Le tchékiste
1923
2 h
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Dans une grande ville sibérienne, à la fin de la guerre civile, un responsable de la Tchéka, police du régime bolchévique, accomplit son « travail » de bourreau. Pour servir la Révolution, il participe à l’atroce procédure quotidienne des interrogatoires, des procès sommaires, de l’extermination anonyme.
Cette œuvre de fiction est à tous égards exceptionnelle. Écrite en 1923 par un des jeunes espoirs de la littérature soviétique dans un style d’une densité et d’une violence inouïe, elle fait revivre la Terreur rouge avec une puissance d’évocation jamais lue. On songe à Kafka avec sa terrible machine à condamner et à punir, à Andreï Platonov pour son Tchevengour. Jugé trop « naturaliste » par la rédaction de la revue Les Feux sibériens à laquelle il était destiné, Le tchékiste fut rejeté à l’époque pour des raisons idéologiques. Jamais édité, il paraît enfin aujourd’hui, dans toute sa terrible vérité.
Vladimir Zazoubrine (1895-1937) est un auteur sibérien dont on ne sait quasiment rien, si ce n’est que le manuscrit du Tchékiste (daté de 1923) a été retrouvé bien après son écriture, par Kolesnikovan dans les départements des manuscrits de la Bibliothèque Lénine à Moscou. Il n’a été publié qu’à la fin de l’empire soviétique, en 1990. Zazoubrine était l’un des écrivains préférés de Staline mais il a néanmoins dénoncé la destruction de l’environnement naturel par la politique d’industrialisation soviétique ainsi que la Révolution mangeuse d’hommes.