2014-09-01 13:37
Dans ce second tome, nous retrouvons Roland après sa discussion avec l’homme en noir. Ce dernier a tiré les cartes au Pistolero : le Prisonnier, la Dame d’Ombres et la Mort. Ces cartes vont être au centre de ce tome. Le Pistolero va se diriger vers son destin, croisant des portes représentant ces cartes. Ces portes vont lui donner accès à New York à différentes époques mais ce n’est pas tout... Ces portes ne sont pas uniquement un accès sur un autre monde, mais bien sur l’esprit d’un habitant de celui-ci ! J’ai beaucoup apprécié ce tome par rapport au précédent. L’écriture est beaucoup plus claire, on sent que Stephen King a gagné en maturité entre les deux tomes. On ne stagne plus dans l’histoire, il y a beaucoup plus d’action. Ce tome a une vision un peu plus psychologique des personnages. En s’introduisant dans l’esprit d’autres personnes, Roland se retrouve confronté à d’autres technologies, d’autres meurs. La première porte nous fait connaitre Eddie Dean, un junkie se retrouvant à jouer les passeurs de drogue. La grande partie du livre se concentre sur le rapport se développant entre Roland et Eddie. On en apprend plus sur le système des portes et sur ce que cela implique. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Eddie. Il est très humain, ce qui contraste fortement avec la personnalité de Roland. Le duo Eddie/Roland est relativement mal assorti, ce qui va donner du fil à retordre à Roland. Nous faisons par après connaissance avec Odetta Holmes. Cette afro-américaine est tout sauf banale ! Non seulement, elle sort d’une époque où la ségrégation selon la couleur est de mise mais nous apprenons en plus qu’elle abrite une seconde personnalité : Detta Walker. Odetta est de bonne éducation, Detta est un cliché ambulant de l’afro-américaine de mauvaise fréquentation, avec un parler parfois très difficile à comprendre (et à lire !). Ce tome ne nous permet pas encore de cerner correctement ce personnage mais je ne doute pas que la suite nous le permettra. Le troisième compagnon, Jack Mort, a peu d’importance selon moi. D’ailleurs, on ne s’attarde pas beaucoup dessus. Sa personnalité est très vite décrite. Le seul intérêt, à mes yeux, de ce personnage est qu’il permet d’effectuer un lien entre les différents personnages, renforçant ainsi leurs histoires et l’importance de leur rencontre. Bien que l’on n’avance que très peu vers la Tour Sombre en elle-même, on commence à sentir l’importance de la présence du prisonnier et de la dame d’ombres. Stephen King installe tout doucement un petit malaise où l’on se dit “Que va-t-il arriver à ces pauvres gens ?”. Je sens que je vais m’attacher aux personnages et qu’on va me les retirer brusquement. Mais ce sont les risques de la Fantasy, non ? En conclusion, pour ceux et celles qui hésitent à continuer à la saga suite à la lecture du premier tome, ne lachez rien ! Considérez le premier tome comme une introduction hésitante à l’histoire. Celle-ci s’installe beaucoup mieux dès le second tome. Je suis sûre que ça vaut la peine de continuer.