Grandeur et servitude d’un curé de campagne. À 69 ans, dans les années 1970, Annet Ferrier est agriculteur et éleveur de vaches ferrandaises près d’Orléat dans le Puy-de-Dôme. Atteint d’un cancer, il se suicide laissant deux fils, Richard et Germain, pour lui succéder. Certains soupçonnent le phosphate, qu’on utilise nouvellement pour engraisser la déjà riche terre de Limagne, d’avoir causé sa maladie. Son fils Germain en est convaincu, d’autant plus qu’il est bientôt lui-même « contaminé ». La tumeur n’est pas incurable. Germain est guéri, mais condamné à la chasteté. Ne pouvant fonder une famille, Germain décide, à quarante ans sonnés, d’embrasser la carrière sacerdotale. Après le grand séminaire, il hérite d’une cure, dans un petit village au pied des monts du Forez, avec ses à-côtés : un chat, Filou, une vache, Roussette, un jardin potager et une servante très pieuse qui fait aussi office de sacristine… À travers l’évocation à la fois malicieuse et authentique du sacerdoce dans les campagnes au tournant de notre millénaire, les leçons de vie du patriarche Jean Anglade, pétri de sagesse et d’humanisme, sur les questions éternelles : Dieu existe-t-il, quel est le sens de la vie ?