2014-01-31 01:37
Ce onzième volet des aventures de Drizzt se situe entre le nul et le vraiment moyen. Pour moi c’est un signe que R.A. Salvatore n’aurait peut-être pas dû pousser aussi loin sa série, voire même l’arrêter à Invasion des Ténèbres pour recommencer un nouveau cycle, avec Drizzt comme il l’a fait, où il aurait fait table rase des précédents tomes. Pourquoi ? Parce que Lame furtive est à l’image d’Une Aube nouvelle : redondant, sans aucune nouveauté. Avec un petit point en plus, il est très long. Après la déception qu’a engendré le retour de Creshinibon, je dois subir le fait que Creshinibon reste mais qu’en plus Artemis Entieri fasse lui aussi son retour. Encore ! Certes, il est censé être la némésis de Drizzt, son plus grand ennemi, mais de là à le faire revenir en permanence depuis le tome 5, Les Torrents d’argent, le faisant déjouer la mort deux fois par-dessus le marché. Hormis ce gros point critique que je ne pouvais pas laisser passer, j’ai remarqué aussi le grand manque d’action. Que les choses soient claires, il ne se passe rien pendant au moins 330 pages sur les 380 que le livre contient. Nos héros voyagent quasiment sans encombre et les rares fois où il pourrait y avoir un peu d’action, l’auteur l’élude ou l’expédie en trois pages. Cela aurait pu être une bonne idée d’alterner les trois points de vue, celui des compagnons, celui de Wulfgar et celui d’Artemis, si seulement l’un se révélait un peu plus captivant que l’autre. Artemis, certes nous offre quelques combats, se bat pour une place qu’il ne veut même pas tellement tout l’ennui et les manigances, complots et autres politiques entre guilde ne m’intéressent pas plus que cela. On sent ici des passages qui préparent la trilogie sur l’assassin mais pour moi cela n’a pas sa place ici. Le livre se ferme sur Wulfgar et m’a laissée sceptique. En effet, la fin n’a aucun intérêt.
L’auteur aurait pu exploiter et explorer davantage Wulfgar puisqu’il lui consacre un point de vue entier. Malheureusement R.A. Salvatore a fait le choix de noyer (sous l’alcool) la partie vulnérable de Wulfgar – qu’on entraperçoit seulement – pour le laisser qu’en masse humaine et, n’ayons pas peur des mots, abrutie. En somme, il est vraiment temps que la série se termine car R.A. Salvatore tourne en rond et offre des livres de plus en plus décadents et sans intérêts.