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Running man de Stephen King
Date france :
1988
Titre origine :
The Running man
Date origine :
1982
Traducteur :
Frank Straschitz
Editeur :
ISBN :
2253151513

Running man

1988
Lecture conseillée à partir de 16 ans (si l'âge conseillé ne vous semble pas correcte, vous pouvez le signaler avec le triangle jaune, à droite quand vous êtes connectés)
4½ h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 4½ h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

6 %30 %53 %77 %
4 h3 h2 h1 h
 
 
Premier quart du XXIe siècle. La dictature s’est installée aux États-Unis. La télévision, arme suprême du nouveau pouvoir, règne sans partage sur le peuple. Une chaîne unique diffuse une émission de jeux suivie par des millions de fans : c’est “La Grande Traque”. Ben Richards, un homme qui n’a plus rien à perdre, décide de s’engager dans la compétition mortelle. Pendant trente jours il devra fuir les redoutables “chasseurs” lancés sur sa piste et activement aidés par une population encouragée à la délation. Tous les moyens sont bons pour éliminer Ben Richards...
Dans ce livre terrifiant, le maître incontesté du suspense, le grand écrivain américain Stephen King, alias Richard Bachman, nous fait vivre cette diabolique course contre la mort sans nous laisser un instant de répit. Fascinant.

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Les commentaires :

 
Révoltant, troublant, accablant, terrifiant sont les mots-clés de ce roman superbement mené. Les faits décrits par Stephen King sont directs et précis. Une histoire poignante qui pousse à la réflexion...
 
Le secret étant éventé depuis des lustres, je ne dévoile rien en disant que Stephen King, maître incontesté des romans de terreur depuis des décennies, se cache derrière Richard Bachman. Encore une fois King nous montre son génie, abandonnant l’univers de l’horreur (avec tout de même un tout petit passage gore dans les dernières pages, chassez le naturel il revient au galop !), il nous offre ici un thriller d’anticipation d’excellente facture regorgeant de suspense et de rebondissements. Le style d’écriture qu’il adopte en tant que Richard Bachman diffère de la plume de KING, en effet le rythme est extrêmement rapide, il ne s’attarde pas comme à son habitude sur les descriptions des lieux et de la psychologies des personnages mais va à l’essentiel : l’action pure et dure...
 

La phrase qui me vient à l’esprit après avoir fini ce livre est
"Ah ouais quand même”. Running man, c’est l’histoire de Ben Richards, qui un jour, décide de participer à un jeu pour gagner de l’argent destiné à acheter des médicaments à sa petite fille, malade. Ce livre est de la SF et ce passe dans le futur.
Et c’est vraiment bizarre car le livre étant écrit en 1982, le futur c’est notre époque à nous.
C’est 2005, 2008, 2013.
Et ça fait bizarre de voir comment Stephen King voyait les années 2000. En commençant le livre, je ne m’attendais pas du tout à quelque chose comme ça.
En fait, notre prof de français nous avez fait lire un livre totalement nul qui parlait de la même chose.
Je vous jure que pendant toute ma lecture, je me voyais balancer à ma prof “Ouais, en fait c’est un très mauvais remake de Running Man votre truc."
Déjà que ma prof ne m’aimait pas, vous inquiéter pas c’est réciproque, je crois qu’elle m’aurait tuée sur place ^^ Bon, fermer la page de moi et ma prof de Français, revenons-en à l’histoire.
L’histoire va tellement vite qu’on a même pas le temps de s’ennuyer.
On veut toujours savoir la suite.
Je l’ai d’ailleurs fini en 1 journée. On devient aussi totalement parano.
A chaque fois qu’on voit un nouveau personnage arrivé on se dit :
"Fait gaffe à lui.
Il a pas l’air bien nette."
Et puis tout compte ça se révèle être de la total paranoïa. Côté personnages. J’ai adoré Richards, même si c’est le personnage principal.
Parce que...
Bah...
Parce que c’est un homme plein de ressources.
Ce mec c’est un peu Mc Giver ^^
Il fait une carte avec un fil de fer.
Et parce qu’il n’hésite pas à se “sacrifié” pour sa famille. Sinon il y a aussi McConn du côté des méchants.
Au départ, c’est vrai que j’étais pas une grande fan.
Mais depuis l’épisode de l’avion je craque totalement.
Il est vraiment mimi. Sinon, les spectateurs des jeux m’ont vraiment énervée.
J’étais en train de me demander.
"C’est quoi leur problème à eux là.
On les à bercer trop près du mur ou quoi ???" Finalement, ce n’est pas le meilleur de King mais j’ai bien aimé.
 
(...)l’action se situe aux États-Unis en l’an de grâce 2025, dans une société où on a clairement creusé les inégalités à la pelleteuse : D’un côté, les riches dans des quartiers ultra sécurisés avec tout le confort moderne, plein de bombasses en forme de putes et même de la vraie bouffe. De l’autre, les pauvres dans un environnement totalement insalubre, ultra violent et injuste, sans solidarité, sans scrupules, sans nourriture, sans protection et sans espoir. Les premiers maintiennent les seconds la tête sous l’eau par la drogue, le porno, une sorte de sélection naturelle imposée par la pollution de l’air et l’obligation de laisser la télé allumée 24/24 diffusant un enchaînement sans fin de jeux de téléréalité tous plus dégueulasses les uns que les autres (du style “tiens ! si j’me faisais bouffer volontairement par un croco / si j’utilisais ma défaillance cardiaque ou respiratoire pour calancher en direct, histoire que bobonne puisse gagner 3 ronds sur le spectacle de ma mort et acheter du Doliprane aux gamins ?”). Baignant du mauvais côté de cette société, notre héros, Ben Richards, a vraiment une vie de merde : il a perdu son taff et tout espoir d’en retrouver un, vit dans un quartier des plus pourris avec sa femme obligée de faire des passes, et sa fille de 18 mois en train de crever lentement mais sûrement de la grippe. Pas de pognon, pas de médecins, pas de médicaments, évidemment. C’est donc dans cette ambiance de loose intégrale qu’il décide de se porter candidat à un de ces nombreux jeux fort sympathiques. Il va ainsi être sélectionné pour participer à “La grande traque”, émission phare s’il en est : le candidat en cavale doit simplement essayer de ne pas finir en charpie pendant un mois pour empocher le pactole. Il sera bien sûr traqué par toute la police du pays et la population est invitée (mais en a-t-elle vraiment besoin ?) à le dénoncer moyennant récompense. A priori, aucune chance d’en sortir vivant donc. Alors ce bouquin fait partie de ceux qui sont tellement bien construits et écrits que, quand on commence à les lire, on n’arrive plus à les lâcher (et on se retrouve à la dernière page au beau milieu de la nuit en se disant que c’est mort pour dormir sereinement après ça, qu’on va se taper une super sale tronche et qu’on va le payer bien cher au matin). Là où j’avais voulu faire ma belle en lisant “Marche ou crève”, genre “ouais, ça va, ça passe, c’est pas si cauchemardesque que ça Stephen King, ça donnerait même à réfléchir sur les dérives de la société bla-bla-bla”, je me suis vraiment pris celui-là en pleine gueule (“Mais c’est qu’il écrit pas pareil pour les ados que pour les adultes, le bougre !”). Et “Running Man” est définitivement bien plus sombre et bien plus hardcore que son précédent roman traitant du même thème. On pourra certes par moments penser que “Richard Bachman” semble céder à la facilité en donnant dans l’ultra-larmoyant (fait pas bon être une gamine de moins de 5 ans par chez vous) ou dans l’ultra-gore un brin poussif (il serait pas un petit peu bordélique le Ben
à laisser tout traîner comme ça à la fin
 ?). Mais si l’on est légèrement sensible sur les bords (ou en plein bouleversement hormonal), ce bouquin prendra franchement aux tripes : Tout d’abord, par le mécanisme narratif avec chapitrage sous forme de compte à rebours qui vous mène inexorablement à l’évidence (ou l’on constate que toutes les interrogations laissées en suspens et toutes les hypothèses que l’on s’était silencieusement formulées en début de roman trouvent leur confirmation à l’heure du dénouement, alors même que l’auteur avait réussi à nous faire secrètement espérer qu’il pouvait ne pas y avoir pensé lui-même (ou fait une ellipse volontaire parce que ça n’était pas si important) et que ça pouvait se terminer autrement). Par la vérité crue de cette société, ensuite, sans foi ni loi, et l’absence totale de compassion ou de rédemption. Par la destruction totale de toute forme de libre arbitre, enfin, qui entraîne la déshumanisation des masses par le biais de l’écran, qui ne fait qu’exacerber ce qu’il y a de plus latent et de plus vil chez l’être humain tels que la soif de sang, la fascination morbide et le besoin vital d’être mû par la haine commune d’un total inconnu tout désigné, cette décadence et cette déchéance programmée et inévitable. En conclusion, ce livre met en parallèle la trame fictionnelle, aussi sordide que prévisible (sauf pour le héros qui ne voit rien venir, comme quoi la trouille et la désespérance pourraient annihiler l’intelligence, si grande soit-elle) et une autre trame, plus politique et idéologique cette fois : il pose ainsi d’un côté le problème du contrôle de l’esprit humain par la pensée unique (un régime totalitaire n’est-il pas avant tout, implicitement ou explicitement, une dictature des idées ?) où l’on maintient bien la population dans sa propre merde (la poussant à se prêter au jeu par profond désespoir et par appât du gain) et de l’autre, l’importance tellement actuelle de la liberté d’expression, au nom de laquelle il devrait être véritablement interdit d’interdire, en nous rappelant que nous avons encore le choix de regarder, de lire, ou pas.
 
17/20  En 2025, Ben Richards, marié avec Sheila, a une petite fille de dix-huit mois, Cathy. Tout pourrait aller pour le mieux, mais celle-ci est malade, très malade, et dans cette société futuriste et dystopique qui, malheureusement, pourrait être réelle, Ben n’a pas les moyens de payer un médecin ou des médicaments pour soigner sa fille. Il décide alors de participer aux Jeux, très populaires, ils exploitent la misère des hommes qui y participent dans l’espoir de gagner quelques dollars. Il postule donc et, après avoir passé de nombreux tests, est retenu pour participer à“ La Grande Traque”. Dans ce jeu, il va devoir survivre pendant 30 jours...simple, me direz-vous, sauf qu’il aura à ses trousses des Chasseurs expérimentés et aidés de toute la population, qui gagnera de l’argent en dénonçant Richards. Un jeu cruel, avec à la clé 100 milliards de nouveaux dollars...de quoi soigner sa fille et vivre en sécurité avec sa famille. Mais survivra-t-il à cette Traque qui mobilise tout le pays?  Une gigantesque chasse à l’homme dans la lignée des Hunger Games ou encore du Tournoi de la mort, un État ligué contre un homme qui se bat pour sa famille, un État qui ment à la population, et une chasse à l’homme à l’ampleur nationale qui prend une dimension de révolte contre l’État, contre les mensonges, contre la misère, les Jeux et la mort qui sillonne le pays. Un roman poignant qui s’avère être bien plus qu’un simple Jeu.  Tout d’abord, je me suis immédiatement attachée aux personnages de Sheila, Cathy et Ben, surtout à ce dernier d’ailleurs mais néanmoins aussi aux deux premières à travers la représentation que nous en fait Ben, qui est vraiment un superbe personnage principal. Courageux et déterminé, il veut à tout prix remporter ce Jeu et sauver sa fille, même si pour cela il doit risquer sa vie à chaque instant. C’est un personnage dont la vie à forger un caractère dur et à l’humour noir qui sied parfaitement au récit, mais néanmoins un personnage aimant, doux et sensible. Un personnage à la psychologie très recherchée et très développée que nous livre ici Stephen King, et un personnage pour lequel je n’ai eu d’autre choix que de ressentir de l’affection et de l’empathie, un personnage dont le sort m’a vraiment importer tout au long du récit. Le personnage parfait pour ce roman; il n’y a pas à dire, Stephen King a un don pour nous faire aimer ses personnages.  L’écriture de Stephen King, le maître de l’horreur, est toujours aussi merveilleuse, poignante et descriptive à souhait sans pour autant alourdir le récit. Une écriture moderne bien que ce roman date de 1982, qui m’a totalement transportée en 2025 depuis les premières jusqu’aux dernières pages sans que le récit ne souffre d’aucune longueur. Une écriture fraîche, rapide et addictive. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j’ai admiré l’imagination de l’auteur et la crédibilité de l’univers futuriste qu’il a mis en place, un univers qui pourrait totalement être probable, une dictature régie par les Jeux et leurs dirigeants et un clivage entre les populations qui sert très bien le récit et permet à celui-ci d’être totalement approfondi. Stephen King ne laisse rien passer et c’est un roman très bien fini et complet qu’il nous livre ici.  La mise en place est très bien maîtrisé, d’une longueur parfaite pour plonger totalement le lecteur dans l’atmosphère de “La Grande Traque” et de la société telle qu’elle est devenue sans pour autant trop s’attarder. Parfait pour ne pas lasser le lecteur mais au contraire le rendre accro à l’univers créé par Stephen King, ainsi qu’aux personnages et à l’intrigue.  Le rythme s’accélère progressivement, l’action prend un angle plus définitif au fil de la Traque, en fonction des choix que prend Ben Richards, s’il ne bouge pas, il meurt et l’action s’accélère toujours plus. Chaque choix, chaque phrase peut changer le cours de sa vie, de sa survie et celle de sa fille. Dans ce monde où il ne peut faire confiance qu’à quelques rares personnes, la peur s’immisce progressivement dans l’esprit du lecteur, le compte à rebours au début de chaque chapitre rythmant le récit y contribue aussi, et les pages se tournent frénétiquement, en retenant son souffle, et c’est avec désespoir que l’on voit la fin approcher. Mais quelle fin? Comment ce roman haletant va-t-il se terminer? Qui de Ben Richards ou l’État remportera ce Jeu? Autant de questions qui font monter une boule d’angoisse dans la gorge du lecteur car chaque partie fait de son mieux pour abattre l’autre, d’une façon ou d’une autre, le Bluff remplace la Traque et celui-ci est vraiment passionnant, on doute de tout, de la moindre phrase, du moindre mot prononcé par les Chasseurs ou les hauts placés, et le doute s’installe.....  La fin est magistrale, poignante, déchirante et sanglante. Ce livre ne pouvait pas finir autrement mais la façon dont King l’a mise en place la rend très...juste et légitime. La fin aurait peut être pu être très bonne autrement mais elle aurait eu une autre saveur, un autre impact sur le lecteur. Celle-ci m’a retournée mais me convient malgré tout ce qu’elle implique. Les +: l’univers très crédible, l’écriture, les personnages, l’intrigue, l’action, la fin
Les -:///  Un très bon roman qui est beaucoup plus que ce qu’il paraît être. Un très bel univers dystopique aux personnages attachants et au caractère approfondi. Une action et une intrigue haletantes et passionnantes. Une plume qui n’a pas subi les assauts du temps et qui permet au roman de se lire rapidement et d’être très addictif. En bref, un roman que je conseille à tout le monde (surtout que l’horreur n’est ici que légèrement présente).
 
Pour une découverte, je suis ravie. C’est une histoire que j’ai trouvé très fluide à lire et l’auteur ne s’embarrasse pas de moments ennuyeux en allant tout de suite à l’essentiel, c’est tout à fait le genre de choses qui me plaît. L’histoire est prenante, on se demande bien jusqu’où ira Ben Richards et comment cela va t-il se finir.
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