2014-01-30 23:48
Avant même de commencer ce livre, j’étais très enthousiaste et pressée de le dévorer, n’ayant été que rarement déçue par Michel Robert dont je venais de terminer Gheritarish. Hélas, déception immense. Les cinquante premières pages sont intéressantes, le livre commence sur des chapeaux de roues, peut-être est-ce là le problème puisque le rythme se casse ces fameuses cinquante pages passées. Je me suis ennuyée pendant tout le cœur du roman jusqu’aux dernières cent pages qui retrouvent le rythme palpitant des cinquante premières.
Tout d’abord, le personnage Malken est une Cellendhyll féminine, personnage principale de la série L’Agent des Ombres du même auteur, avec la liberté sexuelle en plus. Même violence, même désir de vengeance, même capacité limitée à s’exprimer, une maîtrise d’un art martial dissimulé qui en font des guerriers d’exception, rien d’innovant en soi, j’ai retrouvé là la première série de l’auteur dont je voulais me détacher un peu et dont j’attendais une évolution dans la trame de ses personnages. Première déception.
Puis vient l’univers en lui-même. Incompréhensible. Peut-être est-ce dû au fait qu’il fasse une allusion à Balafrée dans Guerrier des Lunes, le sixième tome des aventures de Cellendhyll, mais on s’attend à retrouver l’univers de la première série, grossière erreur. Point de Lumière, Choas ou Ténèbres, que des nouvelles races – trop de races, trop d’informations à retenir qui ont engendré des oublis et des confusions – et des nouveaux conflits. Mais alors pourquoi avoir sous-entendu que Cellendhyll et Malken se croiseraient ? C’est là un des rares mystères qui donnent envie de poursuivre la série La Fille des Clans. J’attendais un certain relief du fait de passer d’un héros à une héroïne mais il ne passe que par une certaine misogynie plus ou moins présente, encore que Malken étant une guerrière surentrainée, les hommes un peu trop machistes ne font pas long feu. La débauche et l’appétit sexuel dont fait preuve Balafrée n’apportent pas grand-chose à l’histoire qui s’installe, par des changements de cadre, dans une routine que Malken doit toujours réapprendre. En somme, si vous n’avez lu aucun livre de Michel Robert alors le livre a un potentiel non négligeable qui peut plaire, mais lecteur averti de l’auteur, passez votre chemin, la nouveauté n’est pas ici.