« Mes photos racontent l’Afghanistan en prenant pour fil rouge la relation singulière que ses habitants entretiennent avec les fleurs. La grâce des corolles, la fragilité des calices sont-elles compatibles avec le régime des talibans ? » Quelques semaines après son évacuation, Oriane Zerah est de retour chez elle, en Afghanistan. Elle raconte sa nouvelle vie sur cette terre à laquelle elle se sent viscéralement attachée, les plaies ouvertes d’un pays rendu exsangue par plus de quarante ans de guerre, la douloureuse adaptation d’une partie de la société au nouveau régime, la peur, les représailles, mais aussi l’espoir. Oriane Zerah nous entraîne à la rencontre de poètes illettrés, d’un haut gradé taliban en veine de confidences, de femmes qui résistent, de cultivateurs d’opium inquiets pour leur récolte, d’un maître espion au service du Pakistan, de collégiennes empêchées d’étudier, d’un trafiquant d’alcool, d’opposants qui se cachent, des soldats qui les pourchassent. Mais aussi et surtout des Afghans et des fleurs, comme les « Flowers Brothers » rencontrés à Khost, installés dans une maison rose et qui ornent leur pakol de calendulas. De Kaboul à Kandahar, des montagnes de l’Hindu-Kouch au marché de Jalalabad, des champs de fleurs de pavot aux étendues de roses et de crocus, la palpitante odyssée d’une Française dans ce pays insondable qu’est l’Afghanistan.