Elle se rêvait esclave d’antan, esclave éternelle, sans droit de parler, les yeux toujours baissés, agenouillée ou prosternée à ses pieds. Elle rêvait de chaînes, de fouet, de contraintes. Comment justifier l’excitation d’être asservie plus encore qu’un animal domestique, de vivre cloîtrée sans vie sociale, sans intimité, constamment aux ordres, humiliée, peut-être même frappée ? ». Léna rêvait d’absolu. D’une condition autre, que peu pouvaient comprendre. Elle se voulait esclave. L’esclave d’un être qu’elle ne connaissait pas, un Maître qui rayonnait sur la toile et qui hantait ses jours et ses nuits. Comment l’approcher, comment se faire accepter ? Comment aujourd’hui disparaître pour vivre en esclave ? Aux pieds du Maître à qui elle fera don de son corps et de son âme, elle découvrira la soumission, l’extase et la souffrance, jusqu’à devoir faire face à son ultime limite.