2013-01-19 17:12
Saturnine, jeune femme d’origine belge, cherche un nouvel appartement, car la demoiselle vit actuellement chez son amie, et ce mode de vie commence à lui peser. Elle voit alors l’annonce de don Elemirio Nibal y Milcar qui lui cherche une colocataire. La demoiselle va vite emménager avec don Elemirio sans en savoir plus à son sujet, et notamment sur le destin de ses huit colocataires précédentes. Mais Saturnine n’a pas froid aux yeux, et il lui semble impossible que cet homme ait tuées ces femmes, malgré ce que dit la rumeur. Sans compter qu’elle a vraiment besoin d’un logement, et que celui-ci est juste divin. Comme vous vous en doutez, Amélie Nothomb signe ici une réadaptation (à sa sauce, bien sûr) du fameux conte. Autant vous le dire de suite, je n’ai jamais lu ni eu vent de ce conte, et j’ai donc plongé en terres inconnues. Mais quel plaisir et quelle découverte ! Finalement, je suis bien contente d’avoir commencé par la version de Nothomb, grande dame que j’admire beaucoup. Le roman est très court, peut-être même un peu trop, car si les romans de l’auteure ont beaux être intéressants, ils se lisent beaucoup trop rapidement et se raccourcissent d’année en année, ce qui est fort dommage. Le personnage de Saturnine –quand même, où va-t-elle chercher de tels noms ?- est plaisant. La demoiselle est réfléchie, et semble avoir une belle culture générale. Elle est pragmatique et ne passe pas à côté d’un tel logement, malgré les rumeurs. Qui plus est, elle semble plutôt apprécier la compagnie de don Elemirio. Celui-ci, quant à lui, est vraiment très intriguant, et les discussions de ces colocataires sont aussi intéressantes à suivre que troublantes. Amélie Nothomb entretien le mystère, et ce, jusqu’à la fin. Autrement dit, vous n’aurez les réponses à toutes vos questions qu’à la fin, et quelles réponses, cela dit en passant ! Un livre pleins de mystères, de secrets, de questionnements, de doutes, et surtout de révélations. En somme : Du grand Nothomb, comme je les aime !