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Liste des livres

Courir a sa perte de Gilles Archambault
2012
Gilles Archambault
Littérature
13
3 h
Jacques a soixante-cinq ans, bientôt soixante-dix. Il est garçon de restaurant, métier qu’il a choisi faute d’ambition mais auquel il s’accroche à présent comme au seul moyen qui lui reste d’oublier ce qui vient. Et d’oublier un peu ce qui a été, cette unique passion pour une femme maintenant disparue. Mais qu’il se trouve au milieu de ses clients et de ses collègues ou aux côtés des êtres qui l’entourent de leur jeunesse ou de leur affection, il n’oublie rien. Ni la mort qui s’approche. Ni l’amour qui s’éloigne. Roman de l’âge inexorable et de la nostalgie, empreint d’une lucidité que seul l’attachement à l’ultime amour préserve du désespoir, voici un livre grave et tendre à la fois, écrit sur ce ton d’intimité, d’émotion retenue et d’ironie mêlée de compassion qui donne à la voix et à l’univers de Gilles Archambault leur caractère si unique, si personnel, et cependant si proche de chacun d’entre nous.
Doux dément de Gilles Archambault
2015
Gilles Archambault
Littérature
3 h
Le personnage de ce nouveau roman de Gilles Archambault s’appelle « Gilles Archambault ». Auteur de livres intitulés Une suprême discrétion, Les Pins parasols ou Un après-midi de septembre, ce Gilles Archambault fictif a quatre-vingts ans et est veuf depuis quelques années. Malgré la présence de son fils et de quelques vieux amis, la solitude et la mémoire sont devenues son lot quotidien, il n’a plus de vaines espérances, et il n’oublie jamais que le temps va bientôt lui manquer. Mais voici qu’apparaît Anouk. Elle a trente-cinq ans de moins que lui, elle est vive, passionnée, assoiffée d’amour ; bref, elle est la vie même. Il sait qu’elle n’est pas pour lui, et elle le sait aussi.
Roman de la mélancolie et de la désillusion, de l’amour impossible et du désir fou, tableau d’un esprit et d’un cœur à la fois tendres et écorchés, ce livre ne dépaysera pas les lecteurs déjà familiers de l’œuvre de Gilles Archambault, qui y retrouveront cette voix émue, un peu brisée, et ce regard ironique et compatissant qui lui appartiennent en propre.
Mais ils y découvriront en même temps une facette inattendue de son art de romancier, ne serait-ce que dans la manière dont il y fait s’entrecroiser au point de se confondre l’autobiographie et la fiction, le récit amoureux et la méditation sur l’écriture. Rarement œuvre de maturité aura été si audacieuse et surprenante.
Qui de nous deux ? de Gilles Archambault
2011
Gilles Archambault
Littérature
1 h
Près de vingt ans après le touchant Un après-midi de septembre, où il évoquait la disparition de sa mère, Gilles Archambault renoue avec le genre autobiographique pour nous tracer une bouleversante chronique de la mort de sa compagne. Ce bref récit, journal du temps qui passe où s’invitent les souvenirs, raconte avec justesse le couple, la solitude, la vie et la mort. De son écriture intimiste, Gilles Archambault dévoile ces instants et ces émotions et révèle l’essence même de la vie, de l’amour, à travers le quotidien le plus attentivement traduit. « Je me sens amputé. J’ai perdu le seul être au monde avec qui je pouvais converser même dans le silence. Voilà pourquoi je sens le besoin de ne pas me taire. »
Ténèbres de Camille Bouchard
2020
Le siècle des malheurs (4)
Camille Bouchard
Jeunesse
13
1½ h
Ovila Barzac, treize ans, quitte sa France natale pour rejoindre le Congo et y commencer une nouvelle vie. À la suite du décès de sa mère, on l’y envoie rejoindre son père, qui travaille depuis des années comme administrateur dans la colonie française. Ovila n’a de lui que de vagues souvenirs.
C’est donc seul qu’il débarque dans le port de Brazzaville, où un Canadien du nom de Benjamin Lavoie (Pistolero) le prend sous son aile. Il aidera le garçon à gagner Bangui, ville nichée au cœur de l’Afrique-Équatoriale française. Se joindront au voyage un écrivain, un documentariste et, surtout, une jeune Congolaise avec qui Ovila se liera d’amitié. Ensemble, ils s’engageront sur les eaux de l’Oubangui pour un long périple au terme duquel Ovila retrouvera enfin ce père qu’il connaît à peine.
En cours de route, c’est un univers complètement nouveau que découvrira Ovila avec bonheur. Mais de terribles secrets se cachent au creux de la jungle congolaise, des secrets qu’il ne pourra pas longtemps ignorer. Après avoir plongé le lecteur dans l’effervescence de la révolution mexicaine avec Pistolero, au cœur des tranchées de Diên Biên Phu avec Indochine et dans l’horreur de la Seconde Guerre mondiale avec Plutonium, Camille Bouchard nous transporte cette fois en pleine Afrique coloniale et montre, dans le style vif et ferme qui le caractérise, l’oppression cruelle d’un peuple par un autre. 
C'était au temps des mammouths laineux de Serge Bouchard
2012
Serge Bouchard
Essai
4½ h
« Je suis un grand-père du temps des mammouths laineux, je suis d’une race lourde et lente, éteinte depuis longtemps. Et c’est miracle que je puisse encore parler la même langue que vous, apercevoir vos beaux yeux écarquillés et vos minois surpris, votre étonnement devant pareilles révélations. Cela a existé, un temps passé où rien ne se passait. Nous avons cheminé quand même à travers nos propres miroirs. Dans notre monde où l’imagerie était faible, l’imaginaire était puissant. Je me revois jeune, je revois le grand ciel bleu au-delà des réservoirs d’essence de la Shell, je me souviens de mon amour des orages et du vent, de mon amour des chiens, de la vie et de l’hiver. Et nous pensions alors que nos mains étaient faites pour prendre, que nos jambes étaient faites pour courir, que nos bouches étaient faites pour parler. Nous ne pouvions pas savoir que nous faisions fausse route et que l’avenir allait tout redresser. Sur les genoux de mon père, quand il prenait deux secondes pour se rassurer et s’assurer de notre existence, je regardais les volutes de fumée de sa cigarette lui sortir de la bouche, par nuages compacts et ourlés. Cela sentait bon. Il nous contait un ou deux mensonges merveilleux, des mensonges dont je me rappelle encore les tenants et ficelles. Puis il reprenait la route, avec sa gueule d’acteur américain, en nous disant que nous étions forts, que nous étions neufs, et qu’il ne fallait croire qu’en nous-mêmes. »
Avec sa manière inimitable, sur le ton de la confidence, Serge Bouchard jette un regard sensible et nostalgique sur le chemin parcouru. Son enfance, son métier d’anthropologue, sa fascination pour les cultures autochtones, pour celle des truckers, son amour de l’écriture.
Métis Beach de Claudine Bourbonnais
2014
Claudine Bourbonnais
Littérature américaine
9½ h
« Croyez-vous en Dieu, monsieur Carr ? »
Cette question, on me la poserait souvent désormais, et toujours avec un air entendu.
Comme si, déjà, on cherchait à débusquer en moi l’imposteur. Après tout: ne pas croire en Dieu dans ce pays n’est-il pas antiaméricain ?
À la fois roman d’apprentissage et fresque historique, Métis Beach est le grand récit de l’Amérique des sixties. Il traduit à merveille l’extraordinaire mouvement de libération qui a marqué cette époque, les dérèglements qui l’ont accompagné, mais surtout l’irrépressible idéalisme qui a emporté toute une jeunesse.
Métis Beach est l’histoire d’un homme qui a vu son rêve se réaliser puis lui échapper.
C’est une célébration du bien suprême qu’une certaine Amérique a rêvé de léguer : le droit de chacun à la liberté.
Sous le radar de Pierre Breton
2014
Pierre Breton
Littérature
3½ h
C’était l’époque bénie où les choses étaient claires, il y avait le ciel et l’enfer, les bleus et les rouges, les gars de Sainte-Marie et ceux de Saint-Elzéar.
L’été venu, toutefois, les jeunes – et parfois les moins jeunes – prenaient le chemin de l’Ontario pour « faire le tabac » et, du même coup, quelques dollars. Et quel meilleur compagnon de voyage que Tom Higgins dont la soif d’aventures est dangereusement communicative ?
La lenteur des montagnes de Ying Chen
2014
Ying Chen
Essai
2 h
De nombreuses œuvres littéraires ont voulu cerner, ces dernières années, la difficulté de la situation de l’immigrant, qui doit embrasser une nouvelle culture sans jamais parvenir à oublier tout à fait celle dont il est issu. Ce livre pose une question encore bien plus profonde et complexe. Comment un immigrant peut-il rendre compte de ce choix auprès de ses enfants ? Si l’adulte a choisi son nouveau pays, l’enfant, lui, n’a rien choisi. Qu’est-ce qui peut alors racheter l’immense douleur de se retrouver sans racines ?
Sous forme d’une longue lettre adressée à son fils, la romancière Ying Chen signe ici un livre bouleversant d’intelligence et de sensibilité. Comment lui parler de son héritage chinois quand elle a elle-même choisi le Canada pour pays et la langue française comme lieu de déploiement de son imaginaire ? Comment lui parler de Lao Tseu, s’il ne lui est accessible qu’à travers une traduction dans une langue occidentale ? Comment lui parler des livres quand les images règnent sur le monde dans lequel il vit ?
Ying Chen est née à Shanghai en 1961. Elle s’est installée à Montréal en 1989. Son roman L’Ingratitude, finaliste pour le Femina 1995, a obtenu cette même année le prix Québec-Paris, et en 1996 le Grand Prix des lectrices d’Elle Québec. Elle a écrit plusieurs autres romans, dont Immobile (1998), Le Champ dans la mer (2002), Le Mangeur (2006) et Un enfant à ma porte (2008).
Histoires d'ogres de Katia Gagnon
2014
Katia Gagnon
Policier
3 h
Quel destin attend Jade, une jeune escorte adepte de crack ? Et Stéphane Bellevue, ce pédophile en libération conditionnelle qui a purgé une peine pour le meurtre sordide d’un adolescent ?
Après La Réparation, Katia Gagnon nous offre un second roman qui s’inspire d’histoires vraies. Encore une fois, elle met en scène le personnage attachant de Marie Dumais, journaliste en quête de scoops et d’amour. Elle nous entraîne dans son exploration de la marge et des êtres troubles qui y vivent.
Si la plupart des personnages de ce roman sont des écorchés vifs, des carencés affectifs, des êtres humains qui se rejoignent dans leur souffrance, seuls quelques-uns d’entre eux atteignent le point de bascule, celui qui les fait passer à l’acte. Pourquoi ?
La réparation de Katia Gagnon
2011
Katia Gagnon
Littérature québécoise
3 h
La journaliste Marie Dumais apprend dans les actualités le suicide d’une élève du secondaire, Sarah Michaud. Il semble que l’enfant était victime d’intimidation. On lui confie une série de papiers sur l’affaire.
Elle interroge les professeurs et les autres élèves. Elle rend visite aux parents. Ce sont de pauvres gens qui n’ont pas su défendre leur fille perdue parmi les petits bourgeois fréquentant le collège privé où Sarah n’a été acceptée que grâce à ses dons exceptionnels pour les mathématiques. Tout le monde voudrait tant qu’on cesse de parler de cette affaire, mais Marie veut savoir la vérité. Pourquoi Sarah Michaud est-elle morte ?
Dans ce premier roman mené comme un suspense, Katia Gagnon nous tient en haleine jusqu’au bout. Elle nous fait partager le destin d’êtres marqués, mais elle célèbre aussi tout le bien que peut apporter un regard qui réchauffe, une main tendue, l’amour et la compassion d’inconnus que la vie place sur notre chemin.
La Constellation du Lynx de Louis Hamelin
2011
Louis Hamelin
Littérature
11 h
En 2001, à la mort de son ancien professeur, l’écrivain Samuel Nihilo décide de poursuivre les recherches que ce dernier avait entreprises au sujet du meurtre d’un ministre et de l’enlèvement d’un diplomate anglais, survenus dans les années 70 au Québec. L’universitaire y a toujours vu l’aboutissement d’une conspiration politique. Nihilo se rend rapidement compte de l’intérêt de ces recherches et se laisse prendre par la piste du complot politique révélé par son défunt professeur. De Montréal, où commence son enquête, jusqu’au village mexicain de Zopilote, où son chemin croise celui d’un ex-terroriste, les recherches de Samuel vont rapidement se concentrer sur le rôle joué en 70 par les services secrets, l’escouade antiterroriste et toute une panoplie de personnages louches qui ont participé, de près ou de loin, à cette crise politique. Peu à peu, l’enquête laisse deviner des intrigues et des jeux de pouvoir beaucoup plus complexes que ce que les événements de l’époque ont pu laisser croire.
Juillet de Marie Laberge
1990
Marie Laberge
Littérature
3 h
Une fête familiale, intime, toute simple. Une célébration orchestrée par Simon, aidé de son fils, de sa belle-fille et un peu de son petit-fils, Julien. Une sorte d’harmonie qui craque pourtant sous l’élan irrépressible du désir. Le désir dérangeant, inopportun, sauvage. Le désir et l’amour de Simon. Et ce n’est pas pour sa femme, la jubilaire, qu’en ce jour de juillet Simon brûle...
Revenir de loin de Marie Laberge
2010
Marie Laberge
Littérature québécoise
12 h
Après dix-huit jours passés dans le coma, une femme se réveille. Son esprit, sa capacité de penser en formules percutantes semblent intacts, mais elle n’émet aucun son et refuse d’ouvrir les yeux. Les médecins, le personnel lui répètent qu’elle est sortie d’affaire, mais sa mémoire n’est plus qu’une page blanche. Une jeune femme à son chevet se prétend sa fille, un homme vient lui parler comme si elle était sa femme alors que toutes les forces vives en elle lui hurlent que c’est impossible. Il n’y a que ce jeune voyou qui soliloque près d’elle à longueur de nuit avec qui elle ressent une inquiétante complicité.
Elle n’a plus de passé et n’est pas pressée de retrouver celui qui était le sien, le soupçonnant truffé de déceptions et d’erreurs. Les premières parcelles que sa mémoire lui rend sont des extraits de poèmes qu’elle reconnaît aisément sans pour autant décoder le moindre lien avec son passé. Par contre, elle sait exactement ce que sa vie doit être désormais. Ce qu’elle est prête à donner, ce qu’elle est prête à recevoir.
L'art presque perdu de ne rien faire de Dany Laferrière
2011
Dany Laferrière
Littérature
5½ h
Je ne sais pas trop comment qualifier ce livre. J’hésite entre un roman des idées et un essai lyrique. En tout cas, j’essaie de brasser ensemble mes réflexions, mes émotions, mes sensations comme mes rires et mes délires, car je n’ai pas l’impression qu’on arrête de vivre parce qu’on est en train de penser.
Si mes romans sont une autobiographie de mes émotions, ce livre, dans la même veine, est une autobiographie de mes idées. Ce que je pense n’est jamais loin de ce que je sens. Comme si toute cette philosophie me venait de la petite galerie de ma grand-mère, du fond de mon enfance.
D.L. En mettant en scène ses idées, Dany Laferrière nous invite à regarder le monde comme lui, c’est-à-dire avec la naïveté de l’enfant et la roublardise de l’écrivain. Mais cet art de penser est aussi, et surtout, un art de vivre : l’art de rester immobile, l’art de ne pas oublier, l’art de capturer l’instant, l’art de manger une mangue.
C'est le coeur qui meurt en dernier de Robert Lalonde
2013
Robert Lalonde
Récit
2 h
Robert Lalonde évoque de façon bouleversante celle qui fut sa mère, femme piégée par le destin et qui d’outre-tombe continue d’entretenir avec son fils un rapport de tendresse et de bataille. J’émerge. essoufflé, d’un rêve où tu t’adressais à moi dans une langue inconnue. Inquiète, énervée, volubile au-delà de ton accoutumée, tu cherchais à me confier le fin mot de ton histoire, la réponse enfin à ta question lancinante - « J’ai été qui, j’ai été quoi, peux-tu me le dire ? » - mais arrangée dans un charabia inintelligible, où revenaient, sans finir, comme le refrain traînant d’une complainte, mes trois prénoms, chantonnés tristement, à la manière des prières que je marmonnais autrefois sans comprendre ce qu’elles voulaient dire. C’est moi, bien sûr, qui nie pose à moi-même, en plein coeur de la nuit, la question suppliciante. C’est ma voix dans la tienne qui psalmodie Joseph, Serge, Robert, espérant que ces trois-là répondront à l’appel et articuleront à ma place une réponse claire, nette, définitive à ta grande question à cent piastres “. Quelque chose comme : J’ai été celui qui a eu raison de t’aimer, puis raison de te haïr et de m’enfuir, raison de faire ma vie loin de toi, et finalement raison de rentrer, même s’il se fait tard.
Un jour le vieux hangar sera emporté par la débâcle de Robert Lalonde
2013
Robert Lalonde
Littérature
2½ h
Il y a d’abord, bien sûr, Stanley, l’Indien, le visage à deux faces, qui attire le narrateur comme un soleil noir. Il y a Serge, le fils de bourgeois, le bouc émissaire de toutes ses incertitudes et de toutes ses faiblesses. Eloi, l’ivrogne, l’épouvantail, qui l’attrape en plein vol durant ses nuits de somnambulisme. Claire, sa cousine, l’enfant sauvage, qui le force à sortir de son mutisme. Delphine, qui lui donne la clé des livres et de la chair. Le père Arcos, qui lui apprend la souffrance du monde. Il y a encore l’inséparable, le jumeau, le double aérien, qui vole et marche, apparaît et disparaît, prononce son amour et ses frousses aux comètes filantes et aux étourneaux qui passent. Et puis il y a Clément, l’ami vrai enfin trouvé, qui permet au narrateur de retourner dans le vieux hangar, où peut-être le pardon l’attend. Le périlleux passage de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte se trouve au coeur de toute l’oeuvre de Robert Lalonde. Le sourd travail du désir, l’élan vers la lumière, la fascination des ténèbres, la passion pour les êtres et les mots, la terrible sagesse de la nature, tous ces thèmes sont ici transfigurés par une manière nouvelle chez Lalonde de tisser plusieurs histoires, de les heurter les unes contre les autres pour en faire retentir toutes les harmoniques.
On ne rentre jamais à la maison de Stéfani Meunier
2012
Stéfani Meunier
Littérature
2 h
Oublie-t-on jamais la maison qui a abrité notre enfance ? Ses odeurs, sa lumière, le vieil érable qui se dresse devant la porte, le bout de rue qu’on aperçoit de la fenêtre ? La maison de notre enfance est un lieu magique, où rêves et cauchemars sont autant de pièces secrètes qu’on ne se lasse pas de revisiter. Chaque marche de l’escalier, chaque latte du plancher nous semblent familières, aussi familières que le grain de notre peau, que la paume de notre main. Pour Pierre-Paul, quitter la maison de son enfance, avenue Lorne, à Montréal, est d’autant plus déchirant que c’est là qu’il a vécu des moments inoubliables avec Charlie, sa meilleure amie. Charlie qui avait des passions, intenses, fulgurantes, fugaces. Charlie qui était fascinée par tout ce qui est mystérieux, inexplicable : les ovnis, la lévitation, les tueurs en série, le yéti, la disparition des dinosaures, les fantômes, la sensation de déjà-vu et, bien sûr, l’Atlantide, le triangle des Bermudes et les vagues scélérates. Faut-il voir dans ces passions, les trois dernières surtout, une prémonition de la façon dont elle allait disparaître ?
La Promesse de Michèle Ouimet
2015
Michèle Ouimet
Littérature
3½ h
Louise Durand est grand reporter pour un quotidien montréalais.
Elle a la sensibilité à fleur de peau d’une femme qui a été témoin de trop de tragédies et la combativité de celle qui doit, pour survivre dans son milieu où la concurrence est féroce, donner plus de coups qu’elle n’en reçoit.
Au cours d’une mission à Kaboul, Louise fait la connaissance de Soraya, jeune Afghane mariée de force à un époux violent qu’elle a fui. Elle habite dans un refuge tenu par Farida, qui se bat pour toutes les victimes de crimes d’honneur. Touchée par le courage des deux femmes, par la détresse de Soraya, Louise promet d’aider celle-ci. Elle lui promet de la soutenir si elle accepte de venir à Montréal, à titre de réfugiée.
C’est à cause de cette promesse que Soraya, pour la première fois de sa vie, quitte son pays, sa culture, pour faire la longue route qui la mènera vers un autre monde, où elle pourra enfin aimer et vivre librement.
La Promesse propose une fine réflexion sur la fragilité des idéaux, sur la difficulté de venir en aide aux êtres dont le destin nous émeut, sur l’amitié au féminin.
L'Enfant du jeudi de Alison Pick
2012
Alison Pick
Littérature
5½ h
Mil neuf cent trente-huit. En Tchécoslovaquie, Pavel et Anneliese Bauer, comme tant de familles bien nanties, jouissent du confort de leur grande demeure où leur fils unique, Pepik, six ans, est l’objet de toutes les attentions. Marta, la nounou, est la première à être folle de l’enfant.
Mais à mesure que les rumeurs de la menace nazie, précédant les soldats de la Wehrmacht, atteignent leur coin des Sudètes, leur vie est retournée sens dessus dessous : peu importe que les Bauer ne se sentent pas juifs, ou si peu, leur existence est maintenant en danger.
L’Enfant du jeudi nous fait partager le quotidien d’un homme et d’une femme qui doivent renoncer à tout, même à l’espoir, mais à qui on offre une chance ultime pour que leur enfant soit épargné. Peu de romans ont été écrits sur le Kindertransport, cette grande initiative humanitaire grâce à laquelle près de 10 000 enfants juifs ont pu se réfugier en Angleterre, et aucun avec cette sensibilité et cette richesse de détails.
La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy
2012
Gaétan Soucy
Littérature
3 h
Deux jeunes garçons vivent reclus dans les bois avec leur père, ancien missionnaire. Ils ne connaissent que ce qu’il a voulu leur raconter, et n’ont lu que Bossuet, Saint-Simon et un missel. Ils respectent des rituels bizarres qu’ils exécutent autour d’un autel, et vivent selon une règle très stricte. Un matin, un des fils frappe à la porte de la chambre paternelle, sans obtenir de réponse. Les deux garçons doivent se rendre à l’évidence : leur père est mort.
Le passage à l’âge adulte, la souffrance, la peur sont tour à tour abordés dans ce récit à la fois très sérieux et rempli d’humour, marqué par le merveilleux et l’enchantement. La langue maniée par le jeune narrateur, très digne, est tantôt précieuse, tantôt imperturbablement réaliste, voire triviale. Un récit original et profond qui a connu un immense succès au Québec, et qui pose Gaétan Soucy, professeur de philosophie et spécialiste de littérature japonaise, en digne héritier de romanciers québécois de premier plan comme Marie-Claire Blais ou Réjean Ducharme.
 
 
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