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Liste des livres

Comprendre le nazisme de Johann Chapoutot
2019
Johann Chapoutot
Historique
8 h
Des millions de pièces d’archives, de photos et de films, des myriades de témoignages et de récits, d’innombrables traces matérielles, tout cela fait assurément du nazisme (1933-1945) la séquence historique la mieux documentée qui soit. Et pourtant la radicalité du mal qu’il représente, le nombre insensé de ses victimes et la violence hors norme de ses bourreaux interrogent sans fin voire engendrent une forme de scepticisme.
Comment les nazis se sont-ils persuadés que la vie sociale et politique reposait sur la « biologie » ? Comment les barrières mentales ont-elles si facilement et si rapidement sauté ? Comment l’antijudaïsme ancien s’est-il mué en Allemagne en un antisémitisme exterminateur ? Comment les élucubrations d’historiens égarés sur la place supposée des Germains dans l’Antiquité ont-elles rencontré tant d’écho ? Comment les meilleurs juristes en sont-ils venus à récuser la morale et le droit communs ? En somme, par quelle « révolution culturelle » des hommes ordinaires sont-ils devenus des barbares ?
Appuyé sur une oeuvre d’érudition considérable, le grand spécialiste qu’est Johann Chapoutot multiplie dans cet ouvrage les approches et les éclairages, quitte à y revenir à plusieurs reprises, pour mieux cerner le phénomène et ses incarnations : les conférences publiques et les interventions dans les médias lui permettent de rester au plus près des questions que se pose encore et encore le public. Les réponses y gagnent en clarté et en évidence.
 
 
La vérité sur la tragédie des Romanov de Marc Ferro
2012
Marc Ferro
Historique
2½ h
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, dans l’Oural, le tsar Nicolas II, sa femme et leurs enfants – Olga (22 ans), Marie (19 ans), Anastasia (17 ans), et Alexis, le tsarévitch (13 ans) –, sont exécutés par les bolchéviques. Cette version officielle, Marc Ferro n’y a jamais cru.
Documents à l’appui, avec la rigueur du grand historien, il remet en cause l’assassinat des Romanov. Des juges ou des témoins morts subitement ou exécutés, des documents tronqués, des pièces du dossier d’instruction subtilisées, des tests ADN controversés, le mettent sur la piste d’une hypothèse inavouable et sacrilège : les filles et la tsarine ont été sauvées grâce à un accord secret conclu entre les bolchéviques et les Allemands. Elles se sont tues pour ne pas ébruiter leur sauvetage. Seul le sort du tsarévitch, Alexis, reste inconnu, faute de sources. Dans un récit palpitant, Marc Ferro bat en brèche un véritable tabou de l’histoire et fait la lumière sur un des plus grands mystères du XXe siècle.
La Nuit des longs couteaux de Max Gallo
1971
Max Gallo
Historique
7½ h
6 heures du matin, le 30 juin 1934. La pension tranquille de Bad Wiessee où dorment les chefs des Sections d’assaut est cernée. Les fidèles de Hitler, sa force de frappe, ses compagnons des temps de combat, sont désormais des hommes à abattre. Hitler en personne dirige ce règlement de comptes, l’arme au poing. Dans la nuit du 29 au 30 juin, dans la chaude journée d’été qui suit, les exécutions, les assassinats se multiplient dans toute l’Allemagne. Ernst Röhm, le chef d’état-major de la SA, l’allié des heures sombres, l’homme que le Führer tutoyait, en est la plus illustre victime. Heure par heure, Max Gallo restitue cette « Nuit des longs couteaux » qui vit triompher les SS et s’établir définitivement la dictature nazie. Interrogeant archives et témoins, retournant sur les lieux de l’action, il restitue l’atmosphère d’angoisse et de terreur, il éclaire les rivalités, les calculs politiques, les trahisons qui ont conduit à cette purge meurtrière. Un récit qui démonte le mécanisme infernal du Troisième Reich.
Les femmes et le sexe dans la Rome antique de Virginie Girod
2013
Virginie Girod
Historique
6½ h
Dans une épigramme adressée à sa femme, Martial écrivait : « Je veux bien que tu sois une Lucrèce pendant le jour tout entier, mais c’est une Lais qu’il me faut la nuit. » Ce vers décrit tout le paradoxe de l’érotisme féminin dans l’Antiquité romaine.
Comme une même femme ne pouvait pas être tout à la fois le parangon de la chasteté et une amante dépravée, Virginie Girod montre que les femmes furent classées en catégories et comment leur statut social encadrait leur vie sexuelle en fonction de règles morales établies par les mythes politiques romains et par la religion. La femme mariée, la matrone, se trouvait cantonnée dans un rôle reproducteur dénué de sensualité. C’était aux prostituées (esclaves, affranchies ou plus rarement libres) qu’il incombait de distraire sexuellement les hommes.
Alors, le corps féminin érotique et le corps féminin reproducteur étaient-ils deux choses résolument différentes ? Comment les femmes vivaient-elles la sexualité au quotidien ? Quelles pratiques étaient autorisées ou non et pour qui ? Les grandes figures féminines de l’Empire telles que Messaline ou Agrippine la Jeune étaient-elles représentatives de la vie quotidienne de toutes les Romaines ? Finalement, les Romains étaient-ils des débauchés prêts à toutes les transgressions pour leur plaisir ou ont-ils posé les jalons des normes qui ont régi, des siècles durant, la sexualité occidentale ?
À l’aide d’une documentation considérable, Virginie Girod répond à ces questions pour apporter une nouvelle réflexion sur la condition de la femme romaine.
Virginie Girod est docteur en Histoire. Elle a soutenu une thèse à l’université Paris IV-Sorbonne sur la sexualité des Romaines au début de l’Empire dont le présent livre est issu.
Histoire de la Rome antique de Lucien Jerphagnon
1987
Lucien Jerphagnon
Essai
12 h
Rome, maîtresse du monde. Les douze siècles de l’histoire romaine ont longtemps constitué le passage obligé d’une éducation humaniste. Ils pâtissent aujourd’hui des clichés et des anachronismes répandus par le cinéma et le roman. Aristocrates républicains idéalisés en défenseurs des libertés modernes; empereurs rabaissés au rang de tyrans maniaques ; premiers chrétiens confinés dans l’obscurité des catacombes. Un Constantin le Grand, naguère converti miraculeux, devient un cynique calculateur «( Rome vaut bien une messe ») ; un Julien, naguère scandaleux apostat, se voit paré de toutes les vertus du paganisme. Autant de généralités hâtives que Lucien Jerphagnon s’emploie à combattre, avec un bonheur d’écriture, une densité de réflexion et un humour souvent corrosif qui sont un véritable régal. Le lecteur trouvera ici un véritable tour de force, à la fois synthèse d’histoire politique, militaire, sociale et intellectuelle, nourrie des derniers acquis de la recherche, et vaste fresque où se côtoient grands seigneurs, soldats, administrateurs, mécènes, poètes et philosophes. Tous ont contribué à bâtir cette civilisation fascinante, dont l’héritage imprègne, aujourd’hui encore, notre pensée et notre langage.
Seul contre tous - Cent Jours avec Napoléon de Laurent Joffrin
2015
Laurent Joffrin
Historique
3 h
« Cent jours de folie, cent jours d’héroïsme, cent jours d’audace, cent jours qui composent la tragédie la plus achevée de l’Histoire de France. » Le 1 mars 1815, Napoléon débarque à Golfe-Juan. Seul contre tous, il va reconquérir son trône avec seulement une poignée de soldats, pour le perdre à nouveau trois mois plus tard à Waterloo, écrivant le chapitre le plus romanesque de son épopée. « Pour reconstituer l’itinéraire de Napoléon jour après jour, heure par heure, j’ai choisi de raconter ces Cent-Jours comme un reporter embedded, qui aurait suivi l’empereur pas à pas de l’Île d’Elbe à la plaine de Waterloo. Grâce à une inépuisable bibliographie – réservoir de faits vérifiés, de scènes authentiques, de phrases historiques ou triviales – j’ai eu accès aux palais et aux états-majors, j’ai vécu les combats et les conciliabules, j’ai observé au plus près les faits et gestes des acteurs. Pour compléter ce travail, j’ai visité les lieux de l’action, du palais de Fontainebleau à l’Île d’Elbe, de l’Élysée à la ferme du Caillou, de la Belle-Alliance à l’Île d’Aix. Voici mon reportage. » Laurent Joffrin
Winston et Clémentine Churchill, Conversations intimes 1908-1964 de François Kersaudy
2014
François Kersaudy
Historique
18 h
Parmi les milliers de lettres, notes personnelles et télégrammes échangés entre Churchill et son épouse entre 1908 et 1964, ce recueil unique, naturellement destiné à rester confidentiel de leur vivant, donne un aperçu incomparable, non seulement de leur vie de couple et de famille, mais aussi de leurs jugements sur la politique nationale et internationale, sur les grandes personnalités du moment, sur le cours de deux guerres mondiales, sur leurs espoirs, leurs ambitions et leurs déceptions pendant plus d’un demi-siècle.
Ces savants qui ont eu raison trop tôt de Laurent Lemire
2013
Laurent Lemire
Science
4 h
Copernic ? Personne ne s’intéresse à ses travaux de son vivant. Léonard de Vinci ? Ses dessins anatomiques ne sont redécouverts qu’au XIXe siècle. Mendel ? Ses pois sont reconnus comme l’origine de la génétique trente ans plus tard ! Alfred Wegener et sa dérive des continents, Svante Arrhenius et sa théorie de l’effet de serre, Georges Lemaître et son Big Bang ou Peter Higgs et son fameux boson? Avec brio et humour, Laurent Lemire retrace les incroyables destins de vingt savants pionniers. Ils avaient raison avant tout le monde, on décréta qu’ils avaient torts ! Incompris ou écartés, ils ont bataillé, parfois jusqu’à la folie, pour imposer leurs découvertes et changer notre vision du monde. Voici une autre histoire des sciences à la fois surprenante, émouvante et passionnante.
Laurent Lemire, journaliste au Nouvel Observateur et à Livres Hebdo, est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le Siècle d’Albert Einstein et Les Savants fous.
Agent secret de Churchill de Bob Maloubier
2011
Bob Maloubier
Historique
5½ h
Agent secret de Churchill pendant la guerre, saboteur, père des nageurs de combat français, forestier et pétrolier en Afrique, acteur du dernier film de Jean-Luc Godard : Robert, dit “Bob”, Maloubier, 87 ans, a traversé le XXe siècle comme un aventurier. Bob Maloubier, c’est aussi une gueule. Une “grande gueule”, glissent ses rares détracteurs. Moustache blanche façon major des Indes, oeil pétillant, blazer bleu marine avec le blason du Special Boat Service (nageurs de combat britanniques) dont il est breveté, insigne des nageurs de combat français au cou. Il nous raconte aujourd’hui ses deux années épiques passées au sein de la section française du Special Operations Executive (SOE), créé par Winston Churchill en juillet 1940, pour effectuer les sabotages et opérations spéciales contre les troupes allemandes en France occupée. Engagé dans le SOE à 19 ans, il a vécu l’Exode, les blessures, les prisons allemandes, une évasion de Bizerte envahi par l’Afrikakorps, l’assassinat de l’amiral Darlan par son ancien camarade de lycée Fernand Bonnier de la Chapelle... Il quitte l’armée britannique avec le grade de capitaine et la prestigieuse décoration Distinguished Service Order, accordée seulement à une soixantaine de Français pendant la guerre. Avec plein d’émotion, de verve et de faconde, il nous plonge ainsi dans le bain de l’époque, où coups tordus et héroïsme se mêlent, et dans la peau de ces combattants de l’ombre. On pourrait croire à un roman. C’est pourtant l’histoire vraie d’un héros de la guerre, l’un des deux derniers survivants du SOE.
Beria : Le bourreau politique de Staline de Jean-Jacques Marie
2013
Jean-Jacques Marie
Bio
10 h
De 1938 à 1953, Lavrenti Beria a été un rouage essentiel du système stalinien, qu’il a ensuite tenté d’amender avant de payer de sa vie cette tentative avortée. Manipulateur, d’une cruauté sans bornes, c’est ainsi qu’il entra dans l’histoire. Or, la figure de Beria s’avère au regard des faits et à l’analyse bien plus complexe : bourreau certes, mais aussi fin politique. Fils de paysans misérables, il connaît une ascension fulgurante. Flanqué d’une cohorte de tortionnaires, il dirige la police politique soviétique, le NKVD, pendant sept années décisives (1938-1945) au cours desquelles la nomenklatura consolide son pouvoir. Il organise la déportation meurtrière des peuples du Caucase, planifie les meurtres de Léon Trotski et de ses ennemis politiques. Mais, à la mort de Staline, Beria est le premier à saisir que le régime, à bout de souffle, ne peut survivre qu’en desserrant le carcan de la terreur policière. Il commence a démanteler le goulag, propose la réunification de l’Allemagne ; en somme, des mesures annonciatrices de la pérestroïka gorbatchévienne. Nommé ministre de l’Intérieur en mars 1953, il est arrêté par ses pairs en juin et fusillé en décembre pour un complot infondé.
A l’appui de nombreux documents d’archives rendus publics à la chute de l’Union soviétique, Jean-Jacques Marie brosse le portrait complet de l’un des acteurs majeurs de l’URSS sous Staline.
L'aigle Égyptien de Gilbert Sinoué
2015
Gilbert Sinoué
Historique
5½ h
Nasser ? À peine prononce-t-on le nom de cet homme d’État, qui régna sur l’Égypte entre 1956 et 1970, que l’on recueille ce type de commentaire : un horrible dictateur, un despote, le farouche ennemi de l’Occident !
En réalité, il y a plusieurs Nasser : le militaire de 1948, à Faluja, en Palestine, où il combat en héros ; le patriote de 1952, qui met un terme à soixante-dix ans d’occupation britannique ; le nationaliste qui, en prenant le contrôle du canal de Suez, le 26 juillet 1956, fait un bras d’honneur à l’Occident. Et puis, il y a celui des nationalisations à outrance, l’inventeur des moukhabarat, la Stasi égyptienne, celui qui plonge le pays dans un indicible marasme économique, et l’homme de la guerre des Six Jours, une humiliation sans nom…
En historien et romancier, j’ai voulu raconter les multiples visages du raïs qui portait la voix des arabes dans le monde entier. Sa lumière et son ombre. L’aigle égyptien et le rêve calciné.
« Moi, aujourd’hui, au nom du peuple, je prends la Compagnie. Ce soir, notre canal égyptien sera dirigé par des Égyptiens ! » Gamal Abdel Nasser, 26 juillet 1956
Little Rock, 1957 de Thomas Snégaroff
2018
Thomas Snégaroff
Récit
5 h
4 septembre 1957, Little Rock, Arkansas, rentrée des classes sous le signe de la fin de la ségrégation scolaire. Les neuf enfants noirs inscrits au lycée jusque-là réservé aux seuls blancs sont encerclés par une foule hystérique.
La photographie de l’une des Neuf, Elizabeth Eckford, 15 ans, huée et insultée, fait la une des journaux le lendemain. L’Amérique est bouleversée. Commence alors un bras de fer qui oppose le gouverneur de l’Arkansas Orval Faubus au président des États-Unis Dwight Eisenhower.
Thomas Snégaroff, spécialiste des États-Unis, est allé sur place pour enquêter sur cet épisode majeur de l’histoire de la lutte pour l’égalité des droits. Grâce à des témoignages inédits et des archives publiques exploitées pour la première fois, il nous livre un récit captivant et émouvant qui brosse un portrait de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui.
Une plongée fascinante dans un pays toujours hanté par la ségrégation raciale.
Napoléon et 40 millions de sujets de Jean Tulard
2014
Jean Tulard (et Marie-José Tulard)
Historique
5 h
Comment Napoléon gouverna-t-il le Grand Empire, soit quarante millions de sujets à son apogée ?
En choisissant de gouverner les 134 départements sans laisser d’autonomie aux autorités locales, Napoléon ne fait rien d’autre que poursuivre l’œuvre de l’Ancien Régime et plus encore de la Révolution jacobine. Probablement est-ce même le trait le plus saillant du système autoritaire qu’il institua. L’État tout-puissant ne s’appuie pas seulement sur les préfets et les sous-préfets qu’il désigne mais aussi sur les maires qu’il nomme. C’est bien le pouvoir central qui décide de tout. En raison de ses faibles moyens et des difficultés de communication, la machine fonctionne plutôt mal et ses défaillances sont nombreuses.
C’est pourtant le legs le plus durable fait par l’Empereur à la France, et les régimes suivants ne cesseront de perfectionner la centralisation napoléonienne. Même depuis les débuts de la réaction décentralisatrice de 1982, le département demeure le cœur d’un mille-feuille administratif dont la France n’est pour l’instant pas parvenue à se défaire.
N’est-ce pas là une nouvelle preuve de la prégnance des institutions napoléoniennes ?
Oran, 5 juillet 1962 de Guillaume Zeller
2015
Guillaume Zeller
Historique
3½ h
Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient officiellement indépendante. Ce jour-là, à Oran, un massacre, expéditif, fulgurant même, a lieu. Pendant plusieurs heures, des Européens sont pourchassés à travers la ville par des soldats algériens et des civils en armes. Les forces de l’ordre françaises, fortes de 18 000 hommes, restent consignées dans leurs casernes, obéissant aux ordres du général Katz. Assassinats et enlèvements : près de 700 Européens sont victimes des tueurs. Les morts musulmans, victimes d’une épuration aussi sauvage que hâtive, n’ont jamais été décomptés avec rigueur.
S’appuyant sur une somme considérable de documents et de témoignages, Guillaume Zeller remet en perspective ce drame oublié qui permet de comprendre ce que fut la guerre d’Algérie dans sa complexité.
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