2013-01-31 12:17
Nightside. Un lieu sombre, glauque.
Quelques kilomètres carrés en plein Londres, kilomètres où le quotidien bascule dans le cauchemar. Là se trouvent rassemblées les terreurs de toute personne normalement constituée: sorciers, gangsters, abominations, monstres sanguinaires...
Imaginez maintenant un détective privé - spécialisé en divorces et filatures - à qui on demande de retrouver une héritière en cavale... dans le Nightside.
S.R. Green nous mitonne un détective privé conforme aux idées qu’on s’en fait, typique d’un vieux film des années 50: il n’a pas froid aux yeux, c’est un amateur de belles femmes, il est gouailleur et a des relations parmi tous les milieux. L’enquête, menée tambour battant pour retrouver la jeune héritière fugueuse, piétine, trébuche et s’enlise. Les amis comme les ennemis surgissent des endroits les moins attendus - mais il est vrai que le Nightside ne répond à aucune logique....
Le suspens va crescendo, alimenté par les interactions propres au Nightside, révélées dans toute leur horreur et leur cruauté: le paradoxe temporel, la maison vivante, le châtiment de Prométhée adapté à la nature du lieu. le tout jusqu’au dénouement, aussi horrible qu’il est simple, laissant les personnages (et le lecteur) haletants après un final dantesque.