L’auteur annonce d’emblée la couleur avec un prologue sombre et féroce. Ensuite les personnages apparaissent progressivement au milieu de cette violence prononcée. D’abord assemblage de lieux et de personnages distincts, Mehdy Brunet tisse assez vite les liens pour la meilleure compréhension du lecteur.
Le rythme et l’action sont prenantes. Ils sont portés par une écriture fluide et sans concession, mais ce n’est pas tout, Mehdy Brunet inclue également une autre dimension dans son histoire. Toute cette violence n’est pas gratuite, elle est motivée par une formidable haine. Et c’est là que l’histoire gagne sa dimension supplémentaire en nous amenant à réfléchir à la fois sur les violences faites aux femmes, les impacts que cela peut avoir sur leur psychisme et leur comportement. En forçant le trait, l’auteur nous interroge également sur l’extrémisme même motivée.
Après une enquête/poursuite au rythme soutenu, parlons maintenant de la fin. Je dirais qu’elle m’a surpris, en reposant le livre j’étais un peu étonné, voir déçu, puis la réflexion venant pouvait-elle être autre ?
En effet, si l’on y réfléchit bien il n’y a que des gentils dans ce livre. Certes, les trois héros de ce livre sont par définition des gentils, mais peut-on en vouloir aux méchantes. Bon d’accord, elles poussent le bouchon, ou la vengeance, beaucoup trop loin. Mais elles n’ont pas basculées toutes seules dans ce déchaînement de violence.
La morale de l’auteur serait-elle :Ne faites pas de mal aux femmes, elles peuvent le faire payer au centuple !
ou comme disent des proverbes italien, grec et danois :La femme est plus constante en haine qu’en amour.
La femme est soit un ange soit un diable.
La méchanceté d’un homme fait de lui un démon, la méchanceté d’une femme fait d’elle un enfer.