Fils d’un diamantaire juif d’Anvers réfugié à Cannes en 1939, Jacques Sternberg, rattrapé par la guerre, s’enfuit en Espagne en 1942. Incarcéré pendant trois mois à la prison de Barcelone, le jeune homme de vingt ans est renvoyé en France. Il passera huit mois dans les camps de triage de Rivesaltes et Gurs avant de réussir à s’évader. La Boîte à guenilles est le récit poignant de cet internement. Sternberg évoque la faim, le froid, la promiscuité et l’angoisse permanente d’être déporté en Allemagne.
Témoignage d’un passage brutal à l’âge adulte, ce livre, publié en 1945 à Bruxelles sous le pseudonyme de Jacques Bert, n’avait jamais été réédité.
Amateur d’absurde et d’étrange, adepte de l’auto-dérision, Jacques Sternberg (1923-2006) a laissé derrière lui une oeuvre prolifique : treize romans, quelque mille cinq cents contes brefs, genre dans lequel il excellait, ainsi que le scénario du film Je t’aime, je t’aime, d’Alain Resnais.