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La Confusion des sentiments de Stefan Zweig
Date origine :
1927
Editeur :
ISBN :
221535
Licence :
70ans
Cette œuvre, au moins dans sa langue originale, est dans le domaine public pour les pays où la durée est fixée à 70 ans après la mort de l'auteur. (dont la France)

La Confusion des sentiments

1927
2 h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 2 h pour lire ce livre.

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9 %55 %
2 h1 h
 
 
Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l’aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d’un de ses professeurs ; l’admiration et la recherche inconsciente d’un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d’idolâtrie, de soumission et d’un amour presque morbide.
Freud a salué la finesse et la vérité avec lesquelles l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs restituait le trouble d’une passion et le malaise qu’elle engendre chez celui qui en est l’objet.
Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l’un des chefs-d’œuvre du grand écrivain autrichien.
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Les commentaires :

 
Un vieux professeur se souvient d’une de ses aventures passées, gardée secrète. Il nous raconte là son histoire avec son ancien professeur, celui qui l’a inspiré, celui qui l’a fait grandir, et comprendre beaucoup de choses. Cet homme était plus ou moins sa muse. Se mélange alors les sentiments et les émotions. Nous retrouvons alors la fascination sans limite qu’éprouvait ce jeune garçon, de dix-neuf ans à l’époque, pour son professeur. J’imagine que je ne vous apprends rien en vous disant que j’aime les nouvelles. C’est très court, ça se lit très vite, et pourtant, l’essentiel est dit – ce qui m’impressionne souvent d’ailleurs. Et niveau style, la plume de Stefan Zweig reste la même. Toujours envoutante tout en visant juste et en décrivant au mieux certains sentiments, certaines émotions, le tout, pourtant si abstraits. Mais dans cette nouvelle, il n’y avait pas assez de paragraphes ni d’espaces à mon avis. J’aime (et je me répète un peu dans mes chroniques) pouvoir m’arrêter quand bon me semble, sans perdre le fil de ma lecture la fois suivante. Ici, c’était assez délicat, même si c’est une nouvelle qui se lit très rapidement. De plus, ce n’était pas très aéré, et pas forcément agréable pour l’œil.  Le narrateur est attachant, et on arrive facilement à comprendre d’où naît sa passion, sa fascination pour son professeur. C’est à travers ses yeux qu’on vit son histoire, et grâce à cela, on peut facilement se faire une idée de ce qu’il ressent pour son professeur. Ce qui est dommage, c’est que le lecteur n’apprend que le prénom du narrateur vers la fin (si mes souvenirs sont bons). Le professeur du jeune homme est intéressant à suivre. Un peu lunatique, et parfois déroutant, mais intéressant.  La confusion des sentiments porte très bien son nom, et on plonge alors dans une passion morale entre les deux hommes. Une passion philosophique, intellectuelle, mais plus encore. Il est difficile pour moi de trouver les mots à cet instant pour décrire au mieux le lien qui unit les deux personnages. Il vous faudra donc vous contenter de ceux-là. Mais s’il n’y avait que les personnages qui étaient confus, tout irait bien. Sauf que non. Le lecteur l’est tout autant, et vit exactement la même confusion que celle qu’éprouve notre narrateur. On a beau sentir les choses, rien n’est sûr.  En somme : Un bon Zweig comme je les aime ! Je vous le recommande chaudement.
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