Malgré les trop nombreux mois écoulés depuis le précédent tome, je n’ai pas eu de difficulté à revenir dans l’histoire. Il faut dire que Stéphanie Aten nous propulse dès le premier chapitre dans un débat de crise mondiale au sein de l’ONU. L’idéal donc pour se remettre à niveau des enjeux de cette trilogie.
Ensuite, j’ai pu renouer progressivement les liens avec tous nos adolescents qui continuent à se répartir les chapitres, nous donnant ainsi une vision globale de l’intrigue.
Comme le titre de ce tome l’indique, nous en sommes à la fin du monde et l’auteur nous montre tout ce qui va et qui ne va pas sur notre pauvre Terre. Ou plutôt, elle nous montre que tout va mal, mais qu’il y a peut-être un espoir de changer les mentalités.
Sans trop en dévoiler : malgré l’adhésion progressive d’une partie de la population aux idées défendus par les pangéens, sans surprise, un groupe puissant lutte contre le changement et l’amélioration. Ce groupe réduit, composé des hommes influents de notre civilisation lutte avec un maximum de moyen pour le maintien en l’état, sans se préoccuper des détériorations de l’environnement. Note personnelle : est-ce réellement un livre de fiction ?
Stéphanie Aten n’a pas tort non plus de nous mettre face à nos responsabilités, même si pour ma part je ne suis pas sûr que les vrais dirigeants de notre monde soient des politiques et donc des élus : Vous avez le chic pour placer à la tête du monde des éléments qui perdent tout sens des réalités dès qu’ils détiennent le pouvoir.
Comme la note que j’ai donné à cette lecture le reflète, j’ai encore passé un très bon moment avec ce dernier tome, dommage que ce soit le dernier. Je ne désespère pas de retrouver la prose de l’auteur dans de prochains livres, et ce, même si elle doit explorer d’autres sujets...
La fin de ce tome est-elle en adéquation avec le titre ? Coïncide-t-elle avec la fin de l’humanité ? La découverte de l’Amour par certains, les sacrifices d’autres suffiront-ils ? Je ne peux pas trop vous en dire trop quand même !
Quoique : Cerise sur le gâteau, l’auteur nous place en position de Sachant en charge du sort de l’humanité. Elle a écrit les deux fins et nous demande de choisir, et de lire, celle qui nous semble souhaitable. Curieux, j’ai bien entendu lu les deux. (attention spoil²) : l’auteur ne renie pas ses convictions et dans les deux fins, que l’humanité survive ou pas, la grande gagnante est la Nature et la grande perdante la Caste, c’est à dire les parasites qui nous manipulent et vivent sur notre dos sans se soucier des conséquences, et ce malgré toutes les précautions qu’ils ont pu prendre pour survivre à un cataclysme total.
La fin s’insère parfaitement dans le tout : des personnages profonds, attachants pour certains, détestables pour d’autres, des revirements ; une écriture attractive, une intrigue prenante, un thème profond... Que demander de plus ?