L’homme et la femme ne se connaissent pas, Paolo est professeur de philosophie, mais il n’enseigne plus ; Luisa, elle, est agricultrice et élève seule ses cinq enfants. À l’issue du voyage et de la brève visite qu’ils font au parloir de la prison, ils ne peuvent repartir comme ils le devraient, car le mistral souffle trop fort. Ils passent donc la nuit sur l’Île, surveillés par un agent, Pierfrancesco Nitti, avec qui une étrange complicité va naître. Pour ces trois êtres malmenés par la vie, cette nuit constitue une révélation et, peut-être aussi, un nouveau départ.
Avec Plus haut que la mer, Francesca Melandri livre un deuxième roman incisif et militant, une superbe histoire d’amour et d’idées qui est aussi une subtile réflexion sur le langage, celui de la politique et celui du monde dans lequel nous vivons.
Le génie de l'éléphant de Marco Missiroli
2012
Marco Missiroli
Littérature italienne
4 h
Dans sa jeunesse, à Rimini, le prêtre Pietro a aimé une femme prénommée Celeste, que l’on disait sorcière, et qui, sans qu’il le sache, lui a donné un enfant. Elle disparaît sans laisser de traces. Mais ils restent, l’un pour l’autre, l’amour de leur vie.
Bien des années plus tard, au moment de mourir, Celeste écrit une lettre à Pietro, lui révélant l’existence de leur fils, Luca, qui vit à Milan. Elle lui offre une occasion de veiller sur lui...
Avec un regard affûté qui ne craint ni la délicatesse, ni la cruauté, Marco Missiroli raconte un amour filial, que le temps et le secret ont dérobé. Une histoire collective sous le signe discret mais omniprésent de Fellini. Marco Missiroli est originaire de Rimini. Son premier roman avait obtenu le prix Campiello de la Première œuvre. Le Génie de l’éléphant est son quatrième livre. Il vit actuellement à Milan où il travaille comme rédacteur en chef d’une revue de psychologie. Il écrit pour l’hebdomadaire Vanity Fair et pour la rubrique culture du Corriere della Sera.
Le palais des silences de Sveva Casati Modignani
2014
Sveva Casati Modignani
Littérature italienne
7 h
Un soir de mai, le téléphone retentit dans l’immense palais Sogliano. Toute la famille apprend la mort d’Edoardo, le chef du clan qui laisse orphelins cinq enfants, sa femme Orsola et son entreprise de joaillerie. Pour Orsola, le coup est terrible : trente ans d’amour balayés en un instant. Cette douleur n’est rien comparée à celle qu’elle éprouvera plus tard, en classant les papiers de son mari. Elle découvre l’existence d’un enfant caché, né d’une liaison avec une jeune asiatique, dix ans auparavant. Mais dans cette dynastie industrielle, Edoardo n’était pas le seul à avoir des secrets… Des secrets assez forts pour faire vaciller et voler en éclats la famille tout entière. Mensonges, secrets de famille et trahisons.
Tous les salauds ne sont pas de Vienne de Andrea Molesini
2013
Andrea Molesini
Littérature italienne
5½ h
Novembre 1917. L’armée italienne recule face à l’offensive autrichienne. À un jet de pierres du Piave, non loin de Venise, le domaine des Spada est réquisitionné par l’ennemi. Les vaincus ne discutent pas, nous sommes entre gens de bonne compagnie.
Mais le viol de jeunes villageoises suscitera chez tous les membres de la Villa Spada un sursaut patriotique : Paolo, dix-sept ans, le narrateur de cette histoire ; le grand-père original et désabusé qui s’exprime par aphorismes et son épouse, grande dame qui oppose le mur de son mépris à l’occupant ; Teresa, la fidèle cuisinière, et sa fille, la jolie et simplette Loretta ; le gardien du domaine, l’énigmatique Renato ; la tante Maria, belle femme émancipée ; et enfin la flamboyante Giulia, dont la beauté provocante fascine le jeune Paolo.
Une fresque magistrale, fable mélancolique sur les héros et leurs illusions. Au fil de la chronique de cette occupation, avec son lot de vexations, d’outrages et de compromissions, se dessine un formidable portrait de famille, annonçant l’avènement d’un des plus grands écrivains italiens contemporains..
Accabadora de Michela Murgia
2009
Michela Murgia
Littérature italienne
2½ h
Dans un petit village sarde des années cinquante, la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d’accueillir chez elle Maria, quatrième fille d’une veuve d’humbles origines. Ce sera sa « fille d’âme », à laquelle elle va apprendre son métier, offrir un avenir, tout en l’obligeant à s’appliquer à l’école, ce qui n’est guère courant pour une fille à l’époque. Maria grandit donc entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de la couturière la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. En réalité, Maria est la seule du village à ignorer la fonction de Tzia Bonaria, qui consiste à abréger la vie des mourants. La découverte de ce secret ne sera pas sans conséquence et il faudra bien des années pour que la fille d’âme arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive. Dans une langue à la fois poétique et essentielle, Michela Murgia décrit merveilleusement les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier qui unit la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne archaïque, aux us et coutumes fascinants.
 
 
La Guerre des saints de Michela Murgia
2013
Michela Murgia
Littérature italienne
1 h
Chaque année, Maurizio passe les vacances d’été chez ses grands-parents à Crabas, un village sarde. En compagnie de Giulio et de Franco Spanu, il y goûte l’amitié et la vie de la communauté qui, en ces lieux, se conjugue à la première personne du pluriel. Ensemble ils multiplient les aventures rocambolesques dans les rues ou sur les rives de l’étang, la fronde au poing, ne se calmant qu’à la nuit tombée pour écouter les histoires de fantômes et de créatures fantastiques que distillent les vieillards, assis devant leurs portes. Mais un jour, une annonce en apparence anodine — la fondation d’une nouvelle paroisse — fait voler en éclats la sérénité des habitants, les divisant en deux factions ennemies et les plongeant dans un terrible conflit qui culminera le jour de Pâques, lors de la traditionnelle procession de la Rencontre. Enfants de chœurs, les trois amis en deviendront malgré eux les acteurs.
A la fois drôle et profond, ce roman d’apprentissage qui adopte le rythme rapide des équipées malicieuses des trois garçons, est aussi un hymne à l’amitié dont les liens sont souvent plus forts que ceux du sang.
Avec les pires intentions de Alessandro Piperno
2012
Alessandro Piperno
Littérature italienne
6½ h
Iconoclaste, provocateur, politiquement incorrect, ce roman dresse le portrait d’une famille de la bonne bourgeoisie juive romaine, les Sonnino. Tout d’abord Bepy, qui à la sortie de la guerre préfère oublier le « clownesque couple » Mussolini/Hitler pour revenir à une scintillante et futile existence dans laquelle les femmes, surtout celles de ses amis, occupent beaucoup de place. Il ne comprendra jamais pourquoi son fils cadet Teo, doué et séduisant, choisit d’aller vivre «dans ce pays insensé dénommé Israël». Heureusement son aîné, Luca, s’inscrit dans la lignée paternelle : manteau croisé en cachemire, Porsche Carrera et fréquentation assidue de la business class. Quant à son petit-fils Daniel, le narrateur, issu d’un improbable mariage mixte il est pris dans un insoluble dilemme : «être juif pour les gentils» et «gentil pour les juifs». Handicap auquel viendra s’ajouter sa timidité sexuelle et son incapacité à entreprendre la belle Gaia, dans le tourbillon de la jeunesse dorée romaine.
Petit art de la fuite de Enrico Remmert
2013
Enrico Remmert
Littérature italienne
3½ h
« Laissez votre surf dehors, ici il n’y a pas de place pour des réalités aussi subjectives. » Trois trentenaires turinois se retrouvent embarqués dans un voyage improbable du nord au sud de l’Italie : Vittorio, violoncelliste torturé et hypocondriaque ; Francesca, sa fiancée de toujours au bord de la rupture ; Manuela, leur amie loufoque, gogo-danseuse et monitrice d’auto-école à ses heures perdues (ou l’inverse)... Rapidement, avec l’ex de cette dernière aux trousses, le voyage dans la poussive Baronne à doubles commandes devient une course-poursuite, une épopée déjantée et douce-amère où chacun se révèle. Au fil des kilomètres et des rencontres, les liens se nouent et se dénouent, les événements prennent une dimension initiatique, les choix s’expliquent et les masques tombent. Dans ce récit à trois voix, servi par une écriture inventive, Enrico Remmert brosse avec justesse le tableau d’une jeunesse déboussolée mais avide de rêves. Entre humour et gravité, ironie mordante et poésie, il signe un roman réjouissant.
Le temps vieillit vite de Antonio Tabucchi
2010
Antonio Tabucchi
Littérature italienne
2½ h
« Pense aux bouteilles en plastique, celles d’eau minérale, la bouteille a un sens tant qu’elle est pleine d’eau, mais quand tu l’as bue tu peux la ratatiner sur elle-même et puis tu la jettes, voilà ce qui m’est arrivé, le temps s’est pour moi ratatiné, un peu aussi les vertèbres, si je puis le dire comme ça… »
En neuf récits, Antonio Tabucchi sonde les mémoires de ses personnages confrontés au travail du temps. Celui qui ressurgit soudain dans les plis du présent, et qui nous fait prendre conscience de nos ambiguïtés et de nos contradictions. Un ancien agent secret, jadis chargé de surveiller Bertolt Brecht, déambule dans Berlin, désormais sans objectif, en pensant à la femme aimée et disparue. Un ex-officier malade en vacances au bord de la mer parle des mésententes existentielles avec une petite fille singulière tout en lui apprenant à lire l’avenir dans les nuages. Une vieille femme à l’hôpital tente de léguer au neveu qu’elle a élevé des souvenirs d’avant le début de la mémoire…
Sensible aux récents bouleversements de l’Histoire, l’écrivain italien inscrit ces nouvelles dans l’espace-temps d’un Occident aux prises avec le décalage des temps, comme si les aiguilles de l’horloge de notre conscience indiquaient une autre heure que celle de la réalité.
Nocturne indien de Antonio Tabucchi
1987
Médicis (étranger) 1987
Antonio Tabucchi
Littérature italienne
1½ h
Dans la chaleur des nuits indiennes, un homme part à la recherche d’un ami disparu. Entre Bombay et Goa, de bas-fonds miséreux en hôtels pour Occidentaux au luxe tapageur, sa quête croise la route de personnages étranges et déroutants. Mais il est facile de se perdre dans ce pays ensorcelant où les enfants sont devins, les vieillards un peu fous et les femmes si belles.
Petits malentendus sans importance de Antonio Tabucchi
1987
Antonio Tabucchi
Littérature italienne
3½ h
Une Toscane secrète et ensorcelée, des villas à Forte dei Marmi, une gare de la Riviera, une Lisbonne baudelairienne, un rallye de voitures d’époque, un persécuteur implacable à l’air distingué sur un train de Bombay à Madras. Les nouvelles de Tabucchi paraissent, à une première lecture, des aventures existentielles, des portraits de voyageurs iraoniques et désespérés. Mais l’apparente syntonie entre le réel et le récit se transforme d’un coup en trouble et en malaise. Comme des obliques “contes philosophiques”, les histoires de Tabucchi deviennent une réflexion autour du hasard et du choix, une tentative de regarder les interstices qui traversent le tissu de l’existence. Dans les pages de Tabucchi, il y a une inquiétude métaphysique qui évoque Piero della Francesca, Chirico et Pirandello. Mais cet écrivain qui aime les personnages excentriques et les vies ratées, charge ses énigmes d’une étrange lueur : ses rébus “policiers” sont l’enquête d’un investigateur qui ne cherche pas des réponses mais un message, un signal, une apparition.
Le colibri de Sandro Veronesi
2021
Sandro Veronesi
Littérature italienne
5½ h
Marco Carrera est le « colibri ». Comme l’oiseau, il emploie toute son énergie à rester au même endroit, à tenir bon malgré les drames qui ponctuent son existence. Alors que s’ouvre le roman, toutes les certitudes de cet ophtalmologue renommé, père et heureux en ménage, vont être balayées par une étrange visite au sujet de son épouse, et les événements de l’été 1981 ne cesseront d’être ravivés à sa mémoire.
Cadet d’une fratrie de trois, Marco vit une enfance heureuse à Florence. L’été, lui et sa famille s’établissent dans leur maison de Bolgheri, nichée au sein d’une pinède de la côte Toscane. Cette propriété, qui devait symboliser le bonheur familial, est pourtant le lieu où va se jouer le drame dont aucun membre de la famille Carrera ne se relèvera tout à fait. En cet été 1981, celui de ses vingt-deux ans, se cristallisent les craintes et les espoirs de Marco qui devra affronter la perte d’un être cher et connaîtra un amour si absolu qu’il ne le quittera plus. Grâce à une architecture romanesque remarquable qui procède de coïncidences en découvertes, Veronesi livre un roman ample et puissant qui happe le lecteur dans un monde plus vrai que nature où la vie, toujours, triomphe.
 
 
Un coup de téléphone du ciel de Sandro Veronesi
2014
Sandro Veronesi
Littérature italienne
3 h
Acclamé comme véritable chef-d’œuvre, Prophétie, qui ouvre ce recueil, traite des difficultés d’un fils qui accompagne son père tout le long d’une maladie aussi éprouvante qu’incurable. Sandro Veronesi nous conduit dans son monde où règnent l’obsession du mal, l’amour, la mort.
On saisit les personnages au tournant de leur vie, ou à l’époque de leur maturité tourmentée, hantés par des questions irrésolues aux conséquences parfois dramatiques.
Un briquet atterrit dans le moteur d’une voiture, une vieille voix au téléphone veut parler à une inconnue, une simple promenade à Paris se termine par l’inquiétante traversée à pied des Champs-Élysées... Il faut le lire pour le croire.
Ce que vivent les protagonistes de ces nouvelles est banal et extraordinaire à la fois, si bien que l’on a envie d’accompagner ces gens ordinaires pour donner un sens à ce qu’ils font. Magistral.
XY de Sandro Veronesi
2013
Sandro Veronesi
Littérature italienne
7 h
San Giuda, un village perdu dans la montagne du nord de l’Italie, déserté par les jeunes, isolé par la neige, pas de réseaux, ni portables, ni télévision. Seul Beppe Formento et son traîneau tiré par des chevaux, relie les quarante-deux habitants au monde ; il approvisionne l’épicerie et emmène, chaque jour quelques touristes admirer l’église et s’émerveiller devant un immense sapin arrosé au canon à neige !
Un matin, le traîneau se présente vide, le cheval terrorisé, les yeux révulsés. Tout le monde se précipite et aperçoit le grand arbre gelé, comme ensanglanté, et autour du tronc, à moitié enfouis dans le neige : des corps, dont celui de Beppe décapité.
Au même moment, Giovanna, jeune psychiatre de la ville voisine se réveille, baignant dans son sang : une cicatrice vieille de quinze s’est rouverte.
L’enquête commence et piétine. Le procureur harcèle le curé, persuadé que la clé du mystère est protégée par le secret de la confession. Giovanna s’installe au presbytère et tente de soulager les villageois. Avec le curé, qui a la foi, elle qui croit en la science, ils vont chercher une explication...
Dans ce roman au suspense mené de main de maître, Sandro Veronesi brise les stéréotypes, bouscule nos références et notre vision du monde.
Robledo de Daniele Zito
2019
Daniele Zito
Littérature italienne
4½ h
Travailler sans être payé : une habitude qui, pour beaucoup, est le prix à payer pour accéder aujourd’hui au monde du travail. Mais si, au lieu d’être une étape obligatoire, il s’agissait d’un choix conscient ou, pire, le fruit d’une obsession. Si, là dehors, il y avait des personnes qui travaillaient pour le simple plaisir de travailler, de se rendre chaque jour au même endroit pour mettre leur tenue de travail et, pendant huit, neuf, dix heures, se mêler aux autres dans le seul but de donner un sens à leurs journées, serions-nous capables de les comprendre ? Saurions-nous raconter leur histoire ? C’est ce qu’a fait Michele Robledo, journaliste italien, en menant une grande enquête sur les travailleurs non conventionnels, leur opiniâtre obstination, leur délirant “parcours de libération”. Le phénomène déclenche une violente polémique et amène tout le monde à s’interroger : qui est vraiment Michele Robledo ? Un brillant journaliste, un idéologue diabolique ou un charlatan ayant inventé le plus gros canular de tous les temps ? Avec Robledo, Daniele Zito explore une thématique importante du monde contemporain : le travail précaire. Les références à une certaine littérature sud-américaine – Borges et Bolano entre autres – sont évidentes. Le style, des phrases brèves, tranchantes, rappelle le Palahniuk de Fight Club.
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