2013-04-16 11:59
Disons que j’ai trouvé ça bien long. Surtout qu’Eco s’évertue à comparer les traductions allemande, anglaise, française, catalane et j’en passe de ses propres écrits et ceux d’autres grands qu’il a lui-même traduits. Le problème, c’est que, même si, grâce à ma formation linguistique, je suis capable de comprendre le minimum dans plusieurs langues européennes, je suis loin d’en ressentir les nuances nécessaires à une bonne traduction. Ce qui fait qu’on s’ennuie ferme dans tous les passages où le maître montre que lui sait ces distinctions, et qu’il est capable de dire si son traducteur portugais a fait le bon choix à un problème posé ou pas.
Ce qui me dérange, c’est qu’Eco dit que tout bon traducteur devrait être capable de lire et comprendre la langue originelle d’un livre traduit qu’il doit à son tour traduire. Il donne en cela l’exemple à suivre du traducteur japonais qui doit traduire la version anglaise d’un écrit français (ou autres langues, mais c’est de toute façon le même principe). Parce qu’on sait que traduire des traductions c’est pas top, ledit traducteur japonais s’est référé au texte français pour vérifier si l’anglais correspondait ou s’il y avait des divergences. Excusez-moi si j’ai oublié d’apprendre le suédois ou le tamoul quand j’étais plus jeune, mea culpa. Franchement, tout traducteur ne peut pas maîtriser plusieurs langues au point d’en percevoir TOUTES les subtilités !! Ou alors Umberto Eco s’y croit trop.
Néanmoins, on trouve dans cet ouvrage des choses intéressantes, même si le début inventorie toutes les règles de base qu’un traducteur digne de ce nom sait déjà.
Enfin, on trouve des choses amusantes, entre dix et douze citations de nos copains linguistes relous Benjamin, Sappir et Cie.
Brrr, je suis contente d’avoir fini !
http://livriotheque.free.fr/
http://www.facebook.com/malivriotheque
https://www.youtube.com/channel/UC3O1fss1MLBb5l_M85Z809A