2013-12-05 20:05
On a tous, enfouie au fond de nous, une part d’obscurité, une part d’ombre animée par de sombres pensées, un animal tapi qui ne demande qu’à sortir, un lac aux eaux épaisses dans lequel on aimerait plonger la main pour arracher la solution à tous nos problèmes. Car finalement, qui sommes-nous ? Sommes-nous vraiment ce que nous prétendons être ? Pas tout à fait, du moins jamais totalement, nous sommes ce que nous sommes, c’est tout… Mac est arrivée à un carrefour de sa vie, elle doit choisir quelle direction prendre, elle doit assumer ce qu’elle est. Dans toute la première partie, c’est ce cheminement que nous suivons. Karen Marie Moning alterne habilement passages au passé et passages au présent pour nous immerger dans le cœur de Mac. Nous sommes elle… La page est tournée, les événements l’ont obligée à ouvrir les yeux, à reconsidérer les choses. C’est une survivante, une guerrière, et elle ne subira plus. Quelle première partie… Malgré quelques longueurs, elle distille un sentiment de malaise oppressant, qui va de pair avec ce que ressent Mac. Mais qui est Mac ? Je ne la reconnais pas… Où est passée la Mac Arc-en-ciel ? Et puis, tout s’accélère. L’heure n’est plus aux doutes, sa décision est prise. Et les presque 900 pages défilent à la vitesse de la lumière, succession de volte-face, de bouleversements, de surprises, de combats, mais aussi de scènes tendres. Ce qui est noir l’est-il vraiment ? Et la lumière est-elle lumière ? Une vraie réussite que ce tome qui clôt cette saga en apothéose. Les questions soulevées dans les tomes précédents trouvent leur réponse. Mon cœur a frémi, tressailli. J’ai aimé, j’ai détesté, j’ai aimé détester… Mais c’est déjà fini. Bon sang, c’est fini…