2014-09-20 08:34
Deuxième Harlan Coben pour moi, après “Ne le dis à personne” (merci Stéphanie du blog Dans l’air du temps) et premier de la série des Myron Bolitar, ex-basketteur reconverti en agent de sportifs et de rockstars, que je lis. Qu’en ressort-il ? Et bien, j’aime beaucoup le style de cet auteur, son humour, ce côté réaliste, ironique et parfois cynique dans les digressions, dans les inserts entre ce que disent les gens et ce qu’ils pensent vraiment, ce second degré et cette auto-dérision qui rendent sympathiques des personnages qui évoluent dans un milieu qui ne m’attire pas forcément à la base (le côté un brin stéréotypé strass/putes/paillettes/putes à paillettes/sexe/drogue/show-biz/mafia/sportifs de haut niveau/gens pétés de thunes qui s’emmerdent, sans l’aspect enquête, m’apparaîtrait chiant comme la pluie). Après, lorsque l’on n’a pas pris les aventures de l’ami Myron du début, c’est assez difficile de se sentir profondément concerné par ses déboires familiaux (ce qui, pour les lecteurs assidus de ses aventures, a dû, au contraire, être riche d’enseignements et de révélations) étant donné qu’apparemment, dans les autres bouquins, il n’est pas aussi impliqué affectivement mais que, forcément, on apprend à le connaître et à connaître ses fêlures. Bref, l’auteur apporte des réponses aux questions que les fans se posaient mais c’est un peu déroutant d’obtenir ces mêmes réponses lorsqu’on ne se posait aucune question. Restent donc une histoire dont on se fout un peu et une émotion fortement amoindrie quand on est novice, des personnages assez caricaturaux, des événements plutôt improbables (ou alors je ne gravite pas dans les bonnes sphères pour connaitre des gens suffisamment riches pour jouir de crédits illimités et d’une impunité totale) mais une écriture vraiment sympathique, même si on perd toujours à la traduction dans les jeux de mots, ne serait-ce que pour le titre.