23 novembre 1924. Lilith Hevesi, star hollywoodienne du cinéma muet, est retrouvée morte dans le château où elle s’est retirée au fin fond de la campagne hongroise. Quarante ans plus tard, alors que le narrateur, ancien ami, amant, mentor de l’actrice aux multiples visages, tente de dépoussiérer son passé, ses recherches sont perturbées par une femme qui éveille rapidement ses soupçons...
De faux airs de roman noir sous lesquels se dessine un portrait fantasmé, une autopsie poétique... Lilith est un fantôme qui arpente les différentes strates du temps dans des mondes aux frontières incertaines dont on ne cesse de gratter la pellicule inflammable.
Femme-enfant ou femme fatale, animal ou magicienne, elle coule de chaque mot sans qu’on puisse jamais la saisir. Sous le masque de l’enquête, les fragments – extraits de journal intime, de scénarios ou de coupures de presse – se heurtent sans jamais s’emboîter parfaitement, et finissent par s’assembler dans une tortueuse peinture expressionniste.