2013-01-19 17:15
Nous sommes en pleine guerre, et les villes et villages commencent à sentir l’effet de la guerre. La famille de Joseph, petit garçon d’à peine quelques années, n’a d’autre choix que de le laisser à la charge d’une de leur proche, qui elle-même finira par le confier au père Pons. Joseph est juif, comme vous vous en doutez. Mais que lui arrivera-t-il alors ? Petit résumé rapide car le livre n’est pas grand, et je ne peux pas vous en dire plus, histoire de ne rien vous gâcher si jamais vous décidez de le lire à votre tour. Comme certains le savent je ne suis en rien friande des fonds de guerres, ni des fonds religieux. Et pourtant, ici, c’est exactement de ce dont on parle. Et malgré ma petite appréhension concernant ces thèmes que je n’apprécie pas, j’ai adoré ce livre. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé et surtout redécouvert la plume d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui choisit bien ses mots, qui ne tourne pas autour du pot pendant des heures. Résultat, la plume de l’auteur m’a emportée, et les pages se sont tournées à une vitesse effroyable. Le seul bémol concernant ce roman, c’est simplement qu’il soit trop court. En seulement quelques heures, je l’avais bouclé, c’est pour vous dire. L’histoire est incroyablement touchante, malgré le fond qui ne me plaisait pas de prime abord. On remarque un beau message d’espoir, de solidarité, d’union. Mais surtout une prise de risque incroyable pour sauver les juifs, et leur empêcher de connaître un triste sort. Certaines personnes se sont vraiment sacrifiées elles-mêmes pour pouvoir les aider, et j’ai vraiment pris conscience de la chose dans ce roman. J’en ai lu d’autres à ce sujet, mais celui-ci m’a tourneboulée, et m’a particulièrement touchée. Les personnages sont vraiment attachants, à commencer par Joseph, petit garçon au début du roman, et où l’on retrouve l’une de ses nombreuses réflexions et réparties d’enfant. C’est un petit garçon drôle, qui m’a fait sourire plus d’une fois. Avec un tel début, comment ne pas se prendre d’affection pour ce petit bonhomme ? Son histoire est très émouvante aussi, et c’est donc sans difficulté que le lecteur s’attache au petit garçon. Quant au père Pons, cet homme de foi, possède une bonté de cœur énorme, et face à ses agissements, ses engagements, on ne peut que l’admirer. D’autres personnages secondaires comme Rudy par exemple, un autre garçon que le père Pons cache dans le foyer, est tout aussi sympathique. Mais finalement, le personnage qui m’a le plus surpris était sans conteste Mademoiselle Marcelle, dite Sacrebleue, qui s’occupe de créer une nouvelle identité à tous les enfants juifs que le Père Pons déniche, et qui sous ses airs de personne froide est touchante de part ses sacrifices, son aide. Outre le côté religieux christianisme/judaïsme, et le fond de guerre, j’ai donc beaucoup apprécié ce roman, que j’ai littéralement dévoré, et qui m’a beaucoup touchée de par son message. En somme :
Un petit livre à découvrir, sans nul doute.