Après un premier chapitre assez difficile où je me suis laissé débordé par la présentation massive de tous les personnages, j’ai bien apprécié cette lecture. Dans les chapitres suivants, seuls les personnages importants sont présents, ce qui m’a permis de mieux m’y retrouver et de les apprécier.
L’écriture de Kathy Dorl est précise, enlevée, rafraîchissante mais aussi “imagée”, merci Zoé Elle s’ajuste bien aux caractères variés, mais fort de ce groupe de filles où le crêpage “amical” de chignon est le mode habituel de discussion. Cela ne les empêche pas d’aborder des sujets de conversations importants.
J’en peux plus, je suis entourée de Dorys, une bande de poissons qui oublient tout et l’ouvrent à tout moment. Elles m’épuisent.
Pour être jeune, il faut de la passion, des emportements, se battre, des passions, des réactions, lutter, résister, ne pas se laisser faire et ne jamais laisser tomber.
Leur amitié est ancienne, tellement ancienne que rien ne devrait pouvoir la remettre en question... enfin, rien, c’est sans compter sur l’imagination machiavélique de l’auteur qui va les mettre à rude épreuve en les parachutant sans préparation dans une corse profonde, bien loin des plages paradisiaques et des hôtels touristiques. Comme si cela ne suffisait pas, elle va leur imposer des challenges mettant ainsi en péril des couples et cette fameuse amitié. Mais est-ce simplement pour les remettre en question ou aussi pour les solidifier ? Réponse à la fin du livre bien sûr.
On se dispute de plus en plus et Lola devient alors historique.
— Tu veux dire hystérique ?
— Non, historique, elle me balance toutes mes conneries depuis notre première rencontre.
Ces challenges, alliés à l’écriture percutante et aux oppositions fréquentes entre les différentes filles, font de ce livre une lecture sans temps mort, avec tout juste le temps de reprendre son souffle avant le dénouement final que bien entendu, je vous laisse découvrir.
Tu prétends que l’être humain est le plus intelligent des animaux. Mais je n’ai jamais vu un canard faire la queue pendant des heures pour s’acheter le dernier iPhone, par contre, toi, oui !