2013-10-15 19:12
Ce roman est un roman destiné à un public féminin principalement. On y découvre une Julie, presque la trentaine, vivant seule, entourée d’amis, et qui tombe amoureuse de son voisin. Elle va imaginer tous les scénarios possible à partir de détails totalement insignifiants. Son esprit tortueux va la mener à changer de métier et devenir une ursupatrice d’identité, uniquement dans le but de plaire et de créer une relation avec Ric, le voisin.
Avant de commencer ce roman, j’avais lu quelques critiques faisant état d’un auteur masculin ayant découvert le Graal au point que quelques lectrices doutaient réellement de la véracité de la biographie de l’auteur - ce n’est pas possible, un homme n’aurait pas pu écrire ça. Ce Graal, c’est tout simplement la compréhension de l’esprit et de l’intellectuel féminin. Le labyrinthe émotionnel des femmes serait retranscrit dans ces pages. En lisant ce roman, en effet, le personnage principal adopte réellement des comportements et des pensées alambiquées pour arriver à découvrir une vérité qui est tout sauf celles qu’elle a pu s’imaginer. Si l’esprit des femmes est aussi tordu, ça fait peur et je suis assez fier alors d’être un homme, et le terme obsession gagne tout son sens lorsqu’il s’agit du relevé de détails pour arriver à créer une histoire derrière... bon passons. Pour ma part, le personnage principal m’a paru complétement décalé et parfois bizarre, et même si l’auteur a pu comprendre ce fonctionnement, l’humour, lui, est typiquement masculin. Vous ne trouverez jamais, mais j’ai bien dit jamais, ou plutôt écrit jamais, mais jamais, de jeté de tête en arrière suivi d’un rire vengeur, dans un roman écrit par une femme.
Même si l’écriture est fluide et facile à lire, l’histoire tend à s’enliser trop souvent avant de repartir à nouveau. C’est assez fatigant à la fin, car l’auteur a tendance à s’embourber de temps à autre. L’histoire, quant à elle, bien que déroutante par l’imagination débordante du personnage, est assez prévisible et tout est bien qui finit bien d’ailleurs. Rien de méchant ni de fantastique, c’est même un peu enfantin. On retiendra la morale de l’histoire qui est bien plus profonde et que l’auteur nous fait ressentir en quelques lignes seulement dans ces remerciements. Oups, au moins je vous aurait épargné la lecture du roman en allant directement lire les trois dernières pages.
En somme, beaucoup de tapage pour pas grand-chose.