2014-01-31 01:31
Ce livre devait clore le retour des drows en apothéose mais je n’ai eu que de la déception. Cela va donc faire deux tomes que l’auteur nous prépare à la grande guerre mettant en scène Castelmithral et ses forces alliées face aux elfes noirs, je n’attendais plus qu’une chose : que l’assaut soit lancé. Certes, il fallait d’abord quelques pages de tactiques militaires avec la mise en place des défenses. Mais était-il nécessaire que la théorie tactique prenne deux cents pages du livre, soit plus de la moitié ? Pire ! Les stratégies naines sont très vite écartées et la majorité de ces deux cents pages sont focalisés sur les guerres internes aux Maisons de Menzoberranzan ainsi qu’un ajout de complot d’autres plans. Quand enfin le combat éclate, il est à la hauteur de mes attentes pour ce qui est des combats alliés en extérieur mais les combats concernant nos héros – Drizzt, Bruenor, Catti-Brie et Régis – sont quasi inexistants. Au final, ils sont les grands absents de ce livre et c’est la vieille Matrone Baenre dont on entend le plus parlé. De plus la fin, en somme le combat final, est pitoyable. Une énorme déception pour ma part du côté scénario qui en fait le tome le plus mauvais des neufs que j’ai lu. En revanche, le style d’écriture de Salvatore est toujours aussi plaisant à lire, particulièrement lors de la bataille de la Vallée du Gardien qui est épique. Cela ne suffit pas en revanche à porter les deux cents premières pages qui paraissent bien longues. Pour une fois, je n’ai rien à dire sur Drizzt, et pour cause, j’ai vraiment eu l’impression de ne pas lire un livre le concernant. De même pour Bruenor et Catti-Brie dont je ne peux que glisser quelques mots. J’apprécie la renaissance de Bruenor et la volonté de Catti-Brie de ne pas sombrer dans la tristesse et le désespoir, cependant un petit peu trop de facilité avec son épée maléfique et un combat mental qui passe inaperçu mais qui aurait pu être intéressant.
Régis en revanche continue dans sa montée d’honneur et de gloire, il prend du galon avec courage et mérite. Fini le halfelin fuyant, il se rend compte que pour protéger son foyer il devra y mettre de sa personne. Le petit homme trouve même le courage de se jeter dans la bataille de façon appropriée et efficace. La Brigade Tord-Boyaux est aussi mise à l’honneur. Gaspard Pointepique a réussi à embrigader d’autres nains dans sa manière de combattre et c’est pour mon plus grand plaisir. La brigade nous offre les plus grands combats avec de l’humour, de la violence mais aussi de la tristesse et de l’honneur. Une mention spéciale aussi pour Biderboo Harpell ainsi que tous les autres Harpell. Enfin, viennent les deux grands chefs de file Besnell et Berkthgar qui méritent toute la gloire de ce livre pour leur héroïsme et la place importante et majeure qu’ils tiennent dans ce livre. Ils deviennent les véritables héros de ce livre. Quant à Matrone Baenre, elle devient agaçante. C’est une vieille chose dont le temps est passé mais qui ne veut pas l’admettre. Bref, je n’en pouvais plus de toutes ces pensées tordues et ses complots dont elle ne maîtrise finalement pas grand-chose. En somme, j’ai trouvé ce livre franchement mauvais et considère qu’il n’y a qu’une petite centaine de pages qui sont bonnes dans ce livre ce qui fait maigre sur les quatre cents qu’il contient. Heureusement, l’épilogue promet de nouveaux horizons.