Le Club des Tricoteuses du Vendredi soir

Dans ce livre, on suit sept personnages (principaux, hein…) ! Et oui, rien que ça ! Elles sont sept femmes, à faire partie de ce fameux club de tricot du vendredi soir. Sept femmes, de tous âges, à se rencontrer et à se livrer leurs problèmes, à discuter de tout et de rien. Anita, Dakota, Lucy, Darwin, Peri, KC et Catherine. Sept histoires différentes. Oui, enfin, ça, c’est ce qu’on nous fait croire… Parce que je vous le dit franco, le résumé est trompeur. On s’attend à ce que leurs confidences se passent lors de ces fameuses réunions. On imagine les retrouver toutes les sept uniquement le vendredi soir, et on les voit déjà assises, en train de tricoter je ne sais quoi, tout en discutant. Sauf que ce n’est pas le cas, vraiment pas.  Le club de tricot n’est la plupart du temps qu’évoquer. Premier point négatif, mais pas des moindres. Oui, on les voit parfois tricoter, mais pas lors des réunions du club, et j’ai trouvé ça très dommage. Deuxièmement, si elles sont sept, ce n’est normalement pas pour rien, non ? Et bien si. Parce que KC et Peri, n’ont pas vraiment leur place dans le roman. L’intrigue de la première se résume à « j’ai recommencé à fumer » et ce personnage est un peu comme un fantôme. On ne la voit presque jamais, même pas en compagnie des autres. Peri, quant à elle, tient une boutique de fils à tricoter, où elle vend des sacs qu’elle a fait. À la toute fin seulement, elle est pus présente, et l’action est uniquement centrée sur elle à ce moment. Bon… Quant à Darwin, l’un de mes personnages préférés, on ne la voit pas grandement non plus, au détriment des autres. Finalement, sept n’était peut-être pas un choix très judicieux. Sans compter que je ne vous ai pas encore parlé du premier chapitre… Je pense que nous sommes tous et toutes assez d’accord pour dire que le début est important, que l’entrée en matière peut tout déterminer. Ici, c’est à mon goût, raté. Pourquoi ? Parce qu’on nous présente les sept femmes dans ce même chapitre, et que ça part dans tous les sens. Leurs âges, leurs professions, les liens précis qui les unissent, tout est balancé tout azimut, et finalement, on ne comprend rien. On se retrouve obligé à lire ce premier chapitre sans vraiment le lire, sans chercher à en savoir plus, parce que c’est beaucoup trop compliqué. M’enfin… Heureusement, ça ne va pas durer longtemps, puisque par la suite les chapitres seront centrés sur quelques personnages seulement !  Niveau personnages, comme dit, KC et Peri ne servent pas à grand-chose, et on les voit si peu qu’on oublie plus d’une fois leur existence. Quant à Darwin, personnage pourtant sympathique et intéressant, elle est laissée pour compte une fois son « intrigue » terminée. La jeune femme est enceinte, pour la énième fois. Sauf que jusqu’ici, elle n’a eu droit qu’à des fausses-couches, et préfère ne plus se projeter dans le futur jusqu’à la naissance de son enfant. Arrivera-t-elle enfin à mettre au monde son bébé ? Une fois le problème résolu, pouf, on l’oublie un peu, et on passe au perso suivant… Et dans ces personnages extrêmement mis en valeur, on retrouve notamment Anita, la doyenne, âgée de 78 ans, veuve mais en couple, qui va recevoir une demande en mariage de Marty, son amoureux, que ses enfants (à elle, hein) n’accepteront pas. L’histoire est intéressante en elle-même, je n’ai rien à redire, et Anita est un personnage vraiment attachant, mais comme celles qui vont suivre, on la voit trop. Dakota est beaucoup (trop peut-être) mise en valeur, pour la simple et bonne raison que sa mère décédée, Georgia, a été la fondatrice du club. Dakota est donc la plus jeune, et finalement, elle va se chercher, savoir qui elle est, ce qu’elle veut faire de sa vie, etc… En parlant de Georgia, j’en profite juste pour vous dire que j’ai adoré le fait qu’elle soit décédée dans l’histoire, mais omniprésente dans le roman, à travers ses copines, et sa famille. Sinon, on retrouve également Catherine, personnage que j’ai beaucoup aimé aussi, qui est divorcée, et voit le temps passer à toute vitesse, sans oublier qu’elle ne se sent qu’à moitié acceptée dans le club. N’oublions pas Lucy, la dernière de mes chouchoutes, qui est une mère célibataire (ayant eu une drôle de façon de concevoir sa fille) et une bourreau de travail, qui va découvrir que sa mère n’est plus toute jeune. Bon, comme vous le voyez, les histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres (exceptés pour KC et Peri) sauf que vers le milieu du roman, Anita, Dakota, Catherine et Lucy vont partir en voyage. Et les trois autres sont laissées pour compte.  Bon, maintenant que j’ai bien râlé, je peux vous rassurer en vous disant qu’il y a tout de même certains points positifs. Comme par exemple les notes de fin, ou l’on retrouve une ou deux recettes nommée au cours du roman, ainsi qu’une notice pour tricoté la couverture évoquée dans l’histoire. Petit plus à mes yeux, je dois bien l’admettre. Il faut aussi que je précise que les rapports humains, et surtout l’amitié entre toutes ces femmes sont vraiment bien retranscrits et malgré les points cités plus haut, ainsi que quelques longueurs par moments, qui m’ont donné envie de refermer le livre, on suit tout de même leurs aventures avec curiosité, ne pouvant s’empêcher de se demander sans cesse ce qui leur arrivera. J’ai en revanche appris qu’il existait un second tome, et pour une fois (c’est rare chez moi) je dis non ! Non pas que cette lecture fut un calvaire (pas totalement en tout cas), mais simplement qu’il se suffit à lui-même et qu’il n’a en aucun cas besoin d’une suite.  En somme :
J’en ressors déçue pour ma part, et ce n’est pas un livre que je vous recommanderais, mais si vous avez envie d’essayer et que vous vous en sentez le courage, pourquoi pas.