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Liste des livres

La Question de Henri Alleg
1958
Henri Alleg
Bio
1 h
La première édition de La Question, d’Henri Alleg fut achevée d’imprimer le 12 février 1958. Des journaux qui avaient signalé l’importance du texte furent saisis. Quatre semaines plus tard, le jeudi 27 mars 1958 dans l’après-midi, les hommes du commissaire divisionnaire Mathieu, agissant sur commission rogatoire du commandant Giraud, juge d’instruction auprès du tribunal des forces armées de Paris, saisirent une partie de la septième réédition de La Question. Le récit d’Alleg a été perçu aussitôt comme emblématique par sa brièveté même, son style nu, sa sécheresse de procès-verbal qui dénonçait nommément les tortionnaires sous des initiales qui ne trompaient personne. Sa tension interne de cri maîtrisé a rendu celui-ci d’autant plus insupportable : l’horreur était dite sur le ton des classiques. La Question fut un météorite dont l’impact fit tressaillir des consciences bien au-delà des “chers professeurs”, des intellectuels et des militants. A l’instar de J’accuse, ce livre minuscule a cheminé longtemps.
 
 
Sans l'orang-outan de Eric Chevillard
2007
Eric Chevillard
Littérature
2½ h
Nous ne soupçonnions pas l’importance de l’orang-outan dans l’organisation générale du monde ni que tout tenait ensemble grâce à lui, à son action discrète mais décisive. C’était lui, le subtil rouage. Il a suffi qu’il disparaisse pour que tout flanche. Comment vivre sans lui ? Essayons.
Viviane Elisabeth Fauville de Julia Deck
2012
Julia Deck
Littérature
2 h
Vous êtes Viviane Élisabeth Fauville. Vous avez quarante-deux ans, une enfant, un mari, mais il vient de vous quitter. Et puis hier, vous avez tué votre psychanalyste. Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Heureusement, je suis là pour reprendre la situation en main.
Les yeux bleus cheveux noirs de Marguerite Duras
1986
Marguerite Duras
Littérature
2 h
C’est l’histoire d’un amour, le plus grand et plus terrifiant qu’il m’a été donné d’écrire. Je le sais. On le sait pour soi.
Il s’agit d’un amour qui n’est pas nommé dans les romans et qui n’est pas nommé non plus par ceux qui le vivent. D’un sentiment qui en quelque sorte n’aurait pas encore son vocabulaire, ses mœurs, ses rites. Il s’agit d’un amour perdu. Perdu comme perdition.
Lisez le livre. Dans tous les cas même dans celui d’une détestation de principe, lisez-le. Nous n’avons plus rien à perdre ni moi de vous, ni vous de moi. Lisez tout. Lisez toutes les distances que je vous indique, celles des couloirs scéniques qui entourent l’histoire et la calment et vous en libèrent le temps de les parcourir. Continuez à lire et tout à coup l’histoire elle-même vous l’aurez traversée, ses rires, son agonie, ses déserts.
Sincèrement vôtre Duras
Moderato cantabile de Marguerite Duras
1958
Marguerite Duras
Littérature
1 h
« Qu’est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ? Je ne sais pas. » Une leçon de piano, un enfant obstiné, une mère aimante, pas de plus simple expression de la vie tranquille d’une ville de province. Mais un cri soudain vient déchirer la trame, révélant sous la retenue de ce récit d’apparence classique une tension qui va croissant dans le silence jusqu’au paroxysme final. « Quand même, dit Anne Desbarèdes, tu pourrais t’en souvenir une fois pour toutes. Moderato, ça veut dire modéré, et cantabile, ça veut dire chantant, c’est facile. »
 
 
14 de Jean Echenoz
2012
Jean Echenoz
Littérature
1½ h
Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.
 
 
Au Piano de Jean Echenoz
2002
Jean Echenoz
Littérature
2½ h
Dans Au piano, Jean Echenoz nous livre quelque belles gammes romanesques déconcertantes à souhait. Au programme du récital, l’histoire et les métamorphoses physiques et professionnelles d’un pianiste toujours en mouvement vers l’obscur objet de son désir.
Esthétiquement, le roman le plus radical de l’auteur de L’Équipée malaise. Ici, ce sera moins l’histoire qui compte que sa musique interne et le mouvement qui pousse l’intrigue vers son propre auto-anéantissement. Un verbe résume assez bien cette dynamique narrative. Partir. Vers l’obscur objet de son désir. Mais si le voyage n’était qu’intérieur ?
Caprice de la reine de Jean Echenoz
2014
Jean Echenoz
Littérature
1 h
Sept récits, sept lieux : un parc, un pont, un fond sous-marin, le Suffolk et la Mayenne, Babylone et Le Bourget.
Courir de Jean Echenoz
2008
Jean Echenoz
Littérature
2 h
On a dû insister pour qu’Emile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s’arrête plus. Il ne cesse plus d’accélérer. Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre.
Envoyée spéciale de Jean Echenoz
2016
Jean Echenoz
Littérature
4½ h
Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s’occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l’empêcher d’accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n’est pas toujours très bien organisé.
Je m'en vais de Jean Echenoz
1999
Goncourt 1999
Jean Echenoz
Littérature
3 h
Félix Ferrer, séducteur quinquagénaire au système cardiaque peu brillant et propriétaire d’une galerie d’art moderne sur le déclin, s’en va. Il quitte sa femme pour en rejoindre une autre. Il abandonne Paris six mois plus tard et embarque à bord d’un bateau pour une expédition dans le Grand Nord canadien, à la recherche d’objets d’art inuit, enfouis dans une épave échouée sur la banquise. En effet, sur les conseils en investissement de son informateur et assistant Delahaye, Ferrer se décide à aborder l’art ethnique, plus à la mode que la peinture moderne. Il rentre à Paris avec son trésor inuit qui vaut une petite fortune. Quelques jours après son retour, les antiquités disparaissent mystérieusement... Ferrer, de nouveau victime d’alertes cardiaques, se réveille un jour à l’hôpital. Son regard se pose sur une belle jeune femme. Cette fois-ci, de façon surprenante, elle ne l’attire pas...
Par la magie d’une écriture pleine d’ironie et de légèreté, Je m’en vais, faux polar mais vrai roman, récompensé par le prix Goncourt 1999, conduit très progressivement son lecteur au dénouement des intrigues avec une sorte de désinvolture et un humour certain.
Jérôme Lindon de Jean Echenoz
2012
Jean Echenoz
Littérature
½ h
« Ça s’arrête un matin gris, dans une rue de Trouville, le jeudi 12 avril 2001. Je suis en train de faire des courses quand mon téléphone sonne dans ma poche. C’est Irène qui m’annonce que Jérôme Lindon est mort lundi, et enterré ce jeudi matin même. Les heures qui suivent, je n’ai pas envie d’en parler. »
Jean Echenoz
L'Équipée Malaise de Jean Echenoz
1987
Jean Echenoz
Littérature
4½ h
La Malaisie, ce serait la belle vie si le duc Pons ne risquait de s’en voir chassé. Cette idée n’est pas supportable : plutôt que renoncer au pouvoir, au grand air, à ses projets astronomiques, le duc choisit la résistance. D’Europe il va faire venir des renforts, à bord d’un cargo cypriote.
Ces renforts, à Paris, viennent d’affronter des épreuves redoublées, des amours parallèles. Ils n’en peuvent plus. Supérieurement fourbus par le décalage horaire, ils jouent aux dés en attendant d’aller se battre.
« Un clochard, un planteur d’hévéas, de pâles gangsters, un capitaine au long cours, des bourgeoises, des bricoleurs finiront, par la magie d’une technique impressionnante, par animer un vrai roman, mais qui contient aussi la dérision et la négation du roman... L’auteur fait preuve d’une virtuosité langagière étourdissante. Un écrivain-né. Un écrivain que les mots comblent et qui, avec les mots, nous comble. »
L'Occupation des sols de Jean Echenoz
1988
Jean Echenoz
Littérature
0 h
« Ce petit livre, tout frais sorti de la machine à écrire de Jean Echenoz, est, n’ayons pas peur des mots, une petite merveille. [...] Cela raconte l’histoire d’un homme et de son fils dont la seule image de l’épouse et mère défunte qu’ils peuvent contempler est peinte sur un immeuble dans un quartier en rénovation. On est ébloui par l’inspiration, par le style, par la cocasserie, par l’impressionnante efficacité narrative d’Echenoz. Si quelqu’un vous propose d’échanger 90 % des romans français publiés depuis un an contre ces seize pages-là, n’hésitez pas, acceptez, c’est une bonne affaire ! »
Lac de Jean Echenoz
2008
Jean Echenoz
Espionnage
2½ h
Franck Chopin n’est pas de ces hommes qui ont eu très tôt un but dans la vie. Nulle vocation chez cet individu sinon celle de vétérinaire, vers dix ans, lorsqu’il aimait tellement soigner les petits mammifères, puis à vingt ans celle de chef de la révolution mondiale (Marx, Engels, Lénine, Chopin) - ensuite plus rien. Ensuite il va faire des études de sciences, qui le ramèneront à s’occuper des animaux - mais son objet d’étude est devenu l’insecte, la mouche plus précisément, qui est un genre qu’on ne soigne pas. Et quatre ou cinq fois dans sa vie, il a disparu deux mois ; comme il connaît peu de personnes, on ne s’est pas trop inquiété.
Les Grandes Blondes de Jean Echenoz
1995
Jean Echenoz
Littérature
3½ h
Vous travaillez pour la télévision. Comme vous souhaitez produire une série sur les grandes filles blondes au cinéma, mais aussi dans la vie, vous pensez faire appel à Gloire Abgrall qui est un cas particulier de grande blonde. On l’a vue traverser, dans les journaux, les pages Arts et spectacles puis les pages Faits divers du côté des colonnes Justice, il y a quelques années. Ce serait bien, pensez-vous, de lui consacrer une émission. Certes. Malheureusement, Gloire est un peu difficile à joindre.
Le talent d’Echenoz n’a jamais été aussi éclatant maîtrisé et plaisant. C’est un bien grand crime en effet que de séduire ses lecteurs ; de les faire sourire et rire, de les enchanter de phrases légères comme du duvet, de distiller le saugrenu, de jouer avec la langue comme un chat avec une pelote de laine. Echenoz déploie une écriture qui ne pèse pas, qui n’appuie jamais, comme si elle se refusait à exercer le moindre pouvoir de persuasion ou de coercition. Son pouvoir est ailleurs, dans l’ordre poétique. D’où l’étrange impression de se mouvoir dans un espace aérien, libéré des règles de la gravitation. Nabokov et Raymond Queneau souvent donnent aussi le sentiment que leur écriture n’adhère pas, qu’elle n’est pas destinée à coller au réel, mais à d’autres usages moins gluants.
Nous trois de Jean Echenoz
2010
Jean Echenoz
Littérature
3 h
Nous sommes, Meyer et moi, des agents de l’astronautique. Hélicoptères, avions, fusées, tout est bon pour nous élever l’esprit. Même les ascenseurs et les grues. Nous aimons tout ce qui est vertical. Nous sommes aussi des hommes à femmes. Nous connaissons par coeur leurs numéros de téléphone et leurs parfums, nous gardons leurs photos, leurs affaires oubliées chez nous. Nous ne les séduisons pas toujours avec le même bonheur. Elle est sans doute une femme inaccessible mais nous la voulons, nous l’aurons. Nous la suivrons partout. Nous trois parcourrons des millions de kilomètres pour découvrir que, si l’espace n’est que routine, la Terre ne manque pas d’affreux imprévus.
 
 
Un an de Jean Echenoz
2012
Jean Echenoz
Littérature
1 h
Une jeune femme, qui pense avoir retrouvé son compagnon mort dans son lit, part sur les routes du Sud-Ouest, craignant d’être mise en cause. Cette errance, qui est aussi une dégringolade sociale et fait de l’héroïne une SDF, est rapportée dans le style de Echenoz, nonchalant, bigarré et vaguement inquiétant, dont chaque phrase ciselée a une saveur acidulée.
L’élégance désinvolte d’une écriture à la fois limpide et floue fait tout le charme de ce roman d’une centaine de pages qui oscillent entre le réel et l’imaginaire et se lit d’une traite.
Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz
2020
Jean Echenoz
Littérature
3 h
La carrière de Gérard Fulmard n’a pas assez retenu l’attention du public. Peut-être était-il temps qu’on en dresse les grandes lignes.
Après des expériences diverses et peu couronnées de succès, Fulmard s’est retrouvé enrôlé au titre d’homme de main dans un parti politique mineur où s’aiguisent, comme partout, les complots et les passions.
Autant dire qu’il a mis les pieds dans un drame. Et croire, comme il l’a fait, qu’il est tombé là par hasard, c’est oublier que le hasard est souvent l’ignorance des causes.
Le cas Annunziato de Yan Gauchard
2016
Yan Gauchard
Littérature
1½ h
Un homme, Fabrizio Annunziato, se retrouve accidentellement enfermé dans le musée national San Marco, à Florence. Annunziato ne cille pas, n’appelle pas à l’aide. Il épie à la fenêtre et avance des travaux de traduction. Jusqu’à sa découverte qui va faire grand bruit en Italie.
Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès
1986
Bernard-Marie Koltès
Théâtre
½ h
Si vous marchez dehors,(…) c’est que vous désirez quelque chose que vous n’avez pas, et cette chose, moi, je peux vous la fournir...
Un texte ciselé, éclaté, fulgurant qui nous absorbe tout entier sans jamais nous relâcher
Quai ouest de Bernard-Marie Koltès
2011
Bernard-Marie Koltès
Théâtre
2 h
Un homme voudrait mourir. Il prévoit de se jeter dans le fleuve, dans un endroit désert, et, parce qu’il craint de flotter, il dit : « Je mettrai deux lourdes pierres dans les poches de ma veste ; ainsi, mon corps collera au fond comme un pneu dégonflé de camion, personne n’y verra rien. » Il se fait conduire (dans sa Jaguar, qu’il ne sait pas conduire lui-même), sur l’autre rive du fleuve, dans un quartier abandonné, près d’un hangar abandonné, dans une nuit plus noire qu’une nuit ordinaire, et il dit à celle qui l’a conduit : « Voilà, c’est ici, vous pouvez rentrer chez vous. » Il traverse le hangar, avance sur la jetée, met deux pierres dans les poches de sa veste, se jette à l’eau en disant : « Et voilà » ; et, avec de l’eau sale et des coquillages plein la bouche, il disparaît au fond du fleuve comme le pneu dégonflé d’un camion. Quelqu’un, qu’il ne connaît pas, plonge derrière lui et le repêche. Trempé, grelottant, il se fâche et dit : « Qui vous a autorisé à me repêcher ? » Puis, en regardant autour de lui, il se met à avoir peur : « Qu’est-ce que vous me voulez ? » En voulant repartir, il s’aperçoit que sa voiture est toujours là, qu’on a mis le moteur hors d’usage, qu’on a crevé les pneus. Il dit : « Qu’est-ce que vous me voulez, exactement ? »
La crue de juillet de Hélène Lenoir
2013
Hélène Lenoir
Littérature
2 h
Début juillet, orages et pluies diluviennes ont soudain transformé le fleuve en torrent, provoquant un accident qui a fortement ému la ville. Thérèse vient d’arriver. Etrangère, elle a soigneusement préparé son week-end dont le temps fort doit être une entrevue avec un peintre célèbre. Mais, dès le premier soir, rien ne se passe comme prévu. Surmontant sa contrariété, elle s’installe à la terrasse d’un bistro, non loin de Karl Ritter, un quinquagénaire fatigué, qui, frappé par sa beauté, la regarde.
 
 
Sans état d'âme de Yves Ravey
2015
Yves Ravey
Littérature
1½ h
John Lloyd disparaît une nuit sans laisser de trace. Stéphanie, sa petite amie, va charger Gustave Leroy de mener l’enquête. C’est sans compter sur son dépit amoureux. Ni sur l’arrivée de Mike Lloyd qui entend bien retrouver son frère.
Un notaire peu ordinaire de Yves Ravey
2013
Yves Ravey
Littérature
1½ h
Madame Rebernak ne veut pas recevoir son cousin Freddy à sa sortie de prison. Elle craint qu’il ne s’en prenne à sa fille Clémence. C’est pourquoi elle décide d’en parler à Maître Montussaint, le notaire qui lui a déjà rendu bien des services.
Des hommes illustres de Jean Rouaud
1993
Jean Rouaud
Littérature
2½ h
Dans la famille Rouaud, on demande le père : Les Champs d’honneur nous plongeait dans l’histoire des morts de la famille, Des hommes illustres redonne vie aux chers disparus, et au premier d’entre eux, le père. Père prodigieux qui sait tout : à la fois rendre la justice, réparer les catastrophes, surprendre sa petite famille. Aussi à l’aise dans les rues de Paris que sur les routes de Bretagne, il fédère toutes les énergies et suscite toutes les admirations, celle de son fils bien sûr, mais des autres aussi : pour tout le monde, il est le grand Joseph, celui qui connaît toutes les solutions, tous les remèdes. Mais alors, pourquoi n’a-t-il pas su déjouer le mauvais tour que la mort lui préparait un lendemain de Noël ? On ne meurt pas comme ça, sans prévenir, à 41 ans : en tout cas, c’est ce que croyait le petit Jean avant ce premier “couac” de l’enfance.
La Vérité sur Marie de Jean-Philippe Toussaint
2009
Jean-Philippe Toussaint
Littérature
2½ h
L’orage, la nuit, le vent, la pluie, le feu, les éclairs, le sexe et la mort. Plus tard, en repensant aux heures sombres de cette nuit caniculaire, je me suis rendu compte que nous avions fait l’amour au même moment, Marie et moi, mais pas ensemble.
Nue de Jean-Philippe Toussaint
2013
Jean-Philippe Toussaint
Littérature
2 h
La robe en miel était le point d’orgue de la collection automne/hiver de Marie. A la fin du défilé, l’ultime mannequin surgissait des coulisses vêtue de cette robe d’ambre et de lumière, comme si son corps avait été plongé intégralement dans un pot de miel démesuré avant d’entrer en scène. Nue et en miel, ruisselante, elle s’avançait ainsi sur le podium en se déhanchant au rythme d’une musique cadencée, les talons hauts, souriante, suivie d’un essaim d’abeilles qui lui faisait cortège en bourdonnant en suspension dans l’air, aimanté par le miel, tel un nuage allongé et abstrait d’insectes vrombissants qui accompagnaient sa parade. Nue est le quatrième et dernier volet de l’ensemble romanesque Marie Madeleine Marguerite de Montalte, qui retrace quatre saisons de la vie de Marie, créatrice de haute couture et compagne du narrateur.
Cinéma de Tanguy Viel
1999
Tanguy Viel
Littérature
2 h
Cinéma est le deuxième roman de ce jeune auteur français, après Black Note en 1998 qui fut salué par la critique. Ecrit à la première personne par un narrateur qui se présente en tant que tel, ce livre est remarquable de concision, écrit dans un style épuré et dynamique. Réduit à parler d’un seul film, un même film qu’il a vu d’innombrables fois, ce narrateur a noté toutes les remarques et commentaires à son sujet dans un cahier tenu quotidiennement. Rongé par ces images, son existence ressemble à ce carnet de notes, tous ses goûts, faits, gestes et jugements découlant de ce fameux film. Ayant fait table rase d’un passé qu’il confond avec ce film, ce livre et son narrateur ressemblent au Livre de Monelle du méconnu Marcel Schwob. Axée autour de ce film, son existence ne dépend que de lui. « A vrai dire, sa vie ne tient qu’à un film » écrit en résumé Tanguy Viel pour décrire cette histoire d’une vie monomaniaque. Le final reste en suspens comme dans un film donc.
L'absolue perfection du crime de Tanguy Viel
2001
Tanguy Viel
Policier
2 h
Marin, Andrei, Pierre, c’étaient tous des caïds. Et dans ce monde de traîtres, leur disait l’oncle, pour que la “famille” survive, il faut frapper fort. Alors quand Marin est sorti de prison, lui, le neveu préféré, il a dit : le hold-up du casino, ça nous remettrait à flot.
Tanguy Viel nous entraîne dans une histoire d’hommes, une histoire d’amitié mais aussi de traîtrise, quête haletante jusqu’à son ultime dénouement, là, tout en haut du phare.
La disparition de Jim Sullivan de Tanguy Viel
2013
Tanguy Viel
Littérature
2 h
Du jour où j’ai décidé d’écrire un roman américain, il fut très vite clair que beaucoup de choses se passeraient à Detroit, Michigan, au volant d’une vieille Dodge, sur les rives des grands lacs. Il fut clair aussi que le personnage principal s’appellerait Dwayne Koster, qu’il enseignerait à l’université, qu’il aurait cinquante ans, qu’il serait divorcé et que Susan, son ex-femme, aurait pour amant un type qu’il détestait.
 
 
Le Black Note de Tanguy Viel
1998
Tanguy Viel
Littérature
2 h
Paul, le saxophoniste, ils l’ont surnommé John à cause de John Coltrane, Georges, à la contrebasse, c’était Jimmy, et Christian, c’était devenu Elvin. Même la maison sur l’île, quand ils se sont installés ensemble pour jouer, ils ont voulu la surnommer : ils l’ont appelée Black Note. Mais la maison maintenant n’existe plus, et le quartette non plus. De la clinique où on l’a conduit, le narrateur et trompettiste du groupe continue de ressasser ce temps de la vie commune. Très vite, le récit se concentre autour d’un événement : Paul, sa mort, et les circonstances obscures qui l’entourent.
La nuit de Elie Wiesel
1986
Elie Wiesel
Bio
2½ h
Né en 1928 à Sighet en Transylvanie, Elie Wiesel était adolescent lorsqu’en 1944 il fut déporté avec sa famille à Auschwitz puis à Birkenau. La Nuit est le récit de ses souvenirs : la séparation d’avec sa mère et sa petite soeur qu’il ne reverra plus jamais, le camp où avec son père il partage la faim, le froid, les coups, les tortures... et la honte de perdre sa dignité d’homme quand il ne répondra pas à son père mourant. « La Nuit, écrivait Elie Wiesel en 1983 est un récit, un écrit à part, mais il est la source de tout ce que j’ai écrit par la suite. Le véritable thème de La Nuit est celui du sacrifice d’Isaac, le thème fondateur de l’histoire juive. Abraham veut tuer Isaac, le père veut tuer son fils, et selon une tradition légendaire le père tue en effet son fils. L’expérience de notre génération est, à l’inverse, celle du fils qui tue le père, ou plutôt qui survit au père. La Nuit est l’histoire de cette expérience. »
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