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Les Guerriers perdus de Thierry Poncet
Date france :
2016.08.1
Editeur :
Collection :

Les Guerriers perdus

2016
3 h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 3 h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

32 %66 %
2 h1 h
 
 
La belle Vanda nous l’avait mis profond.
Elle avait fait exploser la mine d’or, mis le feu à notre campement et s’était enfuie avec l’argent. Le grand Carlo nous a fait promettre de la retrouver et de nous venger.
Tous les sept, on a juré.
Et je vais vous dire un truc : on n’aurait pas dû. Parce que des États-Unis à l’Afrique, des Balkans au Mexique, il nous a coûté salement cher, le serment !

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Les commentaires :

 
Je tiens à remercier Taurnada pour ce énième roman qui m’a fait voyager dans une histoire pleine de rebondissements. Je me suis de nouveau retrouvé aux côtés de Haig, à vivre une de ses aventures extraordinaires. Je lâche les armes pour prendre ma plume et vous écrire cette chronique, mettant des mots sur cette expédition de 242 pages.  Tout d’abord, il est important de revenir sur le personnage de notre héros car l’histoire est racontée selon son point de vue, à la première personne du singulier et dès lors, nous sommes obligés de l’apprécier pour pouvoir se plonger entièrement dans l’histoire. D’ailleurs, cette personnalisation de l’aventure est une stratégie permettant de rendre ce récit plus authentique, plus réaliste et cela fonctionne car nous ne nous posons pas des questions sur la vraisemblance de ce qu’on lit. Haig est aventurier, un vrai, un dur qui préfère d’abord agir avant de réfléchir aux conséquences de ses actes. De plus, c’est un homme grognon, râleur, qui voit les choses de manière négative. C’est le genre de personnes qui voit le verre à moitié vide et qui râle de ne pas être resservi. Comparé au premier tome, son caractère est souligné, plus mis en valeur, plus puissant et durant les premières pages, il m’a fallu un temps d’adaptation pour cerner le personnage et pouvoir ainsi mieux le comprendre et ne plus être étonné (ou à moindre mesure) de ses actions et paroles. Ce que j’ai également trouvé d’intéressant chez Haig est son immoralité. Les amateurs d’aventure pensent peut-être que Haig est le nouveau Bob Morane, ce justicier et aventurier qui protège les causes justes. La seule noble raison qui importe à notre héros râleur est l’argent, le fric. Cela est assez étonnant mais on ne peut que se réjouir d’un personnage qui sort enfin de notre interprétation du gentil. Il n’est ni bon ni mauvais, il est humain, différent de nous et cette différence est à dompter durant le livre. Maintenant, je peux comprendre qu’on ne se sente pas aussi proche de Haig qu’un autre héros, tout dépend de notre degré de moralité et d’ouverture. C’est vrai que ce n’est pas facile mais que serait la vie sans aucun défi ? Que serait la lecture sans aucun étonnement et changement ?  Ensuite, pour les amateurs de voyages à sensations, vous serez servis. Ce roman nous permet de voyager aux quatre coins du monde et y vivre des aventures plus ou moins courtes, plus ou moins intenses, plus ou moins dangereuses. Grâce à notre aventurier taciturne, nous découvrons des pays, des régions que nous n’avons jamais visités et que nous ne visiterons probablement jamais, découvrant ainsi des traditions différentes des nôtres. De plus, que serait l’aventure sans voyager à droite et gauche ? En plus de nous faire découvrir des endroits de la planète, ces voyages ancrent un peu plus le récit dans le genre aventurier. Ce que j’ai également apprécié est la simplicité des descriptions qui nous permettait pourtant de nous faire une image précise de l’endroit où nous étions. Les explications étaient vraiment succinctes, ce qui permettait de ne pas casser le rythme de l’histoire en ralentissant mais les mots étaient bien choisis pour qu’une image nette, un paysage net se dessine devant nos yeux. Même après avoir refermé le livre depuis maintenant, quelques jours, j’ai toujours l’image de certaines régions qui restent dans ma mémoire. Pas comme si je les avais visitées mais plutôt vues et cela témoigne de la force de la plume de l’auteur.  Pour terminer, je vais vous parler du style d’écriture de l’auteur qui est assez particulier dans ce roman. En effet, j’ai parlé de personnalisation du narrateur dans le premier argument, c’est-à-dire que le récit est conté par un des personnages, dans ce cas-ci, Haig. Conté, oui. Cela sous-entend que le langage utilisé est plus proche de l’oral que du littéraire. Pourtant, dans nombreuses de mes chroniques, j’attaquais un langage trop familier car je trouvais cela dégradant pour la langue française. Je le faisais car aucun élément ne permettait à l’auteur de le faire. Or, là, si. Haig l’aventurier nous raconte ses péripéties avec Vanda. Dès lors, nous n’avons plus l’impression de lire une histoire mais d’entendre les mots du personnage. Avec son caractère grognon et taciturne en prime, cela donne un mélange tout à fait nouveau et particulier. J’ai assez apprécié sa plume. De nouveau, ça change des autres romans d’aventure que j’ai pu lire et ce second tome des aventures de Haig signe un changement par rapport au genre, appartient à un style unique, celui de l’auteur. La plume n’est ni provocatrice ni vantarde, juste fidèle à la personne à laquelle elle appartient.   En conclusion, si vous avez aimé le premier tome, je vous invite à découvrir le second dans de riches péripéties. 
Les lectures de Kevin
http://leslecturesdekevin.blogspot.be/
 
Ce livre reste un livre d’aventure intéressant, mais il m’a un peu déçu par rapport au premier tome des aventures de Haig. Je l’ai trouvé en deçà. Autant dans le premier, il y avait une une vraie quête, un discours autour de l’économie locale et des ravages de la déforestation massive par exemple, autant dans ce deuxième tome, Haig nous entraîne à sa suite dans une vengeance qui m’a semblé stérile.
De plus elle n’aboutira pas vraiment et malgré tout Haig n’est pas vraiment moteur ici, il subit plutôt.
 Il n’est plus un baroudeur mais selon moi un aventurier dans le mauvais sens du terme. Dans le premier, sa motivation était certes l’argent, mais il avait on va dire une certaine “éthique” (souple certes, mais néanmoins présente) alors qu’ici il fait un peu feu de tout bois. D’un caractère volontaire et actif dans le premier tome, nous le retrouvons plutôt passif ici. Temporellement j’ai aussi été un peu surpris, il s’agit d’une aventure commencée dans sa jeunesse, qui se poursuit sur plusieurs années, probablement avant le tome 1, mais nous n’avons pas de point de repère. Malgré ces points qui me font préférer le premier tome, cela reste un livre d’aventure plaisant. Il nous promène dans différents pays, du plus riche au presque plus pauvre. J’ai bien aimé d’ailleurs la remonté du goudron au Mali, cela m’a rappelé des souvenirs... La géo politique est bien maîtrisée. Il y a des personnages secondaires attirant ou piquant, je pense par exemple au muet au fin fond de la forêt albanaise. L’action est bien entendu présente avec son lot de trahison comme l’on peut s’y attendre dans ce milieu sans foi ni loi. Bref un bon livre d’aventure. Après le tome 1, j’en attendais probablement trop. Nous verrons ce que donnera le tome 3...
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