Après un aventurier expérimenté dans le premier tome, un “brigand” dans le deuxième, nous continuons à remonter le temps avec ce troisième livre qui est en fait le premier dans l’ordre chronologique. Nous avons le grand départ de Haig pour l’aventure. A 16 ans il quitte la France à bord d’une voiture “à moitié” volée pour le Maroc, à la recherche de l’
Aventure avec un grand
A.
Autant le deuxième tome m’avait un peu déçu car Haig y était plus jeune que dans le premier opus et ne correspondait plus à l’image que je m’en était fait, autant ici j’ai apprécié découvrir les origine de ce personnage atypique.
La plume de Thierry Poncet est toujours aussi agréable, l’histoire défile vite, les images jaillissent d’elles-mêmes et sont en phase avec cet adolescent torturé.
Sa première rencontre est représentative de cet aventurier en herbe, véritable aimant à embrouille. Son premier modèle d’aventurier lui enseignera malgré tout, par opposition, un peu de pondération et de respect/méfiance des femmes qui ne sont pas toujours aussi faibles que certains le croit, ou qu’elles veulent parfois le laisser croire.
J’ai apprécié la fin de ce tome, où au lieu de clôturer l’aventure brutalement, l’auteur a pris le temps de montrer comment son personnage en était affecté, et comment après un certains temps, il arrivait à assimiler et à surmonter l’épreuve pour continuer son destin vers l’Aventure dont il fait une véritable profession de foi.
Je suis parti.
Je suis heureux.
Qu’elle est déjà loin derrière moi, la grisaille du quotidien !
[...]Je refuse les réveils obligatoires, les horaires, les bleus de travail et les costards-cravates pour uniformes, les chefs et sous-chefs qui transforment le bien le plus précieux des hommes, leur existence, en une caserne au long cours.
[...]Plutôt avoir faim, plutôt voler mon pain.
Je veux parcourir ce monde au gré des vents qui le balayent.
Vivre des aventures grandioses.
[...]Goûter les infinies jouissances comme les plus abjectes souffrances.
Ne rien dédaigner.
De rien ne me priver.
Tout savoir de ce trésor qu’on appelle la vie.
[...]À moi tous les chemins de l’Aventure !