Ce roman choc raconte la vie tumultueuse d’une famille nord-vietnamienne ballottée par les caprices de l’Histoire et aux prises avec sa propre folie. À travers un récit teinté d’humour, on découvre les aventures rocambolesques d’un clan familial dans sa longue migration, depuis l’Indochine française, la guerre du Vietnam et jusqu’à son exil à Montréal. Saisissant portrait de quatre générations dans un univers où tous les repères s’écroulent.
Le personnage pivot de ce récit romancé est le cousin Daniel, qui meurt du sida à Montréal en 1986 et dont personne ne mentionne plus le nom. Du grand-père opiomane jusqu’à ce jeune cousin homosexuel, tous vivent dans leur chair les blessures de la guerre. Avec leurs faiblesses et leurs rêves, ils se débattent pour survivre à la désintégration de leur monde ordonné, disparu dans les vents du changement.
C’est la guerre vécue de l’intérieur avec ce qu’elle entraîne comme débordements et excès. Pas de statistiques, pas d’images de bombardements. Non. On se cache dans un garage, on dort entassé sur la paille, on s’enfuit dans des rizières, on continue de travailler, de jouer, de se droguer, d’aller au restaurant, de rire, et on baise plus souvent qu’à l’habitude pour oublier ou faire semblant que la vie continue, on n’a plus de règles ni de contraintes, la honte et la peur du scandale ont disparu.
Un roman hypnotisant qui allie l’historique et l’intime.