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La peste de Albert Camus
Date france :
1947

La peste

1947
5½ h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 5½ h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

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« C’est moi qui remplace la peste », s’écriait Caligula, l’empereur dément. Bientôt, la « peste brune » déferlait sur l’Europe dans un grand bruit de bottes. France déchirée aux coutures de Somme et de Loire, troupeaux de prisonniers, esclaves voués par millions aux barbelés et aux crématoires, La Peste éternise ces jours de ténèbres, cette « passion collective » d’une Europe en folie, détournée comme Oran de la mer et de sa mesure.Sans doute la guerre accentue-t-elle la séparation, la maladie, l’insécurité. Mais ne sommes-nous pas toujours plus ou moins séparés, menacés, exilés, rongés comme le fruit par le ver ? Face aux souffrances comme à la mort, à l’ennui des recommencements, La Peste recense les conduites ; elle nous impose la vision d’un univers sans avenir ni finalité, un monde de la répétition et de l’étouffante monotonie, où le drame même cesse de paraître dramatique et s’imprègne d’humour macabre, où les hommes se définissent moins par leur démarche, leur langage et leur poids de chair que par leurs silences, leurs secrètes blessures, leurs ombres portées et leurs réactions aux défis de l’existence.La Peste sera donc, au gré des interprétations, la «chronique de la résistance» ou un roman de la permanence, le prolongement de L’Étranger ou « un progrès » sur L’Étranger, le livre des «damnés» et des solitaires ou le manuel du relatif et de la solidarité - en tout cas, une œuvre pudique et calculée qu’Albert Camus douta parfois de mener à bien, au cours de sept années de gestation, de maturation et de rédaction difficiles...

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Les commentaires :

 
Si on commence sa découverte de Camus par L’Etranger, c’est normal après qu’on rechigne à lire La Peste pendant plus de 10 ans.
Le premier m’était tellement passé au-dessus avec son écriture froide que je redoutais le style du second, alors qu’en réalité ils n’ont rien à voir. Car pour qui ne connaît pas vraiment l’oeuvre de Camus, cet ouvrage montre à quel point il savait manier admirablement la plume.
Après notre propre pandémie de Covid 19, l’on ne peut qu’être frappé par la similitude quasi exacte de ce que Camus décrivait en 1947 par rapport à ce que nous avons vécu, si bien que, visiblement, les épidémies et pandémies d’hier provoquaient les mêmes problèmes qu’aujourd’hui : la chronologie des évènements et sentiments de la population, la lenteur des administrations et le déroulé de règles, la quête d’un remède, les impacts socio-économiques, la lassitude provoquée par l’habitude, provoquée elle-même par une durée d’épidémie sans cesse allongée, le choc de ce qui est fait des morts par milliers... Camus n’a rien laissé au hasard sur le fond de cette mortelle épidémie. Parallèlement, il nous berce avec de superbes descriptions de la ville et d’éléments naturels tels que les chaleurs intenses qui étouffent encore plus l’atmosphère.
Certains passages restent sans réel intérêt, comme l’histoire de Tarrou. D’autres dévoilent le leur avec le temps, comme par exemple les nombreuses tentatives de Rambert de s’évader : on se lasse des répétitions, mais on s’aperçoit au final que c’est une analogie de ce qui se passe avec la Peste qui recommence son cycle de contamination et de mort inlassablement, sans laisser le choix.
L’on pourrait toutefois se demander comment Rieux a pu échapper à la contamination, sachant que la moitié des personnages principaux y passent. Ou l’on peut s’interroger sur les rassemblements en groupe en fin de journée. On a bien vu avec notre pandémie que c’était une condition sine qua non pour empêcher la transmission...
Lire ce récit en 2024, alors que le monde s’est rouvert, interpelle à cause de toutes ces ressemblances. Ce livre est redevenu un bestseller au début de la pandémie du coronavirus, en mars/avril 2020. A ce moment-là, les populations croyaient encore qu’en mai, tout serait terminé (la bonne blague, ce que nous étions naïfs -- et insuffisamment informés). Des professeurs recommandaient alors la lecture car les échos avec notre propre vécu étaient considérables (qu’on pouvait mieux la comprendre). La morale du livre veut en outre qu’on n’oublie pas si vite ce qui a pu nous arriver. Néanmoins, lire cela fin 2020 ou en 2021 au coeur brûlant de la pandémie, ça reste pour moi incompréhensible. Une forme d’autosabotage, d’auto-flagellation alors qu’on est aussi désespéré que ces habitants d’Oran... Les lecteurs cherchaient-ils à ce moment-là une forme d’espoir de voir la fin de cet enfer ? Trouvaient-ils dans ce récit une forme de réconfort, ou d’unité ? Se plonger dans la lecture d’un livre qui relate exactement ce qui nous torture actuellement, c’est pourtant s’éreinter mentalement encore plus, non ?
Enfin... Toujours est-il que c’est un ouvrage à lire une fois dans sa vie, au moins pour se réconcilier avec Camus si on n’a pas vraiment apprécié L’Etranger. Quant à l’allégorie de l’histoire complète avec la montée et l’invasion du nazisme, d’après l’intention de Camus, elle n’est vraiment pas facile à déceler si on lit l’histoire telle qu’elle est sans chercher plus et sans la remettre dans son contexte d’écriture...
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