Ce livre reste un livre d’aventure intéressant, mais il m’a un peu déçu par rapport au premier tome des aventures de Haig. Je l’ai trouvé en deçà. Autant dans le premier, il y avait une une vraie quête, un discours autour de l’économie locale et des ravages de la déforestation massive par exemple, autant dans ce deuxième tome, Haig nous entraîne à sa suite dans une vengeance qui m’a semblé stérile.
De plus elle n’aboutira pas vraiment et malgré tout Haig n’est pas vraiment moteur ici, il subit plutôt.
Il n’est plus un baroudeur mais selon moi un aventurier dans le mauvais sens du terme. Dans le premier, sa motivation était certes l’argent, mais il avait on va dire une certaine “éthique” (souple certes, mais néanmoins présente) alors qu’ici il fait un peu feu de tout bois. D’un caractère volontaire et actif dans le premier tome, nous le retrouvons plutôt passif ici. Temporellement j’ai aussi été un peu surpris, il s’agit d’une aventure commencée dans sa jeunesse, qui se poursuit sur plusieurs années, probablement avant le tome 1, mais nous n’avons pas de point de repère.
Malgré ces points qui me font préférer le premier tome, cela reste un livre d’aventure plaisant. Il nous promène dans différents pays, du plus riche au presque plus pauvre. J’ai bien aimé d’ailleurs la remonté du goudron au Mali, cela m’a rappelé des souvenirs... La géo politique est bien maîtrisée. Il y a des personnages secondaires attirant ou piquant, je pense par exemple au muet au fin fond de la forêt albanaise. L’action est bien entendu présente avec son lot de trahison comme l’on peut s’y attendre dans ce milieu sans foi ni loi.
Bref un bon livre d’aventure. Après le tome 1, j’en attendais probablement trop. Nous verrons ce que donnera le tome 3...